Société Française des Infirmier(e)s Anesthésistes
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Ne plus travailler pour gagner plus !

Servir la France, les collectivités locales ou les régions offre à ceux qui le font le titre de fonctionnaires. Autant dire des privilégiés scandaleux qu’il faut impérativement mettre au niveau des autres français.

Sauf quand il s’agit de soi-même.

Nicolas Sarkozy va donc percevoir quelques subsides de l’Etat providence qui est néfaste pour les autres, mais toujours bon pour soi.

Le changement c’est pour plus tard.

Être président c’est avoir 900 personnes aux petits soins, une résidence au bord la méditerranée, une autre à Versailles, un Airbus suréquipé et une retraite dorée… Président de la République offre aussi quelques avantages.

Quelle que soit la durée de son mandat, un ancien président touche 6000 euros brut par mois. Nicolas Sarkozy, qui n’a pas précisé ce qu’il ferait à la fin de sa mission, peut en plus toucher 11 500 euros net par mois s’il décide de siéger au Conseil constitutionnel.

Cette bizarrerie française, toujours soucieuse de son exception culturelle, est due à la providence de l’ancien plus jeune premier ministre de France, Laurent Fabius en 1985, répondant à une requête de l’infortuné ex-président Giscard d’Estaing et dont on peut suivre la genèse sur le site du député René Dosière.

Cette lettre n’ayant jamais été publiée. C’est aussi ça la démocratie. On ne vous avait pas dit ?

S’ajoute à cela la reprise de ses activités d’avocat au sein du cabinet Claude et associés qu’il a co- fondé et qui se situe au 52 boulevard Malesherbes à Paris.

L’Etat accorde à ses anciens présidents des primes de "sujétion spéciale", pour "compenser les contraintes subies dans l’exercice des fonctions" dont on ne connaît pas le montant ni la définition exacte dans l’absolu, et de la sujétion et des contraintes !

De plus, Nicolas Sarkozy voyagera gratuitement, grâce à deux cartes de circulation illimitées, l’une sur Air France, en classe affaires, l’autre à la SNCF en première classe. Enfin, lorsqu’ils se déplacent à l’étranger, les anciens chefs de l’Etat sont accueillis par l’ambassadeur de France, qui doit faciliter leur séjour et assurer "leur hébergement dans les résidences de l’ambassadeur ou des consuls". En clair le gîte et le couvert.

Idem pour madame.

On peut peut-être avancer déjà des destinations pour séminaires, colloques et autres "entretien de l’amitié française" ? :

  • Barbade
  • Seychelles
  • Ile Maurice
  • Bahamas
  • Iles vierges
  • Ile Moustique
  • Costa Rica
  • ...

Autre chose ? Mais comment donc ! Un appartement de fonction "meublé et équipé" payé par la République, deux fonctionnaires de la police nationale pour assurer la protection rapprochée, une voiture de fonction avec deux chauffeurs et pas moins de sept collaborateurs (un chef de cabinet, deux assistants, un fonctionnaire des archives nationales et trois secrétaires).

On comprend mieux pourquoi Nicolas Sarkozy avait vendu suite à son élection, son appartement de Neuilly. Il était sûr d’être logé à vie sans payer un euro de loyer. Le président Mitterrand en avait eu également usage, au 9 rue Frédéric Leplay, rue charmante donnant sur le champ de Mars, et faisant face à l’école militaire. Une zone lugubre et mal famée...et le président quémandeur Giscard avait eu droit au 11 rue Benouville, à deux pas de l’avenue Foch. Encore un quartier défavorisé. Quant à Jacques Chirac, son ami Hariri (décédé) via son fils,l’héberge dans un 396 m2 face au Louvre, au 3 quai Voltaire. Cela ne coûte rien à l’État, car le loyer estimé à 10 000 euros est payé par le fils Hariri.

Gageons que le 16e arrondissement recèle quelques appartements de 250 m2 minimum afin d’y loger notre 6e résident de la république qui habite actuellement dans l’hôtel particulier de Carla Bruni au bout de la rue Pierre Guérin, qui donne sur la villa Montmorency, un des endroits les plus exclusifs de la capitale.

Et, puisque le moment de sa retraite n’est pas encore venu (sa retraite arriverait en 2015 à 60 ans selon la promesse du nouveau résident élyséen), le loyer de son futur bureau rue de Miromesnil, près de l’Élysée, est aussi aux frais de la République. Il pourrait donc faire des affaires via le cabinet d’avocats, mais également s’inspirer de Tony Blair, de Bill Clinton ou de Gerhard Schröder qui font des conférences payées 200 000 euros ou offrent leurs services de conseil à des gouvernements, des banques, des assurances.

Ou comment rentabiliser son carnet d’adresses.

N’oublions pas à l’heure de la retraite, ses indemnités en tant qu’ancien maire, ancien député, ancien président de conseil général et ancien ministre qui s’ajouteront à son modeste écot.

Tous les anciens présidents profitent de ces privilèges, qui coûtent 1,5 million d’euros par an et par ancien président toujours d’après René Dosière.

Si l’actuel président décide de supprimer ces avantages, la loi ne sera pas rétro active. Elle ne pourra donc s’adresser qu’au président actuel.

A surveiller donc...

AB

source : challenges.fr, capital.fr

A lire Ces trésors de la République qui disparaissent

NB : si on cumulait les indemnités versées aux 3 ex présidents de la république, et en les divisant par 6500, chiffres approximatif des IADE travaillant dans le public, on arriverait à 692 euros d’augmentation par IADE.
Soit 24.73 % d’augmentation pour un IADE au dernier échelon de la classe supérieure. On reste loin des 168 % d’augmentation votés pour un salaire de président en 2007.