Société Française des Infirmier(e)s Anesthésistes
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Le ciel peut attendre

Lors de sa dernière virée jurassienne, Nicolas Sarkozy a annoncé la mise en place d’un dispositif rendant obligatoire la publication des taux de mortalité et des infections nosocomiales dans chaque établissement de santé. Ces mesures sont censées améliorer les soins prodigués dans les établissements.

Le Chef de l’Etat prétend ne pas vouloir mettre en place un classement des meilleurs hôpitaux de France, mais plutôt "pointer du doigt les plus mauvais résultats", ce qui revient au même au bout du compte.

D’aucuns prétendront avec une certaine pointe d’ironie qu’il serait peut-être plus judicieux de noter les médecins et ainsi afficher le taux de mortalité mesuré parmi leurs patients. Mais ce serait d’une telle disproportion face à la spécialité et le lieu d’exercice.

Imaginez le médecin du travail, coupable d’avoir un taux supérieur à un chirurgien cardiaque ou un cancérologue ...Cela entrainerait de fait une désaffection du personnel potentiellement recrutable et une fuite des survivants...

Toutefois, rassurons le Président. Il existe un indicateur infaillible : en faisant preuve de patience, le taux de mortalité de chaque patient atteint quoi que l’on fasse, les 100%.

AB