Le Premier ministre a confirmé l’allongement du délai de carence en cas d’arrêt maladie, délai pendant lequel le salarié n’est pas indemnisé par l’assurance maladie. Actuellement de trois jours dans le secteur privé (mais souvent compensés par l’employeur dans les grandes entreprises), il devrait passer prochainement à quatre jours. Les salariés du public, jusqu’alors soumis à aucune carence, se verraient quant à eux imposer un jour de délai avant indemnisation.
Aux yeux de certains députés, une journée de carence pour les fonctionnaires était insuffisante.
Cette retenue sera effectuée sur l’ensemble du salaire des fonctionnaires, traitement de base et primes, aussi bien pour les salariés de la fonction publique d’Etat, que pour ceux de la fonction territoriale ou hospitalière.
Cette mesure devrait également rapporter quelque 220 millions d’euros à la Sécurité Sociale.
En parallèle, l’Assemblée nationale a refusé lundi 14 novembre de réduire de 10% les indemnités des députés pour faire participer la représentation nationale à l’effort de redressement des comptes publics français, sachant que cette mesure permettrait une économie de 5 millions d’euros.
Le président du groupe UMP, Christian Jacob, et le président de l’Assemblée, l’UMP Bernard Accoyer, étaient opposés à cette mesure, tout comme le groupe socialiste.
Il est bien facile de ponctionner les personnes qui travaillent. Car à la question posée à Jean-Louis Débré ex président de l’Assemblée et à son homologue Bernard Accoyer, actuel détenteur du siège, de savoir pourquoi les députés étaient aussi nombreux les mercredis, ils ont répondu "parce qu’il y a la télévision".
On sait pertinemment l’absentéisme chronique de ces élus qui savent déambuler dans les marchés pour serrer les mains, et une fois élu, disparaitre de là où ils devraient être.
En étant député européen, le seul fait de se déplacer génère une prime. En effet le Parlement verse une indemnité forfaitaire de 304 euros pour chaque jour de présence aux réunions des organes du Parlement. Il leur suffit juste de signer un cahier. Ensuite...
Si on cumulait les journées d’absence de nos élus, en jour de carence, le déficit public pourrait recevoir un versement digne d’intérêt. Mais comme à l’accoutumée, faites ce que je dis, ne dites pas ce que je fais.
Pour connaitre le salaire des élus de France.
Enfin, parce que les fiches de paie françaises sont indéchiffrables et illisibles pour la plupart des salariés, les députés ont voté en octobre dernier un projet de loi visant à simplifier ce précieux document. La mesure devrait être instaurée en France dans les prochaines années. L’objectif est de regrouper les cotisations autour de quatre pôles : emploi, retraite complémentaire, Sécurité sociale et aides à l’emploi et exonérations de cotisations sociales.
Mais la mise en place de cette réforme s’annonce d’ores et déjà difficile dans les entreprises. Certaines lignes vouées à être regroupées (cotisations Pôle Emploi et AGS) ne sont pas basées sur le même calcul.
Donc la réforme sera appliquée en deux temps. Les partenaires sociaux auront d’abord jusqu’au 1er janvier 2013 pour harmoniser le calcul des cotisations. Un délai de trois ans supplémentaire devrait permettre aux entreprises d’adapter leur système de gestion de paie. Les salariés français ne devraient donc pas voir la couleur des ces nouvelles fiches de paie avant 2016.
Certaines personnes ont déjà pu tester la simplification extrême de leur fiche de paie. Elles n’en n’ont plus, car au chômage !
Entre les élus et les chômeurs, lesquels sont vraiment des misérables ?
AB