Le Syndicat National des Praticiens Hospitaliers Anesthésistes Réanimateurs Elargi (SNPHAR-E) lance une alerte nationale sur le problème des déserts médicaux hospitaliers, qui touchent "des régions entières et certaines spécialités sinistrées telles que l’anesthésie réanimation, les urgences ou la radiologie".
26% des postes de titulaires hospitaliers en anesthésie-réanimation temps plein sont par exemple vacants en 2012, et jusqu’à 55% pour les temps partiels. Pour pallier le manque de personnel, le recours à l’intérim médical se banalise alors qu’il coûte très cher aux établissements, "pour un bénéfice rendu aux équipes en place non satisfaisant".
Plusieurs causes à cette désertification sont évoquées par le syndicat : le numerus clausus et ses conséquences, l’évolution de la médecine, mais aussi la perte d’attractivité des carrières médicales hospitalières.
Selon le syndicat, "des solutions nationales doivent être apportées rapidement par les pouvoirs publics, sans quoi l’accès au soin de certaines régions sera gravement compromis, ainsi que la qualité des soins, au vu des solutions trouvées localement par des directions aux abois."
Un document synthétisant les propositions du SNPHAR-E aux pouvoirs publics a été envoyé à la mission Couty, chargée par la ministre de la santé Marisol Touraine de restaurer la confiance dans les hôpitaux.
source egora