Société Française des Infirmier(e)s Anesthésistes
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C’est dentaire !

Pan dans les dents !

Face aux IADE !

L’article 30 sur les dispositions relatives au dialogue social dans la fonction publique a été adopté dans sa première lecture, le 8 avril 2010 à l’Assemblée nationale.

Pour autant, le vote définitif sur l’ensemble du projet, ne sera pas le 7 mai, comme initialement prévu, mais le 27 avril 2010, en pleine période de vacances scolaires !

Assemblée nationale division des Lois fonction publique
Texte résultant des délibérations de l’Assemblée nationale
à l’issue de la deuxième séance du 8 avril 2010.
(Le vote sur l’ensemble du
projet de loi aura lieu
le 27 avril 2010.) Il n’est pas définitif dans sa forme actuel.

Avant d’entamer la navette traditionnelle, entre le palais du Luxembourg et le palais Bourbon.(Que de voyages pour nous déclarer sédentaires...)

Les sénateurs même s’ils le retoquent, n’étant pas les derniers décisionnaires, le texte pourra passer en force, c’est dire l’art du "dialogue" gouvernemental.

Après cet uppercut dans la mâchoire, les IADE vont avoir deux choix :

 soit se relever et après un coup d’éponge miracle, continuer à se faire saouler de coups avec la capacité d’encaissement passive bien connue.

 soit décider que le rôle de punching-ball a fait son temps, et décréter qu’il est temps que cela cesse !!

Les méthodes traditionnelles ont fait long feu.
Si nous ne comprenons pas qu’il s’agit là de notre métier, de notre futur, de la reconnaissance de notre investissement personnel dans ces études, dans notre travail qui sont foulés au pied d’une logique comptable, nous pouvons d’ores et déjà ouvrir les bras aux DU d’anesthésie.

Si nous ne réagissons pas vivement, vigoureusement, immédiatement, la profession IADE court à sa perte inéluctable.

Il importe maintenant de savoir combien de Panurge pourront émerger du voyage au pays des lanternes qu’on a tenté de nous faire emprunter.

Combien pourront entraîner leurs collègues dans des actions radicales, médiatiques où le ras-le -bol général doit bien être entendu par les hiérarques qui circulent dans leur voiture de fonction.

La revalorisation des IADE à leur juste valeur, coûte bien moins que le bouclier fiscal.
Les niches fiscales rapporteraient 73 milliards d’euros à l’État, si elles étaient supprimées.
Largement de quoi financer le master de 6000 IADE du public.

Mais puisqu’il parait que nous avons une augmentation "sensible".
Tellement sensible, qu’elle se fait d’une discrétion de bluette, de peur de m’assommer par le poids de son montant.

Mais que le gouvernement se rassure. Les morts ne parlent plus.

Les IADE vont disparaitre de la surface de la France. Le retour à l’année 1994, dernière en date où les faisant fonction IADE étaient tolérés va être la règle.

La chambre de garde du IADE

Prévoyons donc un enterrement de première classe pour les premiers de la classe infirmière.

Et ayons une pensée émue pour le MAR qui, au jour d’endormir un ministre de la santé, aura quelques sueurs froides et une nostalgie au coin de son stéthoscope, en se remémorant l’époque où il travaillait avec des IADE formés, compétents, fiables et efficients, avant que de pousser les drogues d’anesthésie en surveillant son IDE DU d’anesthésie de façon plus accrue que le scope de son patient illustre.

Pour éviter ce destin mortuaire, il est vital que nous organisions la résistance, comme un dernier sursaut d’orgueil, comme les spasmes d’un agonisant, décidé à mourir debout, au champ d’honneur.

Il n’est que temps de monter l’action d’un cran.

Celui de la désespérance.

Celui qui permet tout.

Celui qui autorise tout.

Puisque notre tutelle se permet de même sur nous.

AB

NB : je vous invite à lire l’étude d’impact de la Lettre rectificative au projet de loi relatif à la rénovation du dialogue social dans la fonction publique
Suppression de la catégorie active des corps et cadres d’emplois d’infirmier et de personnel paramédicaux dans le cadre de la réforme LMD