Société Française des Infirmier(e)s Anesthésistes
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Etat d’urgence à la SFMU
Méprise écrase domine.
Article mis en ligne le 26 décembre 2015
dernière modification le 6 juillet 2022

par Arnaud Bassez

Le réveil de la farce

Quelle place pour l’infirmier anesthésiste dans la médecine d’urgence de demain (SFMU 22 Decembre 2015) F. Braun, P. Y. Gueugniaud, D. Pateron, B. Riou

Un éditorial des annales française de médecine d’urgence en date du 22 décembre 2015, revient sur la publication qui a été faite sur la
Place de l’IADE en service mobile d’urgence et réanimation. Perspectives d’avenir. (Bruno Huet)

Place de l’IADE en service mobile d’urgence et réanimation. Perspectives d’avenir. (Bruno Huet)

Il faut savoir avant tout à qui nous avons affaire.

Par ordre d’apparition

  • Le dr François BRAUN que nous connaissons ici depuis novembre 2013

    Chef de Service, médecin urgentiste au CHR Metz-Thionville et président de Samu Urgences de France

  • Le pr Pierre Yves GUEUGNIAUD,

    Anesthésiste réanimateur depuis son DES en 1986, donc censé connaître les IADE. Chef du Pôle « Urgences et Réanimation Médicales – SAMU » du Groupement Hospitalier Edouard Herriot à Lyon. Son parcours démontre les passerelles entre SFAR et SFMU pour ceux qui ne les auraient pas encore perçues...

  • Le pr Dominique PATERON Chef de service Urgences Adultes CHU St Antoine Paris, Gastro-entérologue et Hépatologiste de formation,

    et qui a eu quelques soucis avec le dr Pelloux, (autre médecin propre à dézinguer les IADE dès qu’il le peut), ainsi qu’un climat tendu dans son service, si l’on en croit le journal libération.

  • Le Pr Bruno RIOU, anesthésiste-réanimateur,

    Chef de service des urgences (CHU Pitié-Salpétrière Paris), élu doyen de la faculté de médecine de l’université Pierre et Marie Curie le 12 février 2015, et qui semble ne pas pouvoir se passer des infirmières pour son service. Les IADE en revanche...

Donc un urgentiste, un gastro-hépatologue et deux anesthésistes-réanimateurs de formation. En clair, seulement deux sur quatre qui nous connaissent vraiment. Tous les quatre chef de service. Dites donc, on déplace le gratin, les IADE !

Et on comprend mieux pourquoi lorsque l’on lit l’entreprise de démolition qui fait aussi appel à une mauvaise foi, un ressentiment et un « faites ce que je dis, ne dites pas ce que je fais ».

Commençons :

« Il convient d ’ abord de s ’ étonner qu ’ une représentation syndicale d ’ une spécialité, fût-elle limitée à son personnel paramédical, s’immisce ainsi dans ce que doit être ou faire une autre spécialité et cela dans le domaine propre, le « cœur de métier », de celle-ci. »

En effet, que dire à notre tour du rôle du SNPAHR-e ou de l’AMUF qui se permettent de parler en notre nom, de penser pour nous, ce que nous pouvons et ne devons pas faire, et trop souvent de s’arroger le rôle du juge pour lequel ils n’ont aucune légitimité ni compétence jusqu’à preuve du contraire. Sans parler des référentiels sur le rôle des autres professions concernant les urgences. (comme les IOA) ou l’anesthésie.

Poursuivons :

« En effet cette activité a été créée par des anesthésistes-
réanimateurs, ce qui a amené logiquement ceux-ci à travailler avec des IADE qu ’ ils côtoyaient quotidiennement. La médecine d ’urgence intègre avec reconnaissance ce pan entier de son histoire. Mais ce temps historique est déjà révolu, comme le montre l ’ absence quasi totale des internes d ’ anesthésie-réanimation dans la filière de formation du diplôme d ’ études spécialisées complémentaires (DESC) de médecine d ’ urgence
 »

Donc, puisque les internes en anesthésie réanimation ne font plus d’études en médecine d’urgence, les IADE doivent en disparaître ! Saisissant raccourci et sens du CQFD un peu court en argumentaire, et pas du tout étayé en l’occurrence. Il est amusant de nous voir décerner un parfum de dinosaure, limite jurassik IADE, avec le «  Mais ce temps historique est déjà révolu  ».

Nous entrons avec cet éditorial au temps hystérique. Car à peine trois semaines après publication de l’Arrêté du 13 novembre 2015 fixant la liste des diplômes d’études spécialisées de médecine (au 4 décembre 2015 au journal officiel) officialisant la reconnaissance de la médecine par la création du DES de médecine d ’ urgence, la SFMU étend déjà ses ailes, agrippée sur son bébé diplôme, âgé de moins d’un mois, certainement encore incontinent, pour tirer d’un trait, l’existence et l’engagement des IADE sur les postes de SMUR en France.

Si en moins d’un mois, l’histoire des IADE devient poussiéreuse, que dire de ceux qui siègent dans les congrès à nous dire comment il faut travailler du haut de leur postérieur ?

Quelle est donc cette urgence à vouloir nous remplacer, trois semaines à peine après avoir été reconnue par l’Etat français ?

« Par ailleurs, au-delà de l’ingérence dans l’organisation d ’ une spécialité, on pourrait également souligner la discourtoisie que suppose une telle prise de position sans concertation préalable avec les instances nationales qui, aujourd’hui, organisent la vie de cette nouvelle spécialité, instances qui cosignent cet éditorial. Néanmoins, toute question posée mérite probablement une réponse et nous souhaitons apporter celle de la médecine d ’ urgence. »

Ingérence, ils doivent savoir de quoi ils parlent, c’est leur spécialité nous concernant, tant il est régulier que nous soyons consultés pour tout ce qui nous concerne... (Actes, gestes, transports, matériels… ).
Qu’est-ce donc que ces petits IADE qui se permettent de parler sans autorisation des grands pontes ? C’est l’état d’urgence à la SFMU. On bâillonne et on perquisitionne à toute heure.

« La médecine d ’ urgence comprend à la fois un exercice préhospitalier (Samu, Smur) et un exercice hospitalier (service des urgences [SU], unité d ’ hospitalisation de courte durée [UHCD]). Les médecins urgentistes sont formés à l’ensemble de ces activités et, pour la plupart d ’ entre eux, les exercent dans le cadre de cette polyvalence. Il apparaît pour le moins problématique d ’ envisager le Smur de manière indépendante des autres activités de la médecine d’urgence. »

Et nous y voila. Crise de mauvaise foi docteur. Car combien de SMUR sont rattachés à un service d’urgence ? La réponse arrive par la grâce d’une brève récente, publiée ici même.

Les SAMU sont au nombre de 101 sur le territoire et s’appuient sur des effectifs de 955 médecins et 2 003 personnels non médecins. Ils relèvent du ministère chargé de la santé et sont gérés en direct par les hôpitaux.
Le SMUR pour lequel on recense les moyens suivants sur l’ensemble du territoire : 370 services, 380 ambulances, 200 véhicules, 500 médecins et 600 infirmiers.

Pour 650 services d’urgences, dont 67 sont menacés de fermeture soit 280 services d’urgences sans la présence d’un SMUR et donc sans cette polyvalence qu’exerceraient « la plupart des urgentistes ». Soit 43 %. Près de la moitié. Excusez du peu.

«  Il apparaît pour le moins problématique d ’ envisager le Smur de manière indépendante des autres activités de la médecine d’urgence . »

Pas tant que ça, nous venons de le démontrer.

Il y a 31 CHRU implantés à Amiens, Angers, Besançon, Bordeaux, Brest, Caen, Clermont-Ferrand, Dijon, Fort-de-France, Grenoble, La Réunion, Lille, Limoges, Lyon (Hospices civils de Lyon), Marseille (Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille), Montpellier, Nancy, Nantes, Nice, Nîmes, Paris (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris), Pointe-à-Pitre, Poitiers, Reims, Rennes, Rouen, Saint-Etienne, Strasbourg (Hospices civils de Strasbourg), Toulouse et Tours. Les deux autres CHR (non CHU) se situent à Orléans et à Metz-Thionville.

Selon des chiffres de 2012-2013 dévoilés lors des Assises hospitalo-universitaires de décembre 2014, les CHU rassemblent plus de 200 sites hospitaliers et près de 3 000 services ou départements, d’une capacité de 76 000 lits et de près de 10 000 places.

Les centres hospitaliers (CH), qui sont au nombre de 802 en 2011, totalisent 153.000 lits d’hospitalisation complète sur les 258.000 du secteur public
(source : Drees, SAE 2011).

Parmi les centres hospitaliers, 88 sont spécialisés en psychiatrie et donc sectorisés.

« Les urgentistes, comme beaucoup d ’ autres spécialités, sont assistés dans leurs missions par des infirmiers, que ce soit en intrahospitalier ou en préhospitalier : la polyvalence requise pour les médecins doit donc aussi être
la règle pour les équipes paramédicales des structures de médecine d ’ urgence. Les IADE, puisqu’ils ont été IDE, sont les bienvenus dans les structures de médecine d ’ urgence sous réserve d ’ accepter cette polyvalence indispensable à la bonne
marche de nos services.
 »

Là, c’est mal connaître le propos, car nos éminences grises, tiennent un discours qui dit tout et son contraire : ils travaillent avec des infirmiers dont ils louent la polyvalence. Les IADE ont été IDE. Mais le fait de se spécialiser, fait que nous perdrions cette polyvalence que conserveraient les IDE qui en connaissent moins que les IADE. Il va sans dire que la spécialisation en médecine d’urgence pour les médecins, si on en juge par l’Arrêté du 13 novembre 2015, leur donne à eux par contre toute la polyvalence que nous ne saurions avoir en étant tout comme eux spécialisés !

Mais au delà de ça, ils cherchent à nous dire, "si vous voulez faire du SMUR, attendez-vous aussi à travailler aux urgences comme des IDE. Et donc pas de différence de traitement".

« Cet accueil bienveillant de notre spécialité existe d ’ ailleurs également au niveau médical, en particulier avec les médecins spécialistes de médecine générale qui participent, notamment, à la régulation de la permanence des soins au sein des Samu-Centre 15 »

De là à nous dire que la SFMU nous fait une faveur de nous accueillir…

Faut il se prosterner, venir avec un bouquet de fleurs ou des chocolats pour remercier la société savante de nous autoriser à exercer dévotement notre mission en bénissant les saintes icônes de l’urgence ? Que dire de notre bienveillance, quand au bloc nous accueillons des urgentistes venus se faire la main sur l’intubation, et que le IADE participe à l’enseignement du bon geste envers la divine présence urgentesque ?

« L ’ IADE a bénéficié d ’ une formation spécifique, adaptée à l ’ anesthésie au bloc opératoire et adaptée à une partie de la pratique de médecine d ’ urgence en Smur. En revanche, cette formation n ’est pas adaptée à la pratique globale de la médecine d ’ urgence, notamment dans son exercice hospitalier (pas de formation au triage infirmier d ’ organisation de l ’ accueil [IOA]), pas de formation à la psychiatrie, pas de formation à la traumatologie courante. Dans le cadre de la polyvalence de l ’ exercice de la médecine d ’ urgence, l ’ IADE devrait donc bénéficier d ’ une formation complémentaire, en particulier sur le triage IOA,formation indispensable pour les IDE des urgences. »

Le fait d’avoir été IDE au préalable, comme le reconnaissent les cadors de l’urgence, ne nous donne plus cette expérience que nous aurions pu acquérir si nous avions quelques neurones de mémoire en stock. Nous rangeons mal nos affaires...
Sachant que la plupart des IADE ont exercé en tant qu’IDE en SSPI, réa, et urgences. Voire Ô abomination en SMUR.
Rappelons la durée de la formation IAO : 3 jours.

N’est-ce point la aussi une façon à peine voilée, de vouloir obtenir du personnel dans les services des urgences, pour palier au manque des infirmières de soins généraux qui désertent ?
Comme le faisaient remarquer le Pr RIOU ?

Les IADE qui ont participé aux évènements du 13 novembre 2015, apprécieront le manque de discernement sur l’accueil des urgences et le tri. Tant il est vrai que le plan novi est certainement éloigné de la galaxie IADE. Le réveil de la farce est en route.

D’autant qu’une publication de la réponse médicale aux attaques terroristes du 13 novembre à Paris a été relatée dans The Lancet mardi 24 novembre, à travers le vécu de l’urgentiste, l’anesthésiste et le chirurgien traumatologique, au sein de l’Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP).

L’article, publié sous forme de « Viewpoint », est signé notamment par les Prs Pierre Carli (médecin-chef du Samu de Paris, chef du service d’anesthésie-réanimation de l’hôpital Necker-Enfants malades) qui a des IADE dans ses véhicules, et l’incontournable Bruno Riou (chef du service des urgences de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière). Le tout dans un texte laudatif. (En fin d’article).

Ajoutons que la brigade des sapeurs pompiers de Paris (BSPP), largement présente cette nuit, a dans ses ambulances de réanimation (AR) des IADE.

Enfin n’oublions pas que le terme IAO est devenu IOA par la grâce du référentiel de la SFMU de l’IOA (tiens je croyais qu’il ne fallait pas que l’on s’immisce ainsi dans ce que doit être ou faire une autre spécialité et cela dans le domaine propre, le « cœur de métier », de celle-ci. »)

« À l ’ opposé, il nous paraît nécessaire de revoir la nécessité, inscrite dans les textes réglementaires actuels, d ’ inclure un stage obligatoire en Smur dans la formation des IADE pour plusieurs raisons :

  • 1) cette formation n ’ a plus la justification historique aujourd’hui révolue ;
  • 2) il paraît maintenant curieux d ’ inscrire dans une formation liée à
    l ’ anesthésie un stage effectué dans une autre spécialité, tout du moins de manière obligatoire alors qu ’ il n ’ y aurait pas d ’ inconvénient à l ’ inscrire de manière optionnelle ;
  • 3) la réalisation de ces stages risque rapidement de poser un problème de réalisation, les urgentistes devant clairement privilégier leurs propres étudiants (externes, internes, étudiants infirmiers), et les places disponibles dans les ambulances n’ étant pas extensibles. Il serait évidemment regrettable que les maquettes de formation des IADE soient dans l ’ avenir impossible à compléter du fait d ’ une difficulté d ’ accès à des stages qui ne relèvent plus de cette spécialité. »

Toujours cette propension à discuter la loi quand ça les arrange...

Le propos est on ne peut plus clair, avec une belle couverture d’hypocrisie ( Il serait évidemment regrettable que les maquettes de formation des IADE soient dans l ’ avenir impossible à compléter du fait d ’ une difficulté d ’ accès à des stages qui ne relèvent plus de cette spécialité ). Les écoles d’IADE vont avoir de grosses difficultés à trouver des stages pour leurs étudiants. Clairement la porte se ferme. Dehors les IADE ! Mais on peut s’interroger sur la légalité de la chose, sachant que la formation des IADE est acté par un Arrêté, et que même si le quatuor s’estime compétent en interprétation de texte, il se place dans la plus parfaite illégalité, en refusant de participer à la validation du cursus scolaire des IADE imposés par la législation française. Des référés aux tribunaux administratifs vont être légions.

La guerre des clowns a commencé.

Nous rappellerons l’Arrêté du 23 juillet 2012 relatif à la formation conduisant au diplôme d’Etat d’infirmier anesthésiste NOR AFSH1229694A
JO du 29/07/2012 texte : 0175 ;6 pages 12376/12380
annexes : consultable au Bulletin officiel du ministère chargé de la santé, la protection sociale et de la solidarité n° 2012/7
(Application des art. D. 4311-45 à D. 4311-48 du code de la santé publique - Dispositions applicables aux étudiants infirmiers anesthésistes admis en première année de formation à la rentrée de 2012 - Abrogation, à compter du 30 juin 2014, de l’arrêté du 17 janvier 2002 relatif à la formation préparant au diplôme d’Etat d’infirmier anesthésiste)

et son TITRE Ier
MISSIONS DES ÉCOLES D’INFIRMIERS ANESTHÉSISTES

  • Art. 1er. − Les missions des écoles d’infirmiers anesthésistes sont les suivantes :
     former des infirmiers diplômés d’État à la polyvalence des soins infirmiers dans les domaines de l’anesthésie, de la réanimation, des urgences intra et extrahospitalières et de la prise en charge de la douleur

consultable sur le document pdf, page 29

Quant à savoir ce que feront les IADE devant un urgentiste se présentant au bloc pour intuber, je crois qu’il faudra selon l’étiquette déontologique médicale, informer le patient, qu’il sera intubé par un personnel non anesthésiste, non habitué à la pratique de ce geste, et que potentiellement, son état dentaire pourrait en être affecté.

« L’IADE a bénéficié d ’ une formation adaptée à l ’ anesthésie, or aucune anesthésie n ’ est pratiquée en préhospitalier comme cela a été souligné par les récentes conférences d ’ experts communes de la SFMU et de la SFAR »

On appelle ça l’union sacrée médicale ou l’hypocrisie de corps. Car comment peut-on nous expliquer qu’un même produit, et l’ajout d’un ou deux autres, concomitants, que l’on retrouve au bloc opératoire et/ou en intervention primaire en SMUR, se retrouvant dans les mains d’un anesthésiste réanimateur soient des produits anesthésiques, et qu’en primaire dans les mains d’un urgentiste, ils deviennent des produits de sédation. Le tout pour endormir un patient pour pouvoir lui insérer un tube dans la gorge afin de mieux l’aider à respirer ? On dit intuber. Je dis ça aux urgentistes qui ont peu l’occasion de pratiquer ce geste, ce qui explique qu’ils se précipitent dessus lorsqu’il faut le faire. Il est logique de se faire la main, sur une pratique que l’on ne maîtrise pas. Qui a dit perte de chance pour le patient ?

«  Nous sommes formellement opposés à l’envoi d ’ un « équivalent Smur » non médicalisé en intervention primaire, quel que soit le niveau de formation (IDE ou IADE) de celui-ci. En effet, cet engagement ne garantit pas aux patients un accès à des justes soins de qualité, particulièrement parce que le diagnostic médical est en Smur, donc en situation d ’ urgence, un élément préalable essentiel à la prise en charge. C ’ est le garant de l ’ orientation et de soins adaptés au patient, qui contribue à limiter les pertes de chance dans une situation à risques liée au caractère urgent de l’ intervention. »

Il va falloir immédiatement que les paramédics nord-américains, germaniques, australiens et les militaires qui apprennent les secours en situation de guerre, apprennent quel puissant vecteur de perte de chance ils sont. Il va falloir que leurs autorités de tutelle cessent ces pratiques dangereuses, qui doivent augmenter le chiffre d’affaire des pompes funèbres de leurs pays.
Tant il est vrai pour la SFMU qu’il y a TOUJOURS de mauvais IADE ou IDE et TOUJOURS de bons ou d’excellents médecins urgentistes. Toujours.

Allez, encore un peu de décryptage

« La seule activité pour laquelle un IADE pourrait apporter
potentiellement une plus-value, est celle des transports infirmiers interhospitaliers (T2IH). Ces T2IH semblent effectivement une innovation intéressante et sûre.
 »

Intéressante et sûre donc, c’est écrit noir sur blanc par les points cardinaux de l’urgence.
Sauf que patatras, quelques lignes plus loin…

« Toutefois, il convient de souligner que ces T2IH,
effectués dans quelques centres à titre d ’ expérimentation, nécessitent, avant de pouvoir être étendus, d ’ une part une définition de tarification appropriée
 »

Ah oui c’est important les sous. Il ne faudrait pas que les IADE coûtent moins cher et soient favorisés par la sécurité sociale. Les urgentistes veulent bien que les IADE fassent le transport qu’ils ne veulent pas faire, mais pas si ils perdent en argent et en reconnaissance.

« Précisons que ce problème de responsabilité médico-judiciaire touche aujourd’hui toutes les pratiques infirmières avancées, en dehors des protocoles de coopération autorisés par la Haute Autorité de Santé (HAS) et les Agences Régionales de Santé (ARS).  »

Allez, on n’oublie pas au passage de rappeler que la SFMU siège aussi sur le dossier des IPA, et qu’elle nous prévient que le bourreau au marteau de la loi va venir nous taper sur les doigts, parce que l’on se sent pousser des ailes, inconscients que nous sommes à vouloir nous émanciper du joug médical. Ingrats que nous sommes. Pour se venger, la SFMU fait appel aux juges, histoires de nous faire peur.

« Par ailleurs, on constate l ’ absence d ’ IADE dans de nombreuses salles de surveillance post-interventionnelle (SSPI) et dans la quasi-totalité des réanimations, démontrant ainsi que des IDE sont également susceptibles de surveiller un patient réanimatoire stabilisé. En pratique, l’ hypothèse des T2IH sous la responsabilité d’un IADE reste ouverte mais n’est pas non plus une
évidence absolue et des alternatives peuvent être envisagées.
 »

Ah, nous ne sommes plus compétents, pourtant il était écrit quelques lignes auparavant « En l’ absence de médecins, il est vrai que l’ IADE a reçu une formation mieux adaptée à la surveillance d ’ un patient ventilé et au contrôle des voies aériennes nécessaire en cas d ’extubation éventuelle.  ». Mais cette thèse, fait mieux ressortir l’antithèse qui conduit à la synthèse. Nos éminences grisonnantes ont fait quelques dissertations du temps des bancs du lycée. De là à dire que la ligne de pensée est cohérente...

« Le niveau master obtenu récemment par les IADE pourrait laisser envisager une évolution de ce métier vers une prise de responsabilité clinique plus importante. La médecine d ’ urgence n ’ a aucune légitimité pour se prononcer sur l ’ anesthésie, c ’ est à l ’ anesthésie-réanimation de le faire.  »

Sous entendu la SFAR. Vous pouvez l’écrire, tellement on l’entend d’ici messieurs !

« En revanche, pour les situations rencontrées en médecine d ’ urgence, où l’aspect diagnostique est essentiel, avec un risque vital omniprésent, nous n ’envisageons clairement pas la création d ’ infirmiers agissant en l ’ absence de médecin présent, ni n ’ envisageons des pratiques avancées en Smur primaire.  »

Au bloc opératoire, le risque vital n’est jamais engagé. Jamais… L’IADE suit scrupuleusement le protocole noté sur le dossier d’anesthésie, et appelle sans délai pour injecter de l’atropine (rappelez-moi les doses merci), ou changer la concentration des halogénés, ou faire tellement d’autres choses que le MAR est obligé, le pauvre, de rester sur place, dans la salle, car l’IADE est totalement désemparé sans sa précieuse et rassurante ombre protectrice planant au dessus des scialytiques.

Le "méprise-écrase-domine" continue. La sfmu tente de se débarrasser de ceux qu’elle estime gênants. Mais gênant en quoi ? Est-ce qu’un surcroit de compétence est un trop plein pour elle ? Comment croire que ces savants, puissent oublier que les IADE ont été IDE et ont acquis les notions qu’ils réclament ? Cet éditorial ne montre qu’une chose. L’encre de l’arrêté n’était pas encore sèche, que la sfmu se précipite pour nous mettre dehors.

Quelle est la raison derrière tout ça ?

Il faudrait avoir plus d’argumentaires, car ils sont un peu pauvres, fait à la va vite. Pour autant, et comme réclamé ici, depuis si longtemps, la création d’une société savante nous permettrait de produire des études que fait l’AANA et qui peuvent être aussi opposables à un éditorial, qui si bien écrit soit-il, ne démontre absolument rien, si ce n’est une mauvaise foi évidente, que l’on connaît à force de la pratiquer.

Il faut savoir se choisir ses ennemis. Ici, l’hypocrisie est tellement visible qu’elle en devient risible. Pour autant, la profession IADE doit faire attention, car même si la sfmu “s’étonne des propos qui s’immiscent”, elle le fait à son tour sans vergogne, sans retenue, et sans empathie.

Nos meilleurs ennemis sont devant nous. Ils veulent nous voir retourner au bloc, pour pallier au manque de MAR (et encore), mais surtout qui sont-ils pour se permettent encore une fois de vouloir tout légiférer, interférer en permanence dans notre profession. Qui se permet chez nous d’en faire de même chez eux ?

Et dire qu’il y en a qui réclamaient notre juste reconnaissance de la part des sociétés savantes, qui sont celles de la médecine d’urgence et de l’anesthésie-réanimation, mais ne sont et ne peuvent être les nôtres !

§§§

Edit :
Enfin, pour être tout à fait lucide sur la vision de la SFMU et de son président Braun, envers les IADE et les infirmiers en général. Certains diront que c’est de l’humour. Nous, nous disons que c’est de la condescendance à peine voilée.

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Le collège infirmier répond par un communiqué de presse à l’attaque pleine d’arrogance et de mépris du barbu barbant et rasant.

Communiqué de presse collége infirmier (9 juillet 2019)

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Les IADE ne sont pas des "sous IDE" !

Juste pour répondre à la SFMU à travers un article médical made in Amsterdam de juillet 2016.

Nurses versus physician-led interhospital critical care transport. A randomized non-inferiority trial

La réponse du triptyque SNIA-CEEIADE-ANEIA

SNIA-CEEIADE-ANEIA- réponse à la SFMU (5 janvier 2016)
Il est juste dommage d’attribuer le qualificatif de docteur à Madame Catherine PINEAU (IADE au GHU Necker enfants malades 75015 Paris)

« Les infirmiers-anesthésistes diplômés d’état sont aussi spécialisés en médecine d’urgence ! »

Notre profession vient de prendre connaissance de l’éditorial des Annales Françaises de Médecine d’Urgence1 parues en cette fin décembre 2015, cosigné par les représentants médicaux de la spécialité, intitulé : "Place de l’infirmier anesthésiste dans la médecine d’urgence de demain ?".
Voici en réponse, et par communiqué de presse (PDF), nos arguments, point par point, pour faire valoir notre place et nos compétences.

 Place de l’infirmier anesthésiste dans la médecine d’urgence de demain ?

C’est une question posée par les auteurs pour apporter une réponse cinglante à une publication de notre syndicat professionnel traitant de la place de l’infirmier(e)-anesthésiste diplômé(e) d’état (IADE) en Service Mobile d’Urgence et de Réanimation (SMUR) 2. Par ailleurs, notre syndicat professionnel avait protesté3 lors de la publication récente du « livre blanc  » de l’association « Samu-Urgence de France »4 qui occultait tout rôle paramédical dans l’organisation de l’urgence hospitalière française.

Nous sommes (pour le moins) surpris par le manque de respect dont font preuve les auteurs et les entités qu’ils incarnent, feignant de nier une partie de nos compétences et de notre identité professionnelle.

 Notre profession ferait ingérence dans une spécialité étrangère à son cœur de métier

Nous nous réjouissions de la création récente du diplôme d’étude spécialisées complémentaires de médecine d’urgence, nous n’imaginions pas que cela fusse synonyme d’une éviction de notre profession de par sa dénomination ! Les IADE ne sont pas étrangers à la médecine d’urgence, c’est historiquement une de leurs spécialités. Comme souligné dans l’éditorial, les IADE sont présents depuis la création des SAMU aux cotés des médecins anesthésistes puis urgentistes.

Nous sommes les représentants d’une profession paramédicale spécialisée, formée à la prise en charge des urgences pré-hospitalières, qui expriment un point de vue argumenté sur la plus-value évidente des infirmiers anesthésistes dans l’exercice pré-hospitalier. En consultant les textes officiels qui fondent notre cœur de métier, les auteurs auraient pu y lire sa définition officielle : L’infirmier anesthésiste diplômé d’ Etat réalise des soins spécifiques et des gestes techniques dans les domaines de l’anesthésie-réanimation, de la médecine d’urgence et de la prise en charge de la douleur.5

Nous affirmons que la formation conduisant au diplômé d’état d’Infirmier Anesthésiste est aussi destinée à former des professionnels de l’urgence pré-hospitalière ; afin qu’ils puissent la pratiquer prioritairement conformément aux textes réglementaires6. Cela a été réaffirmé en 2012 dans les référentiels de compétences, d’activités et de formation annexés à l’arrêté de formation conduisant au diplôme d’état d’infirmier anesthésiste7.

 La formation IADE serait inadaptée, voire incomplète pour l’exercice en médecine d’urgence

Les auteurs sous-estiment les apports dispensés en école d’IADE concernant le raisonnement clinique et les capacités réelles des IADE à évaluer un état de santé et ce, malgré des connaissances approfondies reconnues en pharmacologie, médecine générale, organisation des systèmes d’urgence, anesthésie réanimation et soins8. Les apports théoriques et techniques sont adaptés voire consacrés à l’activité extra-hospitalière, avec notamment une unité d’enseignement (UE) dédiée à la prise en charge des urgences pré- hospitalières9 où l’on peut retrouver entre autres l’anesthésie avec un médecin non spécialisé et la réalisation d’un bilan lésionnel et fonctionnel d’une victime.

Les spécificités et conduites à tenir liées aux pathologies des patients (« terrains ») sont délivrées dans les UE dédiées à l’anesthésie.

Les grandes défaillances en situation d’urgence et « grands syndromes » sont abordés : Traumatiques, cardio-circulatoires, respiratoires, neurologiques et métaboliques, brûlés, urgences pédiatriques et obstétricales…

Les connaissances nécessaires en « pharmacologie spécifique à l’anesthésie, la réanimation et l’urgence »10 sont dispensées.

Refuser de prendre en compte une formation de niveau master comme une plus-value dans la prise en charge des patients c’est remettre en question toute formation diplômante et universitaire.

 Les IADE n’auraient pas reçu de formation en soins généraux : psychiatrie, traumatologie…

Avant de devenir IADE, nous avons été Infirmiers de soins généraux et très souvent issus des services d’urgences et de réanimation. Nous avons bénéficié de la même formation initiale et continue (processus psychopathologiques, traumatiques, soins d’urgence...)11 que nos collègues avec une expérience professionnelle dont ne bénéficient pas les recrutements sortant des Instituts de formation.

 La présence des IADE en SMUR ne serait plus justifiée du fait des effectifs déclinants de médecins anesthésistes dans cette activité.

Le positionnement en SMUR de notre profession ne doit pas dépendre de l’effectif des médecins anesthésistes au sein des structures d’urgence. Notre pratique pré-hospitalière, notre destinée n’est pas scellée aux orientations médicales de la spécialité d’anesthésie. Malheureusement ce « raccourci » est pris par certains décideurs, faisant disparaître les IADE des équipages souvent au prétexte de restructurations et raisons budgétaires au détriment de la qualité des soins. Ce constat de disqualification de notre profession et de déqualification rampante de l’urgence pré- hospitalière a motivé depuis plusieurs années la volonté de la profession de promouvoir son rôle en SMUR.

Cette mise au point sur la définition de notre profession, l’affirmation de notre place et de notre formation de spécialité s’opposent aux principaux arguments distillés tout au long de l’éditorial.

 Les IADE revendiqueraient leur place en SMUR en refusant l’exercice polyvalent en médecine d’urgence intra hospitalière et risqueraient de désorganiser les services.

Concernant l’exemple avancé sur la polyvalence des médecins urgentistes, cette règle n’est pas absolue car de nombreux médecins de SAMU et SMUR n’exercent pas au service d’accueil des urgences (SAU). En SAU il existe déjà des IADE en exercice complet ou mixte affectés aux salles de déchoquages et soins aigus. De par leur spécialité ils n’intègrent pas le roulement infirmier mais un roulement spécifique et exercent souvent un rôle de référent ou formateur (CESU).

Cet exercice IADE est également répandu dans les unités de réanimations chirurgicales et centres d’accueil des patients traumatisés sévères. La polyvalence peut être une solution dans les services à faible activité mais ne doit pas être une position dogmatique car, il y a aussi le risque d’une maîtrise superficielle des différents domaines d’activités.

 La maquette de formation IADE avec son stage obligatoire au SAMU ne serait plus réalisable (souhaitable…) ?

Qui fait de l’ingérence dans la formation d’une profession existant depuis plus de 60 ans ? Une profession d’autant plus confortée récemment dans son rôle par une réingénierie de sa formation (2012)12 et qui a obtenu la reconnaissance de son diplôme d’état au grade de Master II13 après évaluation des instances de l’enseignement supérieur (2014) 14. Il n’y a jamais eu de problème pour accueillir les stagiaires IADE en dehors d’une volonté de les exclure. Une situation locale ne doit pas être prise comme illustration d’un problème national. Nous percevons dans cet écrit une menace proférée envers toute la filière IADE.

 Aucune anesthésie ne serait pratiquée en pré-hospitalier

Les différences sémantiques entre sédation-analgésie et anesthésie, ne convaincront personne. Les techniques, les procédures, la pharmacopée sont identiques. Ces aspects, associés à la gestion de la douleur, sont maîtrisées par les infirmiers-anesthésistes. C’est d’ailleurs ce qui en fait quotidiennement des adjoints de choix aux côtés des médecins urgentistes qui savent compter sur leur technicité, leur raisonnement clinique et la maîtrise des procédures de « sédato-analgésie » et de réanimation adaptées à tous les types de patients. Il est même souligné dans le document cité en référence que parfois une anesthésie doit être réalisée sur le bord de la route et que l’urgentiste doit se former à ces techniques au bloc dans les services d’anesthésies. Contredisant en partie une démonstration se voulant péremptoire.

 Les représentants médicaux de la médecine d’urgence s’opposent formellement à une réponse graduée à l’urgence où la paramédicalisation des secours aurait un rôle à jouer.

La paramédicalisation du secours à personne est une réalité d’aujourd’hui, non officiellement dans plusieurs SAMU, officiellement pour d’autres ; mais surtout par l’utilisation des Véhicules Légers Infirmiers des Sapeurs-pompiers dont une grande partie des interventions est aussi réalisée à la demande des SAMU. C’est aussi et surtout un choix supplémentaire, une réponse graduée à l’urgence pour le médecin régulateur qui doit actuellement décider d’envoyer soit une équipe médicale constituée soit un équipage secouriste…

Quant à l’aspect tarifaire, le « livre blanc » de l’organisation Samu-Urgences de France15 souligne que le nombre d’urgences absolues n’est pas en augmentation et qu’un grand nombre d’interventions SMUR sont des levées de doutes liées à l’indisponibilité de la permanence des soins. Sachant que les interventions sont régulées médicalement, l’envoi de vecteurs paramédicaux intermédiaires - avec renfort médical secondaire déclenchable - permettrait de mettre en adéquation le coût et le rapport bénéfice / risque d’une partie des interventions du SMUR. Afin de garantir une sécurité optimum des intervenants, nous proposions, pour certains types d’interventions, une réponse adaptée à l’urgence avec un personnel spécialisé, garant d’un haut niveau de prise en charge.

Les conclusions des travaux des Docteurs Pineau et Jannière16 concernant le rôle des IADE en situation de catastrophe prennent tout leur sens concernant les événements tragiques du mois de novembre 2015.

Le retour d’expérience nous apprend qu’un certain nombre d’urgences absolues et relatives ont été prises en charge par des IADE seul(e)s en extra-hospitalier et que nos qualifications ont été activement recherchées.

 Les Transports infirmiers inter-hospitaliers (T2IH)

Les TIIH ont été actés de façon réglementaire et se généralisent. Nous ne contestons pas la capacité de nos collègues infirmiers en soins généraux à surveiller un patient intubé, ventilé et « sédaté » en réanimation ou Salle de Surveillance Post-Interventionnelles. La grande différence repose sur la capacité de la gestion en autonomie de cette sédation et des gestes nécessaires qui restent de la pratique courante de l’IADE lors de ses prises en charge.

Lors des T2IH le renfort médical n’est pas comparable à celui d’un service de réanimation. Même si ces activités semblent dédiées aux compétences IADE elles ne doivent pas être les seules retenues. En conscience, sur le fond et sur la forme, le choix de publier cet article dans une revue largement diffusée, orientée en priorité sur l’expression scientifique médicale, ne pose t-il pas un problème à ses auteurs ?

Comment conclure à l’obsolescence des infirmier(e)s-anesthésistes dans la médecine d’urgence de demain quand on sait tout ce qu’ils/elles continuent d’y apporter quotidiennement en expertise auprès des patients, aux côté des médecins urgentistes, infirmier(e)s et ambulancier(e)s diplômé(e)s d’état ? C’est la synergie des compétences qui est garante de l’efficience de l’ensemble du système, avec comme unique objectif, l’intérêt supérieur des patients au-delà de tout autre.

N’en déplaise à certains médecins urgentistes : nous sommes les infirmier(e)s spécialisé(e)s de leur spécialité médicale et sommes d’ailleurs prêts à renforcer les liens existants et à recréer ceux qui se sont apparemment distendus au fil de l’histoire de l’urgence pré-hospitalière française.

Notes

  1. "Quelle place pour l’infirmier anesthésiste dans la médecine d’urgence de demain ?" F. Braun • P.Y. Gueugniaud • D. Pateron • B. Riou , Ann. Fr. Med. Urgence - SFMU et Lavoisier SAS 2015
  2. "Place de l’infirmier en service mobile d’urgence et de réanimation, perspectives d’avenir", B.Huet SNIA 2014
  3. Lettre Ouverte à « Samu-Urgences de France » SNIA 4 Novembre 2015
  4. Livre blanc : Organisation de la médecine d’urgence en France, Les propositions de Samu-Urgences de France, 2015
  5. Annexe III de l’arrêté du 23 juillet 2012, Référentiel d’activité infirmier anesthésiste, Définition du métier.
  6. Article R4311-12 et Article R4311-10, 9° a) et b) du Code de la Santé Publique « Les transports sanitaires mentionnés à l’article R. 4311-10 sont réalisés en priorité par l’infirmier ou l’infirmière anesthésiste diplômé d’Etat ».
  7. Arrêté du 23 juillet 2012 relatif à la formation conduisant au diplôme d’état d’infirmier anesthésiste NOR:AFSH1229694A
  8. Répertoire des métiers de la santé et de l’autonomie – Fonction publique hospitalière, Ministère de la Santé
  9. Unité d’Enseignement 4 sous-UE 4.1, 4.2 4.3 Référentiel de formation IADE, annexe III de l’arrêté du 23 janvier 2012 (Voir Référence n°7 Pages 89 (61))
  10. Sous-UE 2-4 du référentiel de formation (lien référence n°7)
  11. Arrêté du 31 juillet 2009 relatif au diplôme d’Etat d’infirmier – Annexe III
  12. Voir référence n°7 Arrêté du 23 juillet 2012
  13. Décret 2014-1511 du 15 décembre 2014 relatif aux diplômes de santé conférant le grade master
  14. « Evaluation de la formation conduisant au diplôme d’Etat d’infirmier anesthésiste, en vue de la délivrance du grade de master » - Agence d’évaluation et de la recherché et de l’enseignement supérieur (AERES) – 2012
  15. Livre blanc : Organisation de la médecine d’urgence en France, Les propositions de Samu-Urgences de France, 2015
  16. « Infirmiers Anesthésistes dans les situations de catastrophe »,D ; Janniere, C. Pineau Samu 75 – Journées d’enseignement post-universitaires 2000.
  • Pour le conseil national du SNIA Jean-Marc SERRAT (Président)
    Syndicat National des Infirmier(e)s-Anesthésistes
  • Pour le Bureau du CEEIADE Jean-Pierre ANTHONY (Président)
    Comité d’Entente des Ecoles d’Infirmier(e)s-Anesthésistes Diplômé(e)s d’Etat
  • Pour le conseil d’administration de l’ANEIA Gérald DELARUE (Président)
    Association Nationale des Etudiants Infirmiers-Anesthésistes

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EDIT du 12 juillet 2016

Après les IADE, la SFMU, qui n’a apparemment rien d’autre à faire, s’attaque aux ISP.

Chacun jugera de la pertinence du propos.

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Arnaud BASSEZ

IADE/enseignant CESU

Administrateur