Société Française des Infirmier(e)s Anesthésistes
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Lettre ouverte à une porte fermée
Article mis en ligne le 27 août 2007
dernière modification le 19 août 2022

par Arnaud Bassez

Le SNIA, seul et unique syndicat de la profession, nous gratifie d’une lettre "ouverte" sur son site.
Je vous la livre, avec des remarques personnelles.
Évidemment, les membres du SNIA sont invités à s’exprimer sur le forum, ou en réponse à cet article.
Chose qu’il n’est pas possible de faire sur leur site. Les propos du SNIA sont en italiques et en gras.

LETTRE OUVERTE AUX INFIRMIERS ANESTHESISTES SURFANT SUR LES FORUMS DE DISCUSSION

Dans tous les domaines, un individu ou un groupe d’individus désireux d’agir dans l’intérêt de tous n’y arriveront pas sans l’accord de tous !

Cela m’apparait sans doute excessif. Un nombre suffisant, représentatif peut être un début.

Le SNIA, avec ses nombreux adhérents et autant de sympathisants souffre de ne pas entraîner davantage de professionnels dans ses rangs. Néanmoins, quand une flèche est tirée à son encontre, nous sentons un frémissement, une aspiration des IADE de toutes les régions afin de connaître in fine, la position du Syndicat National des Infirmiers Anesthésistes.

Que le SNIA regrette de ne pas entrainer d’avantage de professionnels, relève peut-être et aussi de sa propre responsabilité. Ses "nombreux adhérents" (dont on ne peut en connaître les chiffres exacts pour des raisons relevant du secret défense absolu) et ses sympathisants (dont le nombre relève là encore d’une nébuleuse totale, car difficilement quantifiable) devraient se poser les raisons de cette situation majoritaire, qui ne peut être le fruit d’un pur hasard.

Qu’on le veuille ou non, sa position est une référence pour le Ministère, les Directeurs d’hôpitaux et les IADE, adhérents ou non.

Étant donné que ce syndicat est le seul de la profession IADE, le Ministère ne fait appel à lui souvent qu’à titre consultatif, au contraire des syndicats dits "représentatifs". Son ancienneté dans la profession est réelle, mais ne lui octroie pas pour autant un quelconque droit d’aînesse sur d’autres collègues qui cherchent à organiser une voie parallèle et différente.

Le SNIA lutte âprement, depuis sa création, dans tous les domaines touchant à la profession : exclusivité de compétence, textes réglementant la profession, grille salariale spécifique, entrée dans la catégorie A, inclusion de la N.B.I dans le traitement de base, V.A.E, Référentiel de Métier etc.…

Il a fallu arracher de nombreuses avancées auprès d’un nombre incalculable de conseillers ministériels, et de ministres…

À ce jour, le SNIA reste bien silencieux sur la perte du LMD. Un oubli fâcheux sans aucun doute, car sur les forums de discussion provoquant l’ire du SNIA, la révolte est réelle et les choses semblent s’organiser.

Il a fallu lutter physiquement et en particulier lors de manifestations sur les boulevards parisiens, mais aussi en province , devant les forces de l’ordre .

Oui...à condition de laisser les autres devant ! Je l’ai entendu de la bouche même d’un membre du SNIA, préférant envoyer les gens du CNIA au casse-pipe ! Ceux qui ont vécu la rue Solférino en 2000 me comprendront.

A preuve, voila comment un membre du bureau du SNIA fait grève en 2010 : En civil parmi la "plèbe". On a moins de risque de se prendre des coups ainsi...

Mr Pascal Rod membre du directoire du SNIA faisant grève en civil...On prend moins de risque ainsi !

J’affirme, témoins à l’appui, que ce membre du SNIA est resté en civil, arpentant les contre-allées où s’ébattaient les IADE face aux CRS. Jamais il n’a endossé ce qui aurait pu l’assimiler aux yeux des forces de l’ordre à un membre de la corporation IADE.

Précisons encore, qu’à l’hôpital Foch (Suresnes 92) bastion du SNIA, aucun des IADE n’était gréviste ! Donc aucun n’a eu à subir de retrait sur salaire. Faites ce que je dis, pas ce que je fais...

Alors, on ne peut qu’être étonné de lire sur des “forums de discussion” certaines phrases qualifiant le SNIA de « traître » à la profession. Nous sommes là, très proches de propos diffamatoires vis-à-vis de son Président .

En 2000, le matin même, le SNIA était au côté de la profession IADE. L’après-midi, à la bourse du travail, lors d’une assemblée générale, on apprenait de la bouche d’un autre syndicat, que le SNIA, "satisfait" des propositions du Ministère s’était retiré...Le SNIA était à côté de la profession !

Le tout sans prévenir, sans s’expliquer.
Des membres du SNIA, alors à mes côtés, étaient abasourdis, étonnés, déçus et en colère devant cette brutale défection sans explication de la part de son président, Mr Thierry Faucon, qui avait su jusqu’à présent monter à la tribune.

Les Associations, sentinelles en région, doivent continuer à débattre, à organiser des formations continues, à faire remonter les idées des uns et des autres dans le respect les uns des autres. La complémentarité reste le maître mot. Le SNIA répond de son côté à plus d’une centaine de questions chaque mois au siège de la rue Legendre à Paris.

On ne peut pas dire cependant que le SNIA fasse "redescendre" les réponses à ces questions. Quand à avoir une réponse même à titre personnelle, ce n’est manifestement pas la politique du SNIA.
Beaucoup en ont fait l’amère expérience.

Face à une situation souvent difficile vis-à-vis de notre tutelle, de nos directions et de certains médecins anesthésistes le maître mot de la majorité des IADE et du SNIA reste l’UNION. Les allégations mensongères divisent et ne permettront pas de construire ensemble l’avenir .

Il reste à prouver que ces allégations soient mensongères. La profession ne demande que ça. De plus évoquer l’union, quant au lendemain d’une AG en 2010, symbolisant cette notion, on retrouvait le SNIA traitant en "loucedé" au ministère, dans le dos de ses partenaires de la veille, les collectifs que le SNIA aurait tant aimé regrouper sous sa bannière, et les syndicats SUD et CGT.

Seule est importante et capitale l’idée que l’on se fait de la notion de la défense de notre profession d’ IADE !

Edouard Podyma
Infirmier anesthésiste CHU de CAEN

Pourquoi donc dénigrer un projet comme celui de la SOFIA, qui se veut être national. Pourquoi, lors d’une question posée sur ce projet, répondre "à quoi bon une énième association ?"

Est-ce par un souci de géométrie et de perspective, qui ferait que le SNIA ne souhaite voir aucune tête dépasser ?

Tout comme le SNIA s’interrogeait sur la création du CNIA et sa légitimité, s’offusquant de la ressemblance troublante entre les deux noms.
Je confesse que la SOFIA commence par un S et se termine également par le suffixe IA.

Cette réponse est insultante pour les associations qui existent déjà et font un remarquable travail d’union et de formation.
Elle est également une insulte à ceux qui estiment qu’une société de professionnels, qui ne s’est jamais posée comme un syndicat, mais comme la volonté d’être partenaire puisse voir le jour.

L’hégémonie que le SNIA voudrait conserver, ne doit pas masquer le fait que les IADE de France n’ont plus confiance en leur syndicat.

Et c’est une constatation que se font beaucoup de IADE "sympathisants" de la SOFIA, intéressés par le devenir de leur profession.

Arnaud BASSEZ

IADE

Administrateur

ps : Les défections du SNIA (Fabrice Dehove, Stéphane Houmeau, Eric Vast...) donnent l’ambiance qui règne dans ce syndicat.