Société Française des Infirmier(e)s Anesthésistes
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La simulation en anesthésie
La simulation en anesthésie
Situations Critiques en Anesthésie, Simulateur Société Dräger
Article mis en ligne le 19 juillet 2007
dernière modification le 9 octobre 2022

par Arnaud Bassez, Bruno Philibien

NDLR : article régulièrement actualisé, la simulation prenant une part accrue dans la formation des acteurs de l’anesthésie et de l’urgence.
Ce n’est plus l’avenir, c’est le présent ! (dernière actualisation : 30 mai 2022)

Le code de déontologie des professionnels de la simulation en santé

Comme notre collègue Bruno, faites-nous partager vos expériences et compétences pour enrichir la profession.

§§§

Auteur : Bruno Philibien, IADE Cherbourg

Bruno Philibien
Situation critique en anesthésie

On ne peut que s’enrichir sur le plan professionnel, lorsque l’on a l’occasion de travailler sur un simulateur d’anesthésie. Ce fut mon cas, lors d’une formation organisée par la société Dräger, sur son site d’Antony, dans les Hauts de Seine (92). Cette formation s’est déroulée sur 2 jours.

Exemple de simulateur

Sous l’encadrement d’un médecin anesthésiste,

A) Celle-ci présente plusieurs objectifs

 S’entraîner à la gestion des situations critiques.
 Intégrer les conditions d’efficacité du travail en équipe dans la
gestion de ces situations.
 Apprendre à utiliser les ressources de façon optimale.
 Reconnaître les comportements dangereux.
 Eviter les principales erreurs.
 Comprendre comment un évènement se transforme en un
accident.

B) Les accidents rencontrés

Choc anaphylactique, bronchospasme, hyperthermie maligne, trouble du rythme grave, accidents avec ALR, intubation difficile,
état de choc hémorragique. Et encore…

C ) Les moyens pédagogiques

 Exposé théorique.
 Simulateur de patient, reproduisant des modules de respiration,
cardiovasculaire et pharmacologique.
 Circuit vidéo permettant d’enregistrer et de visualiser à distance
les simulations .

Pour ce qui est des réponses et attitudes à apporter, un document est remis à la fin des deux jours.

En attendant, vous êtes un binôme et vous devez agir. Les injections et les posologies sont de votre ressort

Exemple de simulateur, Université de Floride

=> Une caméra, une salle d’observation dans laquelle les stagiaires ont un retour son (casque pour les intervenants), un retour sur écran géant présentant : le scope, le respirateur, la pièce de l’exercice.

simulation mode on !

L’exercice : vous êtes deux (IADE) et on vous présente un programme opératoire.

Et en avant !!!

femme de 21 ans intervention : coloscopie exploratrice
antécédents médicaux profession : femme de mènage
vaccins à jour
douleurs chroniques abdominales depuis 2 ans poids 55
taille 1.58 cm
ASA : 1
antécédents chirurgicaux et anesthésiques allergie : aucune
coloscopie normale Habitus : néant
antécédents familiaux transfusion antérieure : non
un frère asthmatique facteurs de risque cv
examen clinique intubation : Mallampati : 1
PA : 120/70 FC : 90/min extension : OK
rythme régulier ouverture de bouche : OK
auscultation cardiaque : normale ATCD échec d’IOT : Non
auscultation pulmonaire : normale à jeun depuis : la veille
signes fonctionnels :
épisodes fébriles à 40 ° C avec des douleurs abdominales traitements personnel : aucun

C’est réaliste et en temps réel, sauf que lors de ma formation : « Pas de pyjama ! »

« Mais qu’est ce qu’il me fait ???? Je n’ai pourtant rien oublié !! »

Les photos sont prises sur internet, mais sont proches de la réalité (celle que j’ai vécu en 2006).

Bruno Philibien

Infirmier anesthésiste

CH Cherbourg

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NDLR

Il y a un simulateur sur Lille (voir avec le DAR du CHU de Lille), à Nice, à Reims, Nantes, Paris, Nîmes, Rochester, Bristol...

Le Pr. Jean-Claude GRANRY et le Dr Marie-Christine MOLL du CHU d’Angers ont été missionnés pour une étude sur la simulation en France. Le rapport est à lire

Etat de l’art (national et international) en matière de pratiques de simulation dans le domaine de la santé (Pr Granry, Dr Moll)

11 mars 2010 | Communiqué de presse

Simulation en santé et développement professionnel continu : une mission confiée au Pr. Jean-Claude GRANRY et au Dr Marie-Christine MOLL du CHU d’Angers
La Haute Autorité de Santé a confié au Pr. Jean-Claude Granry et au Dr Marie-Christine Moll une mission sur la simulation en santé : réaliser un état des lieux des initiatives et des expériences en cours au niveau national et international puis formuler des recommandations favorisant le déploiement de la simulation en santé en France dans le champ du développement professionnel continu (DPC)* .

A l’instar des simulateurs de vols dans l’aéronautique ou des simulateurs de navigation maritime, la simulation en santé consiste à "reproduire expérimentalement des conditions réelles" pour permettre un entraînement sans risque des professionnels de santé.
Si parfois elle se fait grâce à des simulateurs sophistiqués, elle peut également être réalisée sans matériel particulier si ce n’est une caméra pour enregistrer, visualiser et débriefer les séquences d’entraînement. Son but principal est de former les personnels soignants - médecins et paramédicaux - seuls ou en équipe. La simulation constitue également un moyen de progresser dans la gestion des risques liés aux soins et la gestion des incidents critiques.

Largement utilisée dans le monde, la simulation en santé l’est beaucoup moins France. C’est une des principales raisons qui ont poussé la Haute Autorité de Santé à confier une mission au Pr. Jean-Claude Granry et au Dr Marie-Christine Moll du CHU d’Angers. Ces deux experts vont ainsi réaliser pour la HAS un état des lieux de la simulation en santé et formuler des recommandations susceptibles de favoriser son déploiement en France dans le champ du développement professionnel continu. A cet effet, le Pr. Jean-Claude Granry et le Dr Marie-Christine Moll prendront contact avec les sociétés savantes, les conseils nationaux professionnels de spécialité et la Fédération des Spécialités Médicales. Par ailleurs, la mission s’attachera à montrer en quoi les activités d’analyse de pratiques par simulation peuvent être d’un apport majeur en matière de développement professionnel continu.

La mission comportera trois phases :

  • 1e phase - Etablissement de l’état de l’art national et international sur la simulation dans les domaines de la santé et le champ du développement professionnel continu. Un rapport détaillé sera rendu public d’ici la fin de l’année 2010.
  • 2e phase - Elaboration de préconisations par groupes d’experts.
  • 3e phase - Perspectives et développement.

* Le développement professionnel continu a pour objectifs l’évaluation des pratiques professionnelles, le perfectionnement des connaissances, l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins ainsi que la prise en compte des priorités de santé publique et de la maîtrise médicalisée des dépenses de santé (Loi n°2009-879 du 21 juillet 2009 portant réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires).

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Centres de simulation médicale en France

À ce jour (30 mai 2022), il existe 41 sites de simulation en France.
Soit 7 de plus depuis le dernier recensement des centres sur cet article, le 7 avril 2016.

AIX EN PROVENCE

  • ENSOSP - Ecole Nationale Supérieure des Officiers de Sapeurs-Pompiers
  • 1070 rue du Lieutenant Parayre
  • 13290 Aix en Provence
  • Tel 04 42 39 04 00

AMIENS

  • CPA (centre de Simulation Active) SimUSanté
  • CHU Amiens
  • 40 place Victor Pauchet
  • 80054 AMIENS cedex
  • Tel 03 22 66 84 60

ANGERS

  • ALL SIMS
  • Faculté de médecine d’Angers
  • Centre Hospitalier Universitaire d’Angers
  • 4 rue Larrey
  • 49933 Angers Cedex
  • Tel 02 41 35 77 16

AURILLAC

  • CESIM CH AURILLAC
  • Centre hospitalier Henri Mondor
  • 50 avenue de la république
  • 15000 AURILLAC
  • Tel 04 71 46 56 56

BESANÇON

  • MedSim (Université de Franche Comté)
  • 19 rue Ambroise PAré
  • 25000 BESANCON
  • Tel : 03 81 41 51 25

BREST

  • CESIM-Santé
  • Centre de Simulation en Santé
  • UFR de médecine et des sciences de la santé
  • 22 rue Camille Desmoulins
  • CS 93 837
  • 29238 Brest Cedex 3
  • Tel 02 98 01 80 21
  • http://www.cesim-sante.fr//

BORDEAUX

  • Centre HU de simulation en santé SimBA-S de Bordeaux
  • Site Carreire
  • Rue Hoffmann Martinot
  • 33076 Bordeaux cedex
  • Tel 05 57 82 19 98
  • SimBA-S Plateforme hospitalo-universitaire de simulation en santé - Collège sciences de la santé (u-bordeaux.fr)

CAEN

  • LabSUN (Laboratoire de Simulation Université Normandie)
  • CHU de Caen
  • Avenue de la Côte de Nacre
  • 14000 Caen
  • Tel 02 31 06 31 06

CHAMBERY

  • CEnSIMChambery (Centre d’Enseignement par Simulation)
  • Centre Hospitalier de Chambéry
  • BP 31125
  • 73011 Chambéry cedex
  • Tel 04 79 96 50 11

CHALON SUR SAONE

  • CESITECH
  • Centre Hospitalier William Morey
  • 4 Rue Capitaine Drillien
  • 71103 Chalon sur Saône
  • Tel 03.85.91.01.42

CLERMONT FERRAND

  • CICE (Centre International de Chirurgie endoscopique)
  • Faculté de Médecine
  • 28 place Henri Dunant
  • 63 000 Clermont Ferrand
  • Tel 04 73 15 20 50

DIJON

  • Institut U-SEEM
  • CHU DIJON
  • Hôpital d’Enfants
  • 14 rue Paul Gaffarel - BP 77908
  • 21079 Dijon Cedex
  • Tel 03 80 28 12 60

GAP

  • SIMULsanté05
  • CESU 05
  • CHICAS Gap
  • Place Auguste Muret
  • 05000 Gap
  • Tel 04 92 40 85 39
  • Marie-annick.hidoux@chicas-gap.fr

GRENOBLE

  • CESAR
  • Hôpital A Michallon
  • Boulevard de la Chantourne
  • 38700 La Tronche
  • Tel 04 76 76 92 88

GUADELOUPE

  • centre de simulation - CESU 971
  • CHU Pointe-à-Pitre/Abymes
  • Route de Chauvel
  • 97159 Pointe à Pitre cedex
  • Tél : 05 90 89 11 02

KREMLIN BICETRE

  • LabForSims
  • Faculté de Médecine Paris Sud
  • 63 avenue Gabriel Péri
  • 94 276 Le Kremlin Bicêtre Cedex
  • Tel 01 49 59 67 03

LILLE

LIMOGES

  • SimuLim
  • Centre de Simulation en santé du Limousin
  • Faculté de Médecine
  • 2, rue du Docteur Raymond Marcland
  • 87000 Limoges

LYON

  • CLESS
  • Université Claude Bernard Lyon 1
  • Campus Est
  • 8 avenue Rockfeller
  • 69008 Lyon
  • Tel 04 78 77 70 00
  • cless.univ-lyon1.fr

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  • PERF SANTE (Pôle d’Excellence de Recherche et de Formation)
  • 109, Bd de l’Europe
  • 69310 Pierre Bénite
  • contact@perfsante.com
  • v.menard@perfsante.com
  • Tel 04 37 49 18 09
  • Port 06 26 57 14 30

MARSEILLE

  • SIMULATION CENTER
  • World Trade Center Marseille Provence
  • Immeuble CMCI I Ascenseur C - 3ème étage
  • 2, rue Henri Barbusse
  • 13001 Marseille
  • Tel 01 49 74 01 85

---

MARSEILLE

  • Centre de Simulation Pythéas
  • Marseille AP-HM - IRFSS
  • Hôpital Houphoet Boigny
  • 416 Chemin de la Madrague Ville
  • 13015 Marseille

MARTINIQUE

  • Cesisma (Centre d’Enseignement et de simulation en santé de Martinique)
  • CHU Martinique
  • Site de Mangot Vulcin
  • BP 632
  • 97232 LAMENTIN
  • Tel 0596488956
  • cesisma@chu-martinique.fr

MONTAUBAN

  • CeSimSU (Centre de Simulation en Soins d’Urgences)
  • UF CESU-CeSimSU
  • Pôle Réanimation Anesthésie Urgences
  • Centre Hospitalier de Montauban
  • 100 rue Léon Cladel - BP 765 -
  • 82013 MONTAUBAN CEDEX
  • Tel 0563928151
  • http://pole-urgence-reanimation-82.org

MONTPELLIER

NANCY

NANTES

  • Laboratoire Expérimental de Simulation de Médecine intensive
  • Université de Nantes - Ensemble Santé - Médecine
  • 9, rue Bias - BP 61112
  • 44011 NANTES Cedex 1
  • Tel 02 53 48 46 42
  • http://www.lesimudenantes.univ-nantes.fr/

NICE

NÎMES

  • Simuh-Nîmes
  • Place du Pr Robert Debré
  • 30029 Nîmes cedex 9
  • Tel 04 66 68 68 68

ORANGE

  • CESIM84
  • Centre d’Enseignement Médical sur Simulateur du Vaucluse
  • Centre Hospitalier d’Orange
  • Avenue de Lavoisier
  • 84100 Orange
  • Tel 04 90 11 22 67

PARIS

 PARIS 5 - Paris Descartes

  • 45 rue des Saints-pères
  • 75006 Paris
  • Tel 01 76 53 01 00

 PARIS 7 - Paris Diderot

  • 20 rue du département
  • 75018 Paris
  • Tel 01 57 27 57 27

 PARIS 13

  • 74 rue Marcel Cochin
  • 93000 Bobigny
  • Tel 01 48 38 84 98

 CESIMMO (ex CITERA)

  • Ecole du Val de Grâce
  • 1 place Alphonse Laveran
  • 75005 Paris

 CENTRE SIMULATION

  • Hôpital Lariboisière
  • 2 rue Ambroise Paré
  • 7501 PARIS
  • Tél 01 49 95 65 65

 Laboratoire de Simulation

  • Université Pierre et Marie Curie
  • 105, boulevard de l’hôpital 75013 Paris - Tél : 01 84 82 71 29
  • MEDESIM
  • - Hôpital Cochin
  • medesim@gmx.fr

 BSPP - Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris

  • STANDARD au 01 47 54 68 18

 EMERGENSIM formation

  • 26 rue Tilly
  • 92700 Colombes
  • Tel : +33 (0)1 42 87 11 64 / +33 (0)6 64 12 85 07
  • contact@emergensim.fr

POITIERS

REIMS

  • Centre de Simulation en Situation Critique
  • UFR Médecine
  • 2 rue Cognacq Jay
  • 51095 Reims Cedex
  • Tel 03 26 78 70 30

LA REUNION

  • Centre de Simulation en Santé de l’Océan Indien
  • Directeur médical : Pr Arnaud Winer
  • CHU Sud Réunion
  • Bd F Mitterrand BP 350
  • 97448 Saint Pierre Cedex
  • sec.css@chu-reunion.fr

SURESNES

  • Foch Sante Formation
  • 40 rue Worth

STRASBOURG

  • Unité de Simulation Pédagogique de Strasbourg
  • Faculté de médecine
  • 4 rue Kirschleger
  • 67000 Strasbourg
  • Tel 03 88 11 69 66

TOULOUSE

  • IT-SimS
  • Institut Toulousain de Simulation en Santé
  • CHU Purpan
  • Bâtiment U2000
  • Rez de Patio
  • Place du Docteur BAYLAC
  • TSA 40031
  • 31059 TOULOUSE Cedex 9
  • Tel 05 61 77 22 33 - Poste 45249
  • simu-pu.sec1@chu-toulouse.fr
Centres de simulation en France, en 2015
Centres de simulation en France au 11 octobre 2016

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 Le site de dräger France

Location simulateur Dräger

 Le site de Laerdal

 D’autres mannequins comme

 Une galerie assez complète, en fonction de ce que l’on souhaite

 Dans les entrailles de la bête (Simulateur ALS Laerdal. Pas de conflit d’intérêt.)

Guide pour l’évaluation des infrastructures de simulation en santé (HAS 2015)
Simulation en santé et gestion des risques (guide méthodologique) février 2019
Outils du guide méthodologique simulation en sante et gestion des risques (outils du guide méthodologique) février 2019

 Crisis code Mise en place de fiches cognitives pour l’optimisation de la gestion des situations critiques médico-obstétrico-chirugicales via l’utilisation de jeux de rôle et de séances de simulation sur simulateur

à télécharger : Intérêt du simulateur comme outil d’évaluation des DES d’anesthésie-réanimation. Expérience au CHU de Lille G Lebuffe, 2004

à consulter aussi les documents ci-joints : La simulation (du docteur SFEZ), provient du site anesthésiste.org (site qui n’existe plus manifestement)

formation module iade (drâger)
la simulation (docteur Sfez)
la ventilation artificielle (destinée aux IDE) (Dräger)
PROJET de Centre d’Apprentissage Médical sur Simulateur de l’Ouest (université de Nantes)
laerdal SIM-MAN
schema de connexion
SIM PERSO

 Simulation en santé note de cadrage de la HAS

simulation en santé note de cadrage de la HAS

A l’instar des simulateurs de vol dans l’aéronautique, l’enseignement virtuel est entré dans le domaine de la santé. Au-delà du volet formation initiale, la structuration de plateformes de mise en situation simulée, avec ou sans environnement technologique dédié, peut s’inscrire idéalement dans le déploiement de programmes de développement professionnel continu.

Il peut aussi constituer un moyen de progresser dans la gestion des risques liés aux soins et des incidents critiques.

A cet égard, la HAS souhaite confier une mission au Pr. Granry et au Dr Moll du CHU d’Angers afin de réaliser un état des lieux des initiatives ou expériences en cours, en France et à l’échelon international, en centrant les travaux sur le volet développement professionnel continu, et de formuler des recommandations susceptibles de favoriser le déploiement de ce type de plate-forme et de faciliter le partage de bonnes règles de fonctionnement. Une attention particulière devra être accordée au strict respect du principe d’indépendance professionnelle.

L’étude portera sur l’utilisation des méthodes de simulation dans le cadre du développement professionnel continu en vue de l’évaluation des pratiques et de la gestion des risques dans la prise en charge des patients. L’étude comportera trois parties :

* 1e phase - Etablissement de l’état de l’art national et international sur la simulation dans les domaines de la santé et le champ du développement professionnel continu. Un rapport détaillé sera rendu public d’ici la fin de l’année 2010.
* 2e phase - Élaboration de préconisations par groupes d’experts.
* 3e phase - Perspectives et développement.

lettre de mission sur la simulation février 2010
Intérêt du simulateur comme outil d’évaluation des DES d’anesthésie-réanimation. Expérience au CHU de Lille. Drs Lebuffe et Plateau
Laerdal AS, Tjomsland N, Baskett P. The Resuscitation Greats. Resuscitation 53 (2002) 115-119
Concevoir un centre de simulation (Jaffrelot, Savoldelli)
La simulation en pédiatrie
Guide de bonnes pratiques en matière de simulation, format "2 clics" (HAS)
Guide de bonnes pratiques en matière de simulation en santé (HAS)
Simulation in situ
Simulation HAS 2013 Guide de bonnes pratiques en matière de simulation en santé
Scénario d’Obstétrique commenté dans SIH
Jamais la première fois sur le patient
Intérêt de l’apprentissage de la simulation en Soins Critiques Reco 2019 SFMU SOFRASIMS SRLF SFAR
Framework for Observing and Rating Anaesthetists’ Non-Technical Skills

[Pourquoi la simulation ?-http://www.medesim.fr/] pour en savoir plus.

Le programme du DU simulation, pour se donner une idée.

Programme-DU-2013-2014-definitif

L’université Paris sud propose aussi un centre de formation à la simulation

Simulation en santé (HAS)

Les ressources sur la simulation

Le site prevention-medicale

Un site propose des jeux sérieux de simulation dédiés aux professionnels de santé.

Association Francophone de Simulation en Anesthésie Réanimation et en Médecine d’Urgence

What is Simulation ? en anglais because we worth it !

La simulation à l’étranger, quelques centres :

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La recherche sur pubmed des thèmes simulation training : 2867 pages à l’heure de ces lignes (29 décembre 2021)

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Tutorat de simulation médicale

 Recherche bibliographique sur la simulation

 Roulleau P. et al. Faut-il faire mourir les mannequins de simulation ? Abstracts congrès SFAR 2009
 Roulleau P. et al. Comparaison du stress ressenti par les acteurs et les spectateurs au cours d’une séance de simulation. Abstracts congrès SFAR 2009
 Geeraerts T et al. Stress induit par la simulation chez les internes d’Anesthésie Réanimation. Abstract congrès SFAR 2010
 Roulleau P. La simulation améliore-t-elle la prise en charge des patients ? Présentation orale. Congrès MAPAR 2012
 Roulleau P. Enseignement par simulation : illustrations et perspectives. Présentation orale. Congrès SFAR 2011
 Roulleau P. et al. Simulation et anesthésie pédiatrique. Présentation orale. Congrès MAPAR 2009
 Geeraerts T et al. Physiological and psychological stress induced by a simulation course in anaesthesia résidents. Sim HeathCare 2013 (in press)
 Benhamou D et al. La simulation en anesthésie-réanimation : outil pédagogique et d’amélioration de la prise en charge des patients. Réanimation 2013 (sous presse).
 Roulleau P. Intérêt de la simulation en anesthésie pédiatrique. Congres JEPU 2013
 Blanié A. et al. Evaluation de la formation AFGSU. Abstract congrès SFAR 2013. Poster SFAR pdf
 Blanié A. et al. Comparaison de l’apprentissage des connaissances médicales en fonction du rôle de l’apprenant (acteur ou spectateur) lors de simulation haute fidélité : étude préliminaire. Poster au colloque francophone de simulation en santé 2015
 Blanié A. et al. Mise en place d’un jeu sérieux pour les étudiants en médecine : LabForGames. Poster au colloque francophone de simulation en santé 2015
 Perrot C. Tony A. Pecquenard N. LeGoff L. Evaluation du formateur deriefer dans les pratiques simulées. Vers une nouvelle compétence du formateur ? Poster au colloque francophone de simulation en santé 2015
 Lanaspre E., Nowak C., Papon JF., Lepajolec C., Bobin S., Nevoux J.Evaluation d’un simulateur informatique de dissection de l’os temporal par des ORL en formation. Abstract du colloque francophone de simulation en santé 2015
 Eghiaian A., Stéphanie S., Barraud A., Baguenard P., Honoré C., Benhaïm L., Morice P. Simulation de situations critiques en chirurgie robotique : résultats préliminaires d’une méthode économique, interprofessionnelle et mobile. Abstract congrès SFAR 2015
 Blanié A., Mengelle C., Roulleau P., Benhamou B. Comparaison de l’apprentissage des connaissances médicales en fonction du rôle de l’apprenant (acteur ou spectateur) lors de simulation haute-fidélité : étude préliminaire. Abstract congrès SFAR 2015
 Blanié A., Benhamou D. Évaluation et niveau de rétention après la formation AFGSU2. Abstract congrès SFAR 2015
 Blanié A. et Benhamou D. Détection de la détérioration d’un patient : exemple d’interprofessionnalité. Communication Sofrasims 2016
 Benhamou D., Blanié A., Roulleau P. Développement de l’interprofessionnalité en santé et rôle de la simulation. Communication Sofrasims 2016
 Eghiaian A. Simulation in Situ : exemple de situation. Communication Sofrasims 2016
 Boitias C., Jourdain G., Lodé N. et al. Les formateurs peuvent-ils évaluer en temps reel la qualité d’execution des tâches à effectuer au cours d’un scenario ? Poster Sofrasims 2016
 Lecomte F., Blanié A., Perrot C. et al. Groupe de travail sur les formations de formateur : résultats de l’enquête auprès des DU et formation courte de formation de formateurs. Atelier Sofrasims 2016


La simulation en santé

Dr Jean Brami

Direction de l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins – HAS

Contact : j.brami@has-sante.fr

Paris – fin des années 1880. Une jeune femme est retrouvée noyée dans la Seine à hauteur du quai du Louvre. Nul ne sait qui elle est et personne ne réclame son corps. A la morgue, le médecin, frappé par la beauté énigmatique du sourire de la défunte, réalise un masque mortuaire qui va être reproduit par la suite de nombreuses fois. Ce fait divers est le point de départ d’une légende (l’inconnue de la Seine) qui va inspirer de nombreux écrivains et réalisateurs de films. Nous sommes maintenant en 1958, les Dr James Elam et Peter Safar confirment, dans un congrès d’anesthésie, l’intérêt de la méthode de réanimation par le bouche à bouche mais ils se heurtent au problème de la diffusion de la méthode et de son apprentissage. Ils décident d’utiliser un mannequin et ils se tournent vers un fabricant de jouets, Asmund Laerdal. De leur collaboration va naître le premier mannequin de simulation utilisable pour l’apprentissage des gestes d’urgence. Un nom lui est attribué (Anne Resusci) et un visage, celui de l’inconnue de la Seine dont le fabricant de jouets possède une copie du masque mortuaire. L’histoire qui mérite d’être connue est contée dans un article paru dans Resuscitation1 en 2002 et illustre comment la simulation en santé est née.

A l’instar de ce qui existe dans l’aéronautique, la simulation en santé va se développer mais reste relativement confidentielle en dehors de certaines spécialités comme l’anesthésie ou la chirurgie et, en France elle est encore peu utilisée2. Pourtant son intérêt est majeur, à la fois dans l’ordre du « savoir faire », en particulier face à l’émergence rapide des nouvelles technologies (imagerie, techniques opératoires) et du « savoir-être » comme l’annonce au patient d’une maladie grave. Se former sur des patients réels (on disait autrefois se former « sur le tas ») n’est plus possible et la simulation permet un apprentissage sans risque d’erreur. Néanmoins, les obstacles économiques demeurent importants.

L’article paru dans l’American Journal of Medical Quality d’avril 2011 recense la bibliographie consacrée à l’utilisation de la simulation dans l’enseignement de la qualité et de la sécurité des soins et en livre une analyse détaillée. Les auteurs expliquent que la simulation dans le champ médical est une pratique relativement récente et que la plupart des recherches n’ont été entreprises que depuis moins de dix ans, ce qui explique le nombre limité (24) d’articles retrouvés. Ces articles ont été classés en quatre catégories : état des lieux et historique, enseignement des procédures et des méthodes, qualité et sécurité des soins, équipes et communication.

En ce qui concerne l’état des lieux et l’historique, les articles concernés mettent en avant l’intérêt de la simulation pour réduire les erreurs médicales et pour diminuer les inégalités d’accès aux soins et décrivent comment on est passé de simples structures anatomiques pour l’enseignement aux mannequins modernes bourrés d’électronique.

Plusieurs articles cités dans l’American Journal of Medical Quality relatent des expériences spécifiques et expliquent en quoi les méthodes utilisées améliorent les compétences des étudiants en médecine, des résidents et des professionnels. Ainsi, dans le domaine de l’obstétrique, deux groupes d’étudiants sont constitués. Les uns reçoivent un enseignement et une analyse de leurs pratiques dans un environnement de simulation avec retour des résultats, les autres ne reçoivent que l’enseignement. L’étude révèle que les étudiants du premier groupe pratiquent plus de délivrances et ont un niveau de confiance supérieur aux autres en ce qui concerne les situations difficiles (par exemple face à des présentations compliquées).

Dans une autre étude, on recueille les opinions d’étudiants en médecine confrontés à des mannequins de simulation. Les opinions sont favorables : non seulement la simulation les aide à comprendre les scénarios complexes mais elle leur permet d’aller jusqu’au bout des prises en charge car il est possible pour eux d’accéder au simulateur 24h sur 24 et de tester toutes les possibilités thérapeutiques face à un malade donné.

L’enseignement donné aux résidents (aux internes) est évidemment au cœur de la simulation. L’ancien dogme pédagogique qui consiste à assister à un acte réalisé par quelqu’un d’expérimenté, puis à le reproduire soi-même avant de l’enseigner (« see one, do one, teach one ») ne peut plus perdurer, pour des raisons éthiques – parce que les patients sont vulnérables aux erreurs – mais aussi en raison de performances moindres : dans 29 études randomisées, les étudiants qui ont participé à un enseignement par simulation pratiquent certaines opérations avec un gain de temps de 30 % et avec six fois moins d’erreurs que le groupe qui a reçu l’enseignement traditionnel.
Enfin, en ce qui concerne les professionnels en exercice, les études montrent aussi l’intérêt du retour d’expérience associé à la simulation.

Les articles classés dans la catégorie « Qualité et sécurité » montrent que la simulation va prendre une place de plus en plus importante en raison de deux phénomènes convergents : d’une part, parce que les simulateurs deviennent très sophistiqués et permettent de reproduire un grand nombre de situations, d’autre part, parce que la société devient moins tolérante aux erreurs médicales. Un autre aspect de la simulation ne fait pas appel aux mannequins mais à des faux patients. Des acteurs reproduisent une situation clinique à laquelle le médecin doit faire face. C’est ainsi qu’on apprend à des jeunes médecins à annoncer une mauvaise nouvelle en pédiatrie ou à envisager toutes les possibilités devant un patient qui se plaint de douleurs dans la poitrine.

Mais la simulation permet également d’entraîner une équipe tout entière, par exemple en chirurgie, et de tester la réactivité de chacun en cas de problème aigu. De même, l’utilisation d’un simulateur dans le domaine cardio-vasculaire permet à toute une équipe de se former à des prises en charge peu fréquentes mais graves. L’expérience acquise dans le domaine de l’aviation, en particulier celle concernant les relations qui existent entre les membres d’une équipe, est utilisée pour améliorer l’efficacité globale de l’équipe.

Ainsi, à partir des 24 articles identifiés et analysés, les auteurs de l’article dressent un panorama très complet de cette orientation pédagogique majeure que constitue la simulation en santé.

1. Laerdal AS, Tjomsland N, Baskett P. The Resuscitation Greats. Resuscitation 53 (2002) 115-119

2. Pr Jean-Claude Granry – Dr Marie-Christine Moll. La simulation en santé. Note de cadrage HAS 2010-2011

3. Abraham J, Wade DM, O’Connell KA, Desharnais S, Jacoby R. The Use of Simulation Training in Teaching Health Care Quality and Safety : An Annotated Bibliography. American Journal of Medical Quality 2011. 26(3) 229-238.


Professeur Jean-Claude Granry, Centre Hospitalier Universitaire d’Angers

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5 octobre 2013

C’est un véritable changement d’ère qui s’opère actuellement à l’université René Descartes ou d’anciennes salles de dissection sont entrées de plein pied dans le XXIe siècle avec « iLumens » (Laboratoire Universitaire Médical d’Enseignement basé sur les technologies Numériques et de Simulation) qui permettront aux étudiants et aux professionnels de santé de s’entrainer à leur pratique en toute sécurité !

Cette idée découle d’une littérature médicale abondante démontrant l’intérêt de cette nouvelle approche pédagogique déjà très développée à l’étranger mais quasiment inexistante en France (hormis une expérience à Nice depuis cette année).
Son inspirateur, le Pr Alexandre Mignon, anesthésiste-réanimateur à l’hôpital Cochin, ambitionne d’y former 10 000 professionnels par an.

Quand les robots convulsent

En pratique ce laboratoire dispose de cinq salles d’opération, de réanimation ou d’urgence. Les patients sont des robots « humanoïdes » adulte, enfant, nourrisson et même femmes enceintes qui peuvent accoucher.

Les malades, clignent des yeux, respirent et réagissent comme de vrais patients : lèvres cyanosées, pupilles dilatées, saignements, vomissements… « Ce sont des ordinateurs bardés de capteurs électroniques, animés par des systèmes hydrauliques pour l’air et les liquides. Grâce à un petit moteur, ils peuvent aussi convulser », détaille le Dr Tesnière, le directeur scientifique d’iLumens.

Pour administrer des médicaments, les seringues sont équipées de puces RFID (Radio Frequency Identification). « Doté de capteurs, le mannequin “reconnaît” le dosage. Le formateur fait varier l’état du patient, son rythme cardiaque, sa tension ou son taux d’oxygène. D’un clic, le scénario évolue », explique Antoine Tesnière. Chaque session est filmée pour un débriefing approfondi des erreurs techniques et diagnostiques.
Ce dispositif devrait notamment permettre de réduire les incidents liés aux gestes invasifs qui sont toujours source de stress pour les étudiants en médecine.

Comble du réalisme grâce à des formateurs installés derrière une glace sans tain, ces malades peuvent s’exprimer !

Pratiquer la médecine de chez soi

En parallèle, des simulateurs eux entièrement virtuels sont développés en collaboration avec Medusims (une entreprise privé). Ces "serious games", réservés aux professionnels mettent en scène des situations cliniques en vidéo 3D.
Proposés en cloud computing, ils seront accessibles depuis toute tablette ou ordinateur connectés à Internet permettant d’apporter une nouvelle forme de pédagogie à des milliers de professionnels de santé. Pour gagner encore en réalisme des systèmes à retour de force, grâce auxquels les participants pourront ressentir le geste qu’ils effectuent à l’écran sont actuellement en développement.

FH (source JIM)


Documents
Plaquette dräger formation pour les IADE 185.7 kio / BMP

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