Société Française des Infirmier(e)s Anesthésistes
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« L’argent qui entre chez le mandarin est comme du charbon jeté dans le four. »

Proverbe vietnamien

Fin 2011, les professeurs d’université-praticiens hospitaliers (PU-PH) ont obtenu une réforme avantageuse et discrète, de leur retraite au moyen d’un système de capitalisation, en raison du fait qu’ils ne cotisaient pas sur leurs revenus hospitaliers - seulement sur leurs revenus universitaires - et qu’ils enregistraient une forte baisse de leurs revenus une fois à la retraite, révèle Le Livre noir des médecins stars, écrit par la journaliste Odile Plichon.

Jusqu’en 2007, les PU-PH ne cotisaient pour la retraite que sur une partie de leurs revenus. Depuis, deux accords sont intervenus pour compter l’ensemble des revenus, avec un abondement de l’hôpital qui les emploie.

Résultat : leurs retraites connaîtront "jusqu’à 30 % de revalorisation", assure Odile Plichon.

"Un ajustement budgétaire", se défend le Syndicat national des médecins hospitalo-universitaires.

Au ministère de la santé, on assure que cette mesure vise à "donner un signal clair à la communauté hospitalière en maintenant le caractère attractif des carrières à l’hôpital".

De plus, les PU-PH peuvent aussi devenir consultants, après 65 ans et jusqu’à 68 ans, et continuer ainsi à toucher leur salaire hospitalier.

Dans un courrier confidentiel, envoyé aux syndicats de praticiens en juillet 2011 de la même année, le ministre Xavier Bertrand leur donne rendez-vous pour la fin 2011. Les pourparlers, entamés alors, ne durent que quelques semaines. En janvier 2012, les uns et les autres paraphent un accord-cadre "historique" sur l’exercice médical à l’hôpital - compte épargne-temps, retraites, prime d’exercice exclusif... Si l’accord en lui-même fixe un canevas général, les "annexes", totalement passées sous silence, se révèlent bien plus instructives.

Dans l’une d’elles, le gouvernement "booste" clairement la possibilité de cotiser, et donc de toucher une pension sur les revenus hospitaliers des PU-PH. Au final, selon les estimations de l’express, le plafond d’abondement de 2000 euros pourrait être ainsi poussé jusqu’à 4800 euros, ce qui permettrait à certains praticiens d’épargner près de 9 600 euros chaque année !

Rétroactif au 1er janvier 2012, le nouveau système coûtera plus de 30 millions d’euros par an au budget de la Nation. Les signataires ont accepté de faire tout leur possible pour ne pas ébruiter la nouvelle de ce beau cadeau avant l’élection présidentielle d’avril et mai 2012.

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projet de decret sur complementaire hospital universitaire

De 10 000 à 16 000 euros par mois

Sur les six parlementaires qui cumulent leur fonction avec celle de professeur d’université-praticien hospitalier (PU-PH), cinq ont accepté de détailler leur rémunération. Olivier Jardé (NC, Somme) n’a pas répondu aux questions des journalistes du monde.

  • Bernard Debré cumule 8 000 euros net par mois pour son activité à l’hôpital avec ses indemnités de parlementaire UMP et de conseiller de Paris, plafonnées à 9 857,49 euros brut. Il a aussi une activité privée à l’hôpital.
  • Jacques Domergue En plus de ses 5 189,27 euros net d’indemnités parlementaires (UMP, Hérault), il reçoit 20 % de son indemnité de PH, qu’il exerce à temps partiel, et la totalité de son salaire de PU, soit 5 700 euros net.
  • Philippe Juvin En plus de son indemnité de député européen de 6 200 euros net, il touche plus de 6 000 euros comme PU-PH. S’y ajoute sa rémunération de maire UMP de La Garenne-Colombes , soit 1 500 euros.
  • Arnaud Robinet Son activité de médecin lui rapporte 2 600 euros net, qu’il cumule avec son indemnité de parlementaire (UMP, Marne) et 2 500 euros brut perçus en tant que conseiller général.
  • Jean-Louis Touraine Il continue d’exercer à deux tiers de temps, pour 7 850 euros par mois. Auxquels s’ajoutent ses rémunérations de député (PS, Rhône) et d’adjoint au maire de Lyon, plafonnées à 9 857,49 euros brut.

Ajoutons la fameuse prime “Indemnité d’engagement
de service public exclusif” 487,49 euros (montant brut mensuel), juste pour le fun...

Arrêté du 12 juillet 2010 relatif aux émoluments, rémunérations ou indemnités des personnels médicaux exerçant leurs fonctions à temps plein ou à temps partiel dans les établissements publics de santé

source : l’express, le parisien, le monde, france soir

§§§

Le droit d’option des IADE ôte allégrement entre 300 à 400 euros par mois aux IADE de classe supérieure lors de la retraite, s’ils optent pour la catégorie sédentaire.

Le jeu des vases communicants, “je retire à l’un pour donner à l’autre” est une vieille pratique.

Celle qui consiste à donner toujours aux mêmes est encore plus ancienne.

Selon que vous serez puissant ou misérable... celle-ci est inépuisable.

AB