Société Française des Infirmier(e)s Anesthésistes
Slogan du site
Descriptif du site
Gigi l’Amourouso

« C’est toujours sur une démission collective que les tyrans fondent leur puissance. » (Maurice Druon)

Thierry Amouroux, via le Conseil départemental de l’ordre des infirmier(e)s de Paris, sort opportunément un communiqué pour se démarquer de l’ONI et de sa gouvernance, qu’il appelle à la démission.

Communiqué du CDOI du 31 mars 2011

Il faut dire que Thierry Amouroux, alternativement et selon les circonstances coiffe la casquette

Mr Thierry Amouroux
  • d’infirmier, depuis 1984 au CHU Saint-Louis AP-HP
  • Conseiller national au bureau de l’Ordre national infirmier (Collège public)
  • Président du CDOI de Paris,
  • Vice-président du CROI d’Ile de France
  • Membre du Conseil Fédéral de la Fédération Santé Social FFASS CFE-CGC
  • Secrétaire Général du Syndicat National des Professionnels Infirmiers SNPI CFE-CGC
  • Président de la Section Centrale CFE-CGC de l’AP-HP

Représente la CFE-CGC au

  • CSFPH, Conseil Supérieur de la FPH (Fonction Publique Hospitalière)
  • HCPP, Haut Conseil des Professions Paramédicales
  • ONEM-FPH, Observatoire National des Emplois et des Métiers de la FPH

Sera également présent (sur son temps de travail ou sur son absence syndicale ?) aux états généraux infirmiers.

Nonobstant ses titres ronflants, le sieur Amouroux demande la démission du bureau de l’ONI qui a mis la structure privée, dans la situation de faillite dans laquelle elle se trouve.

Tout ceci n’est pas très déontologique et le soutien ne viendra pas du CDOI 75.

Lorsque l’on se veut calife à la place du calife, et ce, de manière à peine voilée, il ne faut donc pas nous étonner de l’hallali, à peine la séance du Conseil national levée.

Vu qu’il se voyait déjà en haut de l’affiche, le voila qui prend le même chemin d’un autre polyvalent, qui y pensait le matin en se rasant. Sauf que le multi carte en question arbore une barbe savamment entretenue, et qu’il a donc tout le reste de la journée pour y songer.

Pour autant, demander la démission d’un bureau coupable de tous les maux, alors que ce même bureau fut soutenu dès le début par le VRP des soins ne manque pas de rappeler la façon de Ganelon,
et pour poursuivre dans l’Histoire on pourrait citer «  Avec assez d’intelligence pour voir le mal, il n’a pas assez de force pour y porter remède ; il prévoit que cette situation ne peut durer et se terminera prochainement par une catastrophe ; il le dit, après moi le déluge, et s’en lave les mains.  »
Édouard de Pompery - Le vrai Voltaire

L’esprit d’à-propos (à défaut de celui des lumières) souffle sur le syndicaliste, lorsqu’il évoque dans le communiqué Le CDOI de Paris demande l’arrêt de toutes les dépenses non indispensables
au fonctionnement, notamment l’arrêt des recrutements, et la révision des dépenses de prestataires.

Quel heureux hasard ! En date du 29 mars, la SOFIA communiquait déjà sur les conséquences de la réunion du conseil national de l’ONI et notamment l’ensemble des élus semble avoir pris ses responsabilités, malgré une farouche résistance de la Présidente, en supprimant littéralement tout le "superflu" : Indemnités des Présidents, indemnités de pertes de ressources des libéraux, indemnités de repas, journal "papier" de l’Ordre, fournisseurs, communication, etc.

Demander ce qui est entériné ne mange pas de pain. Et ça occupe le terrain en faisant croire que cela vient de son activisme.

«  Le déficit de 10% lors de la première année budgétaire aurait dû alerter. Au lieu de cela, dépenses de prestataires et surtout la masse salariale n’ont cessé de croitre. C’est une gestion impardonnable du Bureau National de dépenser plus de deux fois ce que l’on
encaisse
. »

Certes, mais que faisait donc le conseiller Amouroux Thierry, ou le syndicaliste Thierry Amouroux, ou le président Amouroux, membre de la dite société privée aux différents niveaux départementaux, régionaux et nationaux ? Que n’a t-il donné l’alerte par voie éditoriale ou médiatique comme il l’affectionne ?

Donné quitus c’est être solidaire de la gestion générale et de ses dérives.

Monsieur Amouroux devrait suivre les préceptes qu’il préconise et démissionner également de ses charges ordinales.

Mais le panache manque. Et comme il ne faut pas mépriser la dignité en faveur du panache, selon l’écrivain indienne Anita Nair, il ne reste plus grand chose.

Étonnement encore à peine feint, lorsqu’on lit la plume ordinaire et ordinale du président du CDOI 75 Ainsi, pourquoi le Code de Déontologie n’a-t-il pas fait l’objet d’une concertation ouverte à toutes les infirmières ?

Ce code, en ligne depuis le 9 février 2010 sur le présent site, laisse à penser que le représentant en image infirmière, a trop de travail pour réagir dans un délai raisonnable.

Pourtant, le code de déontologie était de nouveau à la fête, en date du 19 décembre 2010. toujours ici-même. Mais point de réaction du sieur Amouroux en plus d’un an d’exposition de ce code, (qui n’a d’ailleurs toujours pas l’agrément du ministère).

Que ne s’est-il indigné plus tôt du manque de concertation auprès de la profession, lorsque l’on voit combien ont participés à l’édification de ce libelle.

Il est en effet facile de s’interroger une fois les faits passés.

Pour tout ces actes manqués, il serait donc profitable que monsieur Amouroux délaisse quelques unes de ses fonctions qu’il n’arrive plus à honorer de façon correcte, et qu’il revienne à son premier travail.

Rappelons pour finir le tableau, que l’omnipotent siégeait face à nous lors de la réunion suite à la manifestation du 1er octobre 2010 au ministère. Il est vrai que le temps passé à étudier la profession sous tout ses aspects lui laisse le loisir de posséder le dossier IADE sur le bout de doigts, comme on pu en juger nos délégués syndicaux et collectifs.

Est-il encore utile de citer quelques phrases d’écrivain, que notre collègue diplômé des tas n’a certainement pas le temps de parcourir, car s’il a fait sienne ce passage d’une œuvre de Balzac (le curé de village) « Mon ami, ne donnez pas votre démission, faites-vous seulement détacher de votre corps en expliquant à votre Administration que vous allez étudier des questions de votre ressort, en dehors des travaux de l’Etat. » il serait inspiré de s’offrir à la réflexion de celle-ci : « Tas de cocus, débrouillez-vous tout seuls ! Moi, je vous fous ma démission ! » (Le Passe-muraille, de Marcel Aymé).

Mais on peut confondre faire des lettres et avoir des lettres.

AB