Société Française des Infirmier(e)s Anesthésistes
Slogan du site
Descriptif du site
ONI : des chiffres et delete 2

Faisant suite à la précédente (quelle logique implacable tout de même, c’est ça être bac+5...), l’ONI se dévoile petit à petit, comme une effeuilleuse des temps jadis.

Seulement, là, le prix dépasse un peu le tarif d’un spectacle bon enfant. Les chiffres commencent à donner un certain relief à l’effeuillage et les courbes qui montent ne nous donnent pas forcément l’envie de suivre le même mouvement ascensionnel. Et le spectacle bon enfant est réservé aux adultes. Car là (comme dirait le président Sarkozy), on ne rigole plus.

Petits exemples tirés d’un document (dont je remercie l’expéditeur)

Dépenses prévisionnelles d’indemnités ordinales en 2010-2011

En partant de deux postulats précisé sur le document de l’ONI :

cas n°1) soit l’indemnité par demi-journée pour chaque conseiller de 118,13 euros est brute

cas n°2) soit l’indemnité par demi-journée pour chaque conseiller de 118,13 euros est nette (ce qui porte le brut à 128,10 euros)

Indemnités de responsabilités

(limitées à 20 demi-journées par an) net à verser aux 123 présidents :

cas n°1 : 26 8049,26 euros

cas n°2  : 29 0672,22 euros

soit un différentiel à régler de 24 526,20 euros dans le cas n°2.

Les indemnités de participation aux travaux ordinaux pour les libéraux élus.

* 12 libéraux pour le conseil national
 cas n°1  : 26 151,15 euros
 cas n°2  : 28 358,27 euros

*moyenne de 3 libéraux pour les conseils régionaux
 cas n°1 : 150 369,09 euros
 cas n°2 : 160 060,03 euros

*moyenne de 4 libéraux pour les conseils départementaux
 cas n°1 : 871 704,90 euros
 cas n°2  : 945 275,52 euros

soit un total à verser de
 cas n°1 : 1 048 225,14 euros net
 cas n°2 : 1 136 693,81 euros net

Mise à disposition de la présidente du CNOI

 Montant versé au CH de Versailles pour mise à disposition de la présidente du CNOI : 67 200 euros selon une convention signée entre le CH de Versailles et le CNOI le 09 octobre 2009, avec prise d’effet au 1er septembre 2009.

Avec comme conditions, le remboursement par l’ONI de 90 % des rémunérations, charges patronales comprises, plus 10 % de frais de gestion.

Ce qui donnerait ceci

67 200-10 % (frais de gestion) -23% (cotisations patronales prises au plus large) /12 = 3 880,80 euros de salaire mensuel hospitalier pour la présidente de l’ONI, qui doit toucher plus comme le montrait l’article sur l’ONI car celui du Directeur des Systèmes d’Information de l’ONI est de 4 958,03 euros nets selon le syndicat résilience.

Et l’on conçoit mal le dirigeant toucher moins que le directeur nommé ci-dessus.

On a tout de même l’impression que l’ONI vit au dessus de ses moyens. Mais l’ambition de ses dirigeants elle, semble être assez élevée ;
On ne saurait l’être à moins pour une profession charnière de l’hôpital. Mais il ne faut pas confondre Panurge et pas né de la dernière pluie.

La profession ne suit pas ce train de dépense. L’État ne souhaite pas payer la facture, d’après les récents propos de Nora Berra.

La révolte gronde et pourrait s’inspirer de certains évènements libérateurs récents.

Le 20 février 20011, 4 membres du conseil national, tous présidents de régions ou de départements, envoient aux élus ordinaux une « lettre ouverte » à Dominique Le Boeuf. Les rebelles ordinaux se veulent pragmatiques : devant une trésorerie de l’ordre « inquiétante », une diminution du montant de la cotisation leur apparaît indispensable : « Le ministère nous demande un geste sur la cotisation. Mais c’est aussi très largement la demande des infirmières salariées. Pour véritablement les représenter, le CNOI doit entendre cette demande de ses pairs. ».

Cette prise de position motivant une réunion préalable avancée au 28 mars 2011 en lieu et place du 31 mars 2011.

Suite à ça, une région entière a adopté une motion concluant : « Pour la survie de notre ordre, nous ne voyons pas d’autre solution qu’un changement de gouvernance au niveau National et une reprise du dialogue avec le ministère. »

La garde rapprochée de Dominique Leboeuf fait toutefois bloc autour de celle-ci, parfois sur fond de vieilles rancunes syndicales, les uns accusant les auteurs de la lettre un « véritable putsch ».

(source actu-soins)

Ça ne vous rappelle rien ?

Quand flotte un air de liberté sur un peuple, rien ne peut l’arrêter.

Suivons donc la prochaine réunion budgétaire de l’ONI. Et voyons les conclusions qui s’imposeront : Mégalomanie ou réalisme ?

Implosion ou explosion ?

A suivre...

AB

PS : Je devance les éventuelles demandes de membres de l’ONI curieux d’avoir le document sur lequel je m’appuie. A titre exceptionnel, je ne citerai pas ma source et rien ne sera envoyé.