D’après une note de Claude Evin, président de l’ARS, le nombre d’hôpitaux assurant les services de nuit en Ile-de-France devrait passer de 6 à 11 par département à un seul.

Selon ce texte d’une quinzaine de pages intitulé « Permanence des soins hospitaliers : organisation et financement », trop de blocs opératoires tournent au ralenti la nuit. L’ARS propose donc une refonte drastique de l’organisation des hôpitaux, entre 18 h 30 le soir et 8 heures le matin, ainsi que le week-end et les jours fériés.

« Un seul bloc devrait être ouvert pendant vingt-quatre heures dans chaque département », suggère carrément le texte.

En clair ? Alors qu’actuellement entre 6 et 11 établissements par département assurent des urgences chirurgicales de nuit, demain si ce projet était adopté en l’état, il ne resterait qu’un seul établissement — appelé « tête de pont ». « Cette rationalisation doit aboutir à assurer un égal accès aux soins sur tout le territoire (…) et rendre le dispositif plus efficient », affirme le document. C’est-à-dire moins cher.

Quant à l’accès égal aux soins sur tout le territoire, rien n’est moins sûr, puisqu’il faudra parcourir des kilomètres supplémentaires pour rejoindre l’hôpital référent et ...attendre son tour devant le nombre de patients.

Pas sûr que les césariennes, les péritonites ou les anévrismes de l’aorte y trouvent leur compte...

AB

ps : Les Hauts-de-seine, où j’exerce, ont une population à 1 544 410 habitants, soit une densité de 8 775 hab/km², selon le recensement du 1er janvier 2007 publié par l’INSEE.

Prenez vos tickets... Et votre mal en patience.