Société Française des Infirmier(e)s Anesthésistes
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ONI : le symbole de la défaite.

Vu sur le site de l’ONI

L’Ordre sommé de devenir « symbolique »

L’Ordre national des infirmiers prend acte des propos de Mme Nora BERRA devant le Sénat mardi 15 février 2011. (La secrétaire d’Etat en charge de la Santé, dans le cadre de sa réponse à une question de la sénatrice UMP de Paris Marie-Thérèse Hermange, avait instamment demandé à l’ordre infirmier de faire des « propositions de sortie de crise », évoquant la situation financière « très délicate » de l’instance et accordant sa « confiance » aux IDE « qui ne sont pas inscrits à ce jour [à l’Ordre]", souhaitant "les voir tous continuer à exercer librement et sereinement leur métier".)

Une méconnaissance persistante de l’Ordre

L’ONI constate une nouvelle fois la méconnaissance du ministère, exprimée par la voix de sa Secrétaire d’État chargée de la santé, sur l’Ordre auquel elle demande des propositions de « sortie de crise » sans jamais avoir rencontré ses représentants.

L’ONI ne connait aucune crise en son sein. Il subit, en revanche, un grave préjudice causé par les intérêts particuliers qui veulent l’abattre.

Les inscriptions à l’Ordre : en augmentation régulière

Les inscriptions augmentent chaque mois. Au 15 février, 83 390 infirmiers sont inscrits, soit 16 % de la population infirmière. Les cotisations sont encaissées et servent au fonctionnement de l’institution créée par la loi pour rassembler la profession.

L’Ordre remplit ses missions de service public …

Il travaille intensément depuis deux ans déjà à l’avenir de la profession comme à la qualité et la sécurité des soins délivrés aux patients.

Il est en contact et collabore à tous ses niveaux (départemental, régional et au national) avec les infirmiers, les établissements, les ARS, les préfectures, le ministère, la HAS, etc., et répond aux demandes de chacun.

Il est encore nécessaire de rappeler que l’Ordre remplit des missions de service public essentielles que l’État ne veut pas, ou ne peut plus, assurer.

… et seules les cotisations lui permettent de les remplir

Le financement de ces missions devrait donc reposer sur un montant « symbolique »
(Petit Larousse 2000 : "qui n’a pas de valeur en soi, mais qui est significatif de l’intention") ?

Le montant de la cotisation a été calculé au plus juste. Moins que plus juste, cela reviendrait à rendre l’ONI lui-même "symbolique", ou mieux, le faire disparaître. Ce serait là, en effet, le moyen radical de sortir de la crise.

Reconnaître ce que l’Ordre réalise pour l’intérêt général et pour la profession infirmière, et le soutenir dans ses efforts, seraient plus honorable que cette maltraitance constante.

plusieurs élus du Conseil National et départementaux, et qui souhaitent garder l’anonymat, ont fait part de leur vive inquiétude sur cette situation critique pour l’Ordre. Certains n’hésitant pas à critiquer eux-mêmes la communication plus que "virulente du service de communication de l’Ordre, dirigé exclusivement par la Présidente".

source soignants.com

§§§

Parallèlement, la fronde syndicale anti-ordre s’est poursuivie mercredi avec l’appel de la CFTC au boycott de l’encadrement des stagiaires dans les services hospitaliers et des jurys d’examens 2011 pour faire cesser « le racket organisé sur le dos des infirmières par la mise en place d’un ordre infirmier ».

Le syndicat chrétien estime que la cause anti-ordre a perdu un allié avec le départ de Roselyne Bachelot, ex-ministre de la Santé, qui avait publiquement apporté son soutien à la proposition de loi du député UMP du Bas-Rhin Yves Bur visant à rendre facultative l’inscription à l’Ordre des infirmières salariées. La CFTC dénonce ainsi « le harcèlement des Agences régionales de santé » depuis le retour aux affaires de Xavier Bertrand, « ministre qui avait soutenu la loi » portant création de l’ordre infirmier en 2006, et déplore la « pression » exercée par les ARS sur les établissements pour les encourager à « n’embaucher que des personnels s’étant acquittés de la cotisation de la honte ».


Au 15 février, 83 390 infirmiers sont inscrits, soit 16 % de la population infirmière. Soit une progression de 5737 en 2 mois.

77653 professionnels étaient inscrits en décembre 2010 et 59 088 infirmiers inscrits en 2009.

 décembre 2009 -> décembre 2010 : + 18565 inscriptions (1547 inscrits /mois)
 1er septembre 2010 ->décembre 2010 : + 7041 inscriptions (2347 inscrits/mois)
 15 décembre 2010 -> 15 février 2011 : + 5737 inscriptions (2868 inscrits/mois)

Le répertoire national des professionnels de santé (ADELI) recense, au 1er janvier 2010, 515 754 infirmiers. Au 15 février, 83 390 infirmiers sont inscrits auprès de l’ONI. (inscrits, pas forcément à jour de leurs cotisations, car 48752 infirmiers seulement sont à jour pour 2010)

Donc

515 754 - 83 390 = 432 364.

Au rythme actuel, il ne faudra pas moins de 12 ans pour que l’ensemble de la profession soit inscrit.

Le tableau des inscriptions

AB