François Chérèque, cinquante-six ans, ex-secrétaire général de la CFDT, a été nommé en Conseil des ministres, inspecteur général des affaires sociales (Igas). Le Décret du 3 janvier 2013 portant nomination est paru le 5 janvier 2013.
François Chérèque a quitté fin novembre ses fonctions à la tête de la CFDT. Il devrait également prendre la présidence de Terra Nova, un “think tank” proche du Parti socialiste, composé par des gens issus « du monde des idées »...
Un programme chargé, donc, mais qui n’inquiète pas François Chérèque qui s’est dit prêt, "quitte à faire deux fois 35 heures dans la semaine !"
Une déclaration surprenante pour ce défenseur des 35 heures qui déclarait encore le 30 octobre 2012 : "Si le gouvernement touche aux 35 heures, il aura la CFDT en travers de sa route". Faite ce que je dis, ne dites pas ce que je fais.
On recase les petits copains. Rappelons, juste pour le fun, le rôle tragi-comique qu’à joué la CFDT lors de notre dernier mouvement de 2010.
Absente, pollueuse, récupératrice et faux-jeton.
Mais en ces temps de crise, il convient à notre ex syndicaliste de garder une certaine dignité dans l’exercice. La rémunération a de quoi séduire lorsque l’on en profite :
de 53.368,14 € à l’entrée à l’IGAS, elle monte à 69 238 € au bout de quatre ans. L’ancien syndicaliste débutera à 8 000 € mensuels hors primes. Un inspecteur général en fin de carrière perçoit lui en moyenne 124 144 € annuels.
Après les compromis, un con promu aurait dit Coluche. Les temps ne changent pas, ils s’adaptent.
L’inspection générale des affaires sociales (IGAS) est l’un des grands corps administratifs de l’état. Service interministériel, son rôle est de mener diverses missions d’investigations, de contrôle, d’audit, d’appui et de conseil sur les politiques sociales afin d’informer la décision publique. L’IGAS collabore sur de multiples dossiers : sécurité sociale et prévoyance sociale, protection sanitaire et sociale, travail, emploi et formation professionnelle.
En prononçant l’abrogation du décret n° 90-393 du 2 mai 1990 portant statut particulier du corps de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS), le décret n° 2011-931 du 1er août 2011 modifie sensiblement la composition de ce corps et le rend plus attractif, tout en ouvrant par ailleurs plus largement son accès.
Désormais, le corps de l’IGAS compte 2 grades :
- inspecteur des affaires sociales,
- inspecteur général des affaires sociales.
Le grade d’inspecteur est structuré en 2 classes :
- la 1re classe contient 8 échelons,
- la 2e classe en contient 7.
Quant au grade d’inspecteur général, il comprend uniquement 2 échelons.
Un statut favorisant la promotion interne et, cependant, ouvert sur des recrutements extérieurs.
Les inspecteurs de 2e classe qui sont recrutés parmi les élèves de l’École nationale d’administration (ENA) à l’issue de leur scolarité peuvent prétendre, après trois années de service effectif en cette qualité et sur inscription à un tableau d’avancement annuel, au grade d’inspecteur de 1re classe.
Toutefois, pour deux inspecteurs de 1re classe nommés parmi les inspecteurs de 2e classe au cours d’une année civile, une nomination d’inspecteur de 1re classe est effectuée à titre externe. Ce « tour extérieur » est notamment accessible, dès lors que les intéressés justifient de huit années de service public, aux fonctionnaires de catégorie A relevant de la fonction publique de l’État, de la fonction publique territoriale ou de la fonction publique hospitalière, et appartenant à un corps ou à un cadre d’emplois ou nommés dans un emploi comportant un échelon terminal doté au minimum de l’indice brut 1015.
Il est également ouvert aux médecins et pharmaciens hospitaliers, à des magistrats de l’ordre judiciaire, aux directeurs et aux praticiens-conseils des organismes de Sécurité sociale, ainsi qu’à certains autres professionnels en fonction dans les organisations internationales intergouvernementales.
Dans la proportion de 2 nominations sur 5, les emplois d’inspecteurs généraux des affaires sociales sont pourvus par des candidatures externes remplissant certaines conditions et, enfin, il est à noter qu’au-delà de ces dispositions, 2 emplois d’inspecteurs généraux des affaires sociales sont réservés aux fonctionnaires occupant ou ayant occupé un emploi de directeur dans les administrations centrales des ministères chargés des affaires sociales.
(source weka.fr)
François Chérèque se définit comme un pragmatique qui "ne se détermine jamais par rapport à une démarche partisane". Sauf lorsqu’il s’agit de ses petits intérêts.
Pour les IADE, direction le taf. Le vrai. Pas celui des médias et des micros. Celui qui offre un vrai service à la personne, quand d’autre en offre un à leur personne.
AB