Alors qu’elle était le 5 juin en visite à l’hôpital Bon Secours de Metz, la ministre de la Santé Roselyne Bachelot a annoncé qu’elle voulait " forcer le pas" dans la restructuration de certaines activités de soins, en particulier la chirurgie et l’obstétrique, au sein des hôpitaux publics, et demander "un réexamen de l’implantation des activités de soins au sein des établissements".
Cet "enjeu majeur va dominer la période qui s’ouvre".

La ministre a justifié ces "recompositions" hospitalières par "l’évolution démographique des territoires". la ministre de la Santé parait favorable à la reconversion des unités de chirurgie ou d’obstétrique fermées en services dédiés aux personnes âgées. "Les restructurations doivent permettre le redéploiement de nouveaux services mieux adaptés aux personnes et notamment aux personnes âgées "

Elle a ensuite mis en avant "la qualité des soins" : "certaines pratiques comme la chirurgie", qui requièrent "un matériel coûteux et des équipes pluridisciplinaires", ont "fortement évolué", a expliqué Mme Bachelot, qui veut "les regrouper pour en garantir l’excellence et la sécurité".

"Dans les domaines de la chirurgie et de l’obstétrique, il n’est plus possible de diluer les moyens, surtout quand la ressource première, les médecins, se raréfie", a-t-elle prévenu, car de nombreuses études démographiques montrent que la France va manquer de gynécologues et de chirurgien d’ici 2015.

En outre les médecins sont inégalement répartis sur le territoire.

"D’autres activités, comme la médecine, les soins de suite, la gériatrie doivent au contraire être assurés au plus près de nos concitoyens dans un souci constant de proximité", a expliqué la ministre.
Les restructurations permettront par exemple "le redéploiement de nouveaux services mieux adaptés aux personnes âgées".

Dans cette perspective, elle a indiqué qu’elle souhaitait pratiquement doubler le nombre de places d’hospitalisation à domicile d’ici 2010, qui pourrait passer de 8 000 aujourd’hui à 15 000 dans trois ans.

Mme Bachelot compte sur 10 milliards d’euros d’investissement du plan Hôpital 2012, qui seront un "levier exceptionnel de modernisation des établissements".

Attendons-nous à changer nos habitudes. Nous prendrons la voiture pour aller voir madame et le petit dernier à la maternité de la région, et pourrons aisément rendre visite à la grand-mère ou au papy, à 5 minutes à pied de notre domicile.

En attendant d’y entrer nous même en tant que résident...

AB