Société Française des Infirmier(e)s Anesthésistes
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Esope reste ici et se repose

Plus tu travailles et moins tu bosses.
C’est un peu en substance ce que veut faire passer le ministère délégué à l’emploi.
Car au bout du compte, le fait d’être sur place, à son travail, à la disposition immédiate et permanente de son employeur, et ne pouvant par conséquent vaquer librement à ses occupations, ne serait pas du travail pour le ministre vétérinaire et maire de Rambouillet G. Larcher et son bras armé, l’énarque P. Bas.

Donc si vous avez la chance d’être de garde un beau dimanche d’été ou un jour de fête comme Noël, loin des vôtres, cela ne suffit pas au bonheur pour notre duo d’épéiste du travail.

Si vous n’êtes pas déplacé pour des urgences, vous ne travaillez donc pas !

Je vous renvoie à la définition du travail et de l’astreinte selon la Cour de Cassation dans son arrêt du 3 juin 1998.

La commission européenne qui se met en tête de légiférer nos vies et notre quotidien, précise bien que le temps de garde durant lequel aucun travail n’est exercé n’est pas compté comme temps de travail.

Sans doute en va t-il de même quand les commissaires européens ne se déplacent pas à Bruxelles. Par conséquent, la rémunération qui leur revient doit être amputée du nombre de jour d’absence.

De plus, il est évident que en dehors de toute activité de commissions, ces mêmes bureaucrates, ne sauraient comptabiliser leurs heures passées à palabrer à la buvette du palais Bruxellois.

Donc cette nouvelle façon de voir les choses, s’appelle la période inactive du temps de garde. C’est-à-dire que pendant que vous êtes au travail, si vous ne travaillez pas dans vos fonctions, ce n’est pas du travail.

Mais, comme toujours dans cette Europe ultra bureaucratique, il y a toujours opposition. Celle-ci provient de ce que l’on appelle l’opt-out. Ce terme anglophone signifie la possibilité de déroger de façon individuelle au plafond des 48 heures maximum par semaine.
Ce système devrait être enterré en 2010. La commission voulait l’étendre à tous...

Le 7 novembre 2006, les 25 ne sont pas parvenus à un accord sur la réforme du temps de travail au sein de l’union européenne.

D’un côté la France, l’Italie, l’Espagne, la Grèce et Chypre étaient contre cet opt out.
De l’autre la Suède, la Grande-Bretagne, les pays Baltes et l’Allemagne étaient pour. (Vous apprécierez la concordance de vue entre les deux pays "socles" de l’Union...).

Mais si vous m’avez bien lu, vous aurez noté, que le ministère de l’Emploi est pour la notion de travail inactif !
Donc du travail non rémunéré. (Ça existe déjà au CH de Blois par exemple, pour les IADE).

Vous aurez donc là encore noté la belle harmonie entre les cerveaux brillants de nos institutions qui sont pour et contre un même projet en même temps, au sein d’un même gouvernement.

Et ils voudraient qu’on soit plus responsable encore ?

Qu’ils commencent par montrer l’exemple.

AB