Articles sur la santé

Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » mar. mars 06, 2012 11:30 am

Nomination controversée du Pr Juvin à la tête des urgences de Georges-Pompidou (source le nouvels obs)

Le professeur Philippe Juvin, secrétaire national de l'UMP, a été nommé vendredi chef des urgences de l'Hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP), un choix suspecté d'être lié à son engagement politique et contesté au nom du cumul des fonctions, selon des sources hospitalières.

M. Juvin, 48 ans, professeur d'université-praticien hospitalier (PU-PH), anesthésiste de formation, était déjà affecté depuis novembre dernier au service des urgences de Georges-Pompidou sans y avoir vraiment travaillé, selon ces sources, étant surtout accaparé par ses fonctions politiques.

Ancien chef des urgences de l'hôpital Beaujon de Clichy (Hauts-de-Seine), M. Juvin est en effet député européen, maire de La Garenne-Colombes, dans ce même département, secrétaire national de l'UMP. Il est souvent présenté comme conseiller santé de Nicolas Sarkozy, ce qu'il n'est pas officiellement, affirme-t-il.

"Heureusement qu'il a été obligé, pour cause de cumul des mandats, de lâcher son poste de vice-président du Conseil général des Hauts-de-Seine", a ironisé la CGT dans un communiqué virulent contre cette nomination, le syndicat affirmant ne pouvoir "cautionner ce nouvel exemple de la +République des copains+".

"De telles ingérences politiques dans le processus de nomination des médecins sont inacceptables car elles violent l'indépendance médicale des praticiens, de plus en plus malmenée aujourd'hui", a estimé pour sa part la Confédération des praticiens des hôpitaux (CPH), premier syndicat des médecins hospitaliers, qui ne met pas en cause néanmoins les compétences professionnelles de M. Juvin.

"L'urgence de cette nomination semble moins tenir aux besoins du service qu'au calendrier électoral", a raillé de son côté le Mouvement de Défense de l'Hôpital Public (MDHP).

Interrogé par l'AFP le Pr Juvin a démenti avoir été nommé dans l'urgence, avant l'échéance présidentielle. "J'ai été nommé au cours d'une procédure qui a duré deux ans et il y avait trois candidats", a-t-il affirmé.

Soulignant qu'il n'est pas le seul médecin hospitalier à avoir des responsabilités politiques, syndicales ou associatives "y compris parmi ceux qui m'attaquent", le Pr Juvin a fait remarquer qu'avec les mêmes fonctions il avait hissé les urgences de Beaujon au premier rang dans les classements effectués périodiquement par des hebdomadaires.

Les urgences de Georges-Pompidou voient défiler 51.000 patients par an (chiffres 2010), soit 140 par jour en moyenne.

"Je prends l'engagement que dans un an les patients seront mieux et plus rapidement accueillis aux urgences de Georges-Pompidou qu'aujourd'hui", a-t-il ajouté, estimant que ce qui lui est surtout reproché c'est son "engagement politique".

La décision de nomination a été prise par la directrice du groupe hospitalier auquel appartient l'HEGP, Elizabeth de Larochelambert, après avis unanimes des responsables médicaux de l'hôpital.

Le poste était occupé depuis l'ouverture de l'hôpital en 1999 par le docteur Alain Davido, qui devait partir en retraite en novembre. "Un compromis avait été trouvé il y a huit jours pour que je reste jusqu'à ma retraite", a-t-il dit à l'AFP, précisant travailler "12 heures par jour".

§§§

Je me suis procuré la lettre ouverte, qui par définition n'a rien de confidentielle, et me délivre du devoir de réserve que l'on voudrait éventuellement m'opposer. Ce d'autant que je n'en suis pas l'auteur, et qu'elle est accessible à qui sait un peu chercher. par exemple ... AB

Lettre ouverte à madame Mireille Faugère, directrice générale de l’Assistance publique – hôpitaux de Paris



Madame la directrice générale,

Il ne vous a pas échappé que la nomination de Philippe Juvin à la tête du service d’accueil des urgences de l’hôpital européen Georges Pompidou créait ce qu’il faut bien appeler un scandale dans l’institution que vous dirigez.
Nous vous demandons que cesse cette situation dès que possible pour les raisons que nous allons développer dans cette lettre ouverte.

Monsieur Philippe Juvin exerce des mandats électifs sans aucun rapport avec ses activités professionnelles de professeur des universités-praticien des hôpitaux. Il est notamment député au Parlement européen depuis 2009 et maire de la Garenne-Colombes depuis 2001. Il est aussi secrétaire national d’un parti politique important.
Le Parlement européen siège à Strasbourg et à Bruxelles. Si l’on ajoute les sessions plénières, les réunions des commissions et celles des groupes parlementaires, on arrive à plus de 130 jours de travail par an (voir calendrier 2012 ci-joint). Au Parlement européen, monsieur Juvin est membre titulaire de la Commission marché intérieur et protection des consommateurs, membre suppléant de la Commission environnement, santé publique et sécurité alimentaire, vice-président de la Délégation pour les relations avec l’Afghanistan et membre de la Délégation pour les relations avec l’Iran.
Ses activités de premier magistrat d’une ville de près de 30000 habitants occupent également une bonne part du temps de monsieur Philippe Juvin. Il est difficile de donner une estimation du temps que requièrent les autres activités extra-professionnelles de monsieur Juvin, mais déjà lorsqu’il exerçait à l’hôpital Beaujon, son absentéisme très élevé avait été déploré.
Les activités de PU-PH de monsieur Philippe Juvin sont pourtant statutairement à temps plein. Nous sommes donc devant un cas d’emploi en grande partie fictif puisque, compte tenu de ses nombreuses activités extra-professionnelles, il est matériellement impossible à monsieur Juvin d’exercer à temps plein son emploi hospitalo-universitaire pour lequel il est pourtant rémunéré à taux plein. Comme les affaires d’emplois fictifs l’ont montré, de tels cas sont susceptibles de recevoir des qualifications pénales. Ni la directrice de l’hôpital européen Georges Pompidou, ni vous-même ne pouvez ignorer la situation litigieuse de monsieur Juvin.
Vous comprendrez aussi que cette nomination fait courir d’autres risques pénaux à madame la directrice de l’hôpital pompidou en cas d’accident se produisant dans un service dont la responsabilité peut être mise facilement en cause du fait de l’absence du chef qu’elle y a nommé.
Sachez enfin que le maintien de monsieur Juvin dans ses fonctions hospitalières serait ressenti comme une insulte pour tous ceux qui servent avec conscience et dévouement l’AP-HP, dans le respect de leur statut et de leur temps de travail.

Il convient de rappeler que le processus de nomination du professeur Juvin à la tête des urgences de l’hôpital Pompidou a été émaillé d’anomalies que notre institution n’aurait pas dû connaître si elle fonctionnait dans l’impartialité.
Trois candidats, dont monsieur Juvin, se sont déclarés pour prendre la responsabilité du service d’accueil des urgences de Pompidou au départ de celui qui en avait la charge depuis 1999 et devait prendre sa retraite en novembre 2012. Il est notoire que l’actuel chef de pôle auquel appartient le services d’accueil des urgences de l’hôpital Pompidou et l’actuel président de la Commission médicale de l’AP-HP, qui exerce à Pompidou, se sont opposés à la venue de monsieur Juvin, car au moins un autre candidat, avait objectivement une bien meilleure épreuve de titres et travaux, et aurait pu exercer de façon effective des fonctions qu’il avait déjà assurées sur un autre site d’urgences. Devant les obstacles rencontrés par monsieur Juvin à s’imposer dans des conditions normales au sein de la communauté hospitalière de Pompidou, à l’instigation de la direction de l’hôpital, un comité ad hoc, soigneusement composé, a fini par exprimer un avis favorable à sa venue. Les considérations objectives auraient dû imposer le choix du candidat le plus méritant. Cela n’a pas été le cas au terme de manœuvres qui ne font pas honneur à notre institution.
Lorsque le transfert de monsieur Juvin de Beaujon à Pompidou a été examiné en Commission médicale d’établissement courant 2011, un vote s’est tenu. Le résultat a d’abord été défavorable à cette mutation, avant qu’un nouveau décompte donne le résultat inverse. Ce vote est suspect d’irrégularité. Il serait souhaitable de solliciter à nouveau la Commission médicale de l’AP-HP.
Pour hâter l’échéance de la nomination du professeur Juvin comme responsable de service, l’administration a procédé récemment à une modification de la structure du service d’accueil des urgences de Pompidou en lui rattachant une unité fonctionnelle de l’hôpital Corentin Celton sans lien privilégié ni direct avec les urgences. Ce rattachement artificiel, fait sans respecter les formes comme cela vous a été signalé, a permis fort opportunément d’enclencher le processus de nomination du responsable de la nouvelle structure ainsi créée.
Parallèlement, le doyen de la faculté de médecine de l’université René Descartes, dont relèvent les praticiens de l’hôpital Pompidou, s’est opposé et s’oppose toujours au transfert du poste universitaire de monsieur Juvin au motif d’une insuffisance notoire de publications scientifiques.

Pour sa défense, Philippe Juvin affirme ne pas être le seul dans sa situation. C’est sans doute vrai. Si vous avez connaissance de cas comparables de cumul de fonctions et de rémunérations, il vous appartient d’y mettre un terme, comme nous vous demandons de le faire pour monsieur Juvin.
Toujours pour sa défense, monsieur Juvin excipe d’un classement des services d’urgences paru dans l’Express en 2011, qui aurait placé le service qu’il dirigeait à Beaujon « au premier rang ». Il s’agit d’un classement des services d’urgence non pas individuel mais en cinq catégories. La méthodologie en est sommaire et repose sur des indicateurs peu pertinents (voir articles ci-joints). Il n’est tenu aucun compte de ce qui importe vraiment, à savoir la qualité et l’efficacité des soins effectivement dispensés aux urgences. Et surtout, ce classement est établi à partir de la qualité des plateaux techniques des hôpitaux et des déclarations des services intéressés, ce qui laisse planer un doute sur l’objectivité des données recueillies en vue de ce classement.

Il serait souhaitable qu’une enquête soit diligentée par l’Inspection générale des affaires sociales sur l’ensemble de cette affaire. Nous allons écrire au ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé pour demander cette enquête car il nous paraît que l’institution que vous dirigez se doit d’être irréprochable et ne peut laisser planer de tels soupçons sur la situation de monsieur Juvin.

Veuillez recevoir, madame la directrice générale, l’assurance de nos respectueuses salutations.


Bruno Devergie, vice-président de la Confédération des praticiens des hôpitaux, président du syndicat des praticiens de l’hôpital public

Pierre Faraggi, président de la Confédération des praticiens des hôpitaux

Anne Gervais, membre de la CME de l’AP-HP

Bernard Granger, secrétaire du Mouvement de défense de l’hôpital public, membre de la CME de l’AP-HP

André Grimaldi, président du Mouvement de défense de l’hôpital public

Christophe Prudhomme, commission exécutive, Fédération CGT de la santé et de l'action sociale
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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. mars 08, 2012 6:10 pm

L’utilisation des organes des condamnés à mort pour alimenter l’activité de transplantation n’est pas un tabou en Chine. Déjà en octobre 2008 dans le Lancet, le ministre de la Santé, Jiefu Huang confirmait que 90 % des organes transplantés en Chine proviennent de condamnés à mort. Aujourd’hui, c’est dans un journal national, le Quotidien des Lois que le ministre admet que les condamnés à mort demeurent aujourd’hui la première source de greffons. Cette déclaration s’accompagne d’une tentative de légitimation de la situation : en dépit des nombreuses campagnes de sensibilisation réalisées dans le pays, les Chinois peineraient à autoriser la réalisation de prélèvement d’organes après leur mort.

Des prisonniers trop éclairés pour être honnêtes

Cette tentative d'explication misérable cache mal les limites de cette opération de transparence. Le message de Jiefu Huang confirme en effet clairement que ces pratiques dénoncées à de multiples reprises par des organisations des droits de l’homme continuent à avoir cours en Chine. En effet, le discours du gouvernement chinois repose sur un paradoxe accablant : il déplore ne pas pouvoir se passer du vivier d’organes que représentent les condamnés à mort en raison des réticences de la population chinoise à donner leurs organes, tout en assurant que le consentement des prisonniers est toujours recherché. Est-ce à dire que les détenus à la différence du reste de la population chinoise ont vaincu toutes leurs réticences culturelles à l’égard de la question du prélèvement ?

Des chiffres truqués

De même, les pouvoirs publics chinois admettent que 4 000 personnes sont chaque année condamnés à mort tout en indiquant que 10 000 greffes sont réalisées chaque année. La confrontation de ces deux chiffres suggère un taux de prélèvement sans égal chez des détenus tous consentants (et en bonne santé) et une utilisation optimale de tous leurs organes. A moins que les chiffres concernant le nombre d’exécutions ne doivent être fortement revus à la hausse. Autant, d’éléments que nous avions déjà largement évoqués dans ces colonnes et qui confirment comme le note Sarah Shafer d’Amnesty International que « Rien n’a vraiment changé ».

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Souvent, les interventions chirugicales sont longues et les participants debout ; ces conditions favorisent les syncopes ou les présyncopes chez des sujets prédisposés, lesquelles peuvent être délétères pour les opérés comme pour les opérants. Leur survenue répétée chez des candidats chirurgiens devrait du reste faire remettre en cause leur orientation…

Pour préciser l’ampleur de ce problème, les auteurs ont interrogé les chirurgiens et panseuses de divers hôpitaux polonais : spécialité, nombre et durée d’interventions par semaine, existence et fréquence de survenue de syncopes au bloc ou ailleurs, maladies associées, antécédents familiaux et « phobie du sang ».

Les personnes ayant déjà présenté des syncopes en dehors du bloc ont été invitées à donner des précisions complémentaires sur l’âge de survenue de la première, leur nombre, l’existence de prodromes, et leur état de conscience pendant et après l’épisode syncopal. Celles qui avaient été victimes de syncope au bloc ont été interrogées sur les mesures prises lors de leur survenue. La nature vagale de la syncope a été affirmée sur un score de Calgary (calculé sur l’âge, la cyanose, les antécédents, les facteurs déclenchants)

Trois degrès de syncope ont été distingés : légère : simple éblouissement temporaire, n’obligeant pas à interrompre l’activité ; modérée : association de vision floue, nausées, sueurs, contraignant à suspendre les gestes pendant un certain temps ; sévère, rendant la station debout impossible, le sujet perdant conscience.

La cohorte était composée de 216 chirurgiens (160 hommes) et 101 panseuses instrumentistes (101 femmes). Parmi eux, 35 (11 %) avaient présenté au moins un épisode syncopal (moyenne 2) hors du bloc, dont 78 % avec symptômes avant-coureurs (flou visuel, chaleur, faiblesse, acouphènes), et tous avaient un score de Calgary >-2. Quinze avaient eu une athentique syncope au bloc, ce qui ne donne qu’une probabilité d’une syncope pour 105 opérations, mais les prodromes avaient été alors plus sévères et l’origine vagale tout aussi vraisemblable. Trente-deux personnes n’ont eu que des présyncopes, (flou visuel, sueurs, dyspnée). Selon la sévérité du cas, la réaction s’est limitée à informer les autres membres de l’équipe, à boire de l’eau, à respirer profondément ou à quitter le bloc en confiant la tâche en cours à un assistant.

La plupart ont accusé la température extérieure trop élevée, la durée de l’opération, voire le saignement abondant, d’avoir contribué à l’incident. Le rôle de la grossesse a été mis en avant par les participantes concernées. Enfin, la survenue de syncopes dans la vie courante prédispose à leur survenue au bloc.


Dr Jean-Fred Warlin

Rudnicki J et coll. : The risk for syncope and presyncope during surgery in surgeons and nurses. Pacing and clinical electrophysiology. 2011; 34: 1486-1491.

source JIM
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Message par Arnaud BASSEZ » lun. mars 12, 2012 11:31 am

650 000 euros de placements immobiliers ! On n’est jamais mieux trahi que par les siens. C’est dans le dos de son mari, conseiller juridique à la caisse d’allocations familiales (CAF), que l’infirmière de 43 ans a patiemment escroqué la Cpam du Rhône pour un montant dépassant les 700 000 euros, en un an et demi, entre janvier 2009 et juillet 2011.

Elle vient de se faire coincer à son domicile de Saint-Pierre-de-Chandieu (Rhône) et placer en garde à vue sous le chef d’escroquerie à la sécurité sociale, tout comme son époux. L’infirmière a tout avoué et a entièrement disculpé son juriste de mari, qui est ressorti libre de sa garde à vue. Classiquement, pourrait-on dire, la paramédicale surfacturait des soins et demandait à la Cpam des paiements d’actes fictifs.

Elle avait fait l’objet d’une enquête interne de la caisse primaire pour avoir dépassé les seuils automatiques d’alerte. Dans sa vie privée, la femme racontait à son époux qu’elle effectuait de folles journées, alors qu’elle ne travaillait qu’environ trois jours sur sept, relate Le Progrès.

Contrairement à d’autres dans le même cas, souvent acheteuses compulsives, l’infirmière ne menait pas grand train. Son truc, c’était les placements immobiliers… Remise en liberté, elle est convoquée le 4 octobre prochain chez le juge. L’escroquerie porte sur 644 239 euros d’actes, auxquels s’ajoutent les cotisations versées par la Cpam aux Ursaff, soit un total de 706 000 euros.

§§§

Sans doute un million d’euro de fraude : l’infirmière libérale a été condamnée hier pour avoir, durant 6 ans, réalisé des milliers d’actes infirmiers fictifs et autres fausses ordonnances à la barbe de la Cpam.

Agée de 45 ans, elle vient d’être condamnée par le tribunal correctionnel de Melun à trois ans de prison dont un an ferme assorti de cinq ans d’interdiction d’exercer son métier. L’infirmière devra également rembourser 393 526 euros à la Caisse primaire d’assurance-maladie (Cpam) de Seine et Marne au titre du préjudice matériel subi, entre 2002 à 2008.

"Mais le préjudice réel est sans doute beaucoup plus important, de l’ordre du million d’euros", a insisté, hier, le président du tribunal correctionnel de Melun. Cette praticienne utilisait toutes les subtilités du tiers payant pour réaliser des actes fictifs avec indemnités kilométriques ou supplément nuit, y compris lorsque les soins à domicile étaient facturés à des patients hospitalisés.

Certaines ordonnances étaient falsifiées si grossièrement que l’avocate de l’accusée se serait étonnée que la Cpam ait mis autant de temps à se rendre compte de l’escroquerie ! Il est intéressant de noter que cette professionnelle est parvenue à atteindre 446 000 euros de chiffre d’affaire alors que la moyenne d’un infirmier libéral de Seine et Marne oscille entre 80 000 et 100 000 euros annuels, relève Le Parisien.

Bilan qui a amené le président à noter que pour gagner davantage que cette moyenne, "il faut travailler énormément, le soir, la nuit, les samedis et dimanches et avoir au minimum 150 patients" alors que l’accusée n’en avait que 6 en 2008.

Décrite comme une acheteuse compulsive, l’infirmière déchue aurait dilapidé ses gains, sans parvenir pour autant à régler ses dettes. Elle entretenait un mari sans emploi (qui lui-même entretenait une maîtresse…), subvenait aux besoins d’un fils suivant des études supérieures en Angleterre….

Mais l’essentiel de ses revenus passait dans l’achat de vêtements de luxe, jusqu’à 6 000 euros par mois, dont elle faisait également commerce, en les revendant en Afrique.

§§§

Une infirmière libérale de Condé-sur-l'Escaut près de Valenciennes (Nord) a été mise en examen mercredi. Elle est soupçonnée d'avoir escroqué la Sécurité sociale au cours de ces trois dernières années. Le préjudice s'élève à 700.000 euros.

Plusieurs appartements, des voitures hauts de gamme, des factures de 2 000 euros dans des boutiques de vêtements... cette infirmière libérale de 52 ans, déjà poursuivie pour fraude fiscale, aurait réussi à duper la Sécurité sociale pour un montant de 700.000 euros.

De quoi, en effet, se faire plaisir. Et la supercherie aurait duré au moins trois ans, avant de toute façon il y aurait eu prescription.

L’infirmière facturait des actes fictifs, des frais kilométriques indus, et surfacturait et falsifiait des actes médicaux. Dans une même journée, 24 actes ont été ainsi facturés pour un seul patient…

Laissée libre sous contrôle judiciaire, elle est interdite d'exercice et ne peut entrer en contact avec ses anciens patients ou son comptable. Elle risque 5 ans de prison et 375.000 euros d'amende.

Dans une autre affaire concernant des prescriptions présumées injustifiées d’arrêts de travail auprès d’un « réseau yougoslave », un généraliste parisien, qui nie les faits, est menacé d’une peine de prison ferme. Le verdict sera prononcé le 20 janvier prochain.
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Message par Arnaud BASSEZ » lun. mars 19, 2012 5:20 pm

Un peu de politique fiction. On accole souvent son nom à celui du ministère des Affaires sociales et de la Santé dans l’hypothèse où François Hollande remporte la présidentielle. Membre du bureau national du PS, députée d’Indre et Loire siégeant à la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, Marisol Touraine détaille pour Egora.fr le programme du Parti socialiste en matière de santé et soins de proximité.

Egora.fr : Aujourd’hui, l’assurance maladie se trouve dans une situation de déficit récurrent malgré la mise en place en 2005, de franchises sur les remboursements de certains soins et actes médicaux mal acceptées, et une politique de déremboursements de médicaments. Les soins courants ne sont plus remboursés qu’à hauteur de 50 % environ. Que pourrait faire la gauche arrivée au pouvoir pour redresser la situation ?

Marisol Touraine : C’est vrai que le bilan est catastrophique. C’est celui d’une inégalité croissante d’accès aux soins. Le déficit n’a cessé de s’aggraver depuis dix ans, période où nous étions dans une situation où la sécurité sociale était à l’équilibre, et où le déficit de l’assurance maladie était maîtrisé. Or, il n’a cessé de se creuser bien avant la crise alors que le discours de Nicolas Sarkozy consiste à dire que le déficit a augmenté du fait de la crise. Le bilan, c’est 83 milliards de déficit cumulé depuis dix ans, alors que durant le même temps, la prise en charge des soins s’est dégradée. Si “au moins” le déficit avait servi à garantir la bonne couverture, on pourrait se dire que nous avons réussi à sauver le plus important. Même pas. On a le sentiment que derrière l’absence de réformes engagées, il y a le choix inavoué, subreptice, sans débats, de faire évoluer notre système de protection sociale vers une prise en charge accrue par les assurances privées.

François Hollande l’a redit récemment, nous pouvons faire des économies tout en soignant mieux, en allant au plus près des gens. Par exemple, il y a des économies à faire en matière de médicaments : certains déremboursements sont tout à fait inacceptable. Dans le cas d’un remboursement à 15 %, de deux choses l’unes : soit le médicament est utile et on le rembourse, soit il ne l’est pas et on assume de ne plus le rembourser. On a le sentiment que l'on a voulu coute que coute maintenir le remboursement de certains médicaments. Nous disons qu’il faudra faire baisser le coût des médicaments dans notre système, en pesant sur leur prix et en pesant sur leur consommation globale. Nos voisins européens y sont parvenus en mettant en place des mesures beaucoup plus drastiques que ce qui a été fait. Nous disons qu’il faut rétablir un système d’accès aux soins fondé sur la pleine solidarité, et lutter contre les dérives des coûts. La porte d’entrée sera les dépassements d’honoraires car la situation est devenue insupportable, inaccessible pour nombre de nos concitoyens qui ont du mal à se faire soigner par des médecins spécialistes, sans parler des soins dentaires.


Vous voulez aller plus loin dans la politique des génériques ?

Oui. Il faut que davantage de médicaments génériques soient prescrits et en même temps, il faut faire pression sur leur coût. Il faut par ailleurs que les Français consomment moins de médicaments. Il faudra mettre en place des campagnes d’information en y associant les professionnels de santé, les médecins et pharmaciens. Il nous faudra initier une politique vigoureuse en la matière. [Voir la vidéo* pour plus de détails]


Pour lutter contre les difficultés d’accès aux soins, François Hollande préconise la mise en place d’un tiers payant généralisé. Comment ?

Il s’agit d’une entreprise de longue haleine, qui prendra du temps. Il a annoncé la mise en place d’expérimentations permettant d’aller, dans un deuxième temps, vers une généralisation du tiers payant chez les médecins de premier recours. Cette expérimentation pourrait se faire par exemple dans les maisons pluridisciplinaires de santé. Un certain nombre de Français ont des difficultés pour faire l’avance de frais ce qui aboutit à un double effet : soit les gens ne se soignent pas, soit ils vont aux urgences où il n’y a pas d’avance des frais à faire. Et cela coûte très cher à l’assurance maladie.


Comment comptez-vous vous atteler au problème de la mauvaise répartition de l’offre de soins de proximité sur le territoire ?

Les difficultés d’accès aux soins dans certains secteurs ruraux ou sensibles sont devenues préoccupantes. Nous disons clairement qu’il ne faut pas de coercition. En même temps, il faut de la régulation et nous encadrerons les installations en secteur 2 dans les secteurs sur denses. [Voir la vidéo* pour plus de détails]


Quel est votre jugement sur le paiement à la performance, mis en place par la convention 2011 ?

Nous préfèrerions parler de paiement à la qualité. C’est une idée positive à laquelle il va falloir donner davantage deplace. Il faut réfléchir plus fortement à la façon de valoriser des exercices, des bonnes pratiques tournées vers la prévention, des objectifs de santé publique, des objectifs de prescription, par exemple en termes de médicaments. Voilà qui relève de la qualité du parcours de soins et qu’il va falloir formaliser davantage. Aujourd’hui être ou pas dans un parcours de soins ne change rien. Nous voulons qu’il devienne un parcours d’accompagnement et de coordination des soins.

Donc, vous modifierez la convention par voie d’avenants…

Nous reverrons la convention et nous lancerons des négociations dès notre arrivée au pouvoir si François Hollande est élu, en commençant par les dépassements d’honoraires. Nous fixerons des termes assez rapprochés pour que ces nouvelles négociations puissent rapidement aboutir.

Votre opinion sur le secteur optionnel ?

Il ne règle rien. Il vient ancrer les situations existantes. Il va falloir maîtriser les dépassements d’honoraires et travailler avec les organismes complémentaires puisque la clef réside dans une bonne articulation entre les régimes obligatoires et complémentaires.


Un jeune médecin sur dix choisit de s’installer en libéral. Faut-il sauver l’exercice libéral de la médecine ?

Nous voulons permettre à ceux qui souhaitent exercer en libéral, de le faire et donc d’en faciliter l’accès. C’est bien la raison pour laquelle nous proposons un pacte à l’installation pour que les obstacles actuels disparaissent. Et dans le même temps, ce sont les jeunes qui font ce choix. Il n’y a pas d’ostracisme à l’égard d’un mode d’exercice particulier, privé contre public, libéral contre salariat, ce sont les jeunes professionnels qui décident. Il faut que les représentants des médecins comprennent quelles sont ces aspirations.

La médecine générale est une spécialité mal aimée. Comment la rendre attractive aux yeux des futurs médecins ?

Elle est mal aimée, car mal valorisée. Il va falloir en faire une spécialité à égalité réelle avec les autres. Elle est théoriquement une spécialité à part entière, mais l’une des origines des déserts médicaux est que les places offertes en médecine générale ne sont pas prises par les internes car en France, on valorise les spécialités par rapport à la médecine générale. Il va falloir engager un travail de longue haleine et mener une politique de maîtrise des coûts des dépassements d’honoraires. On ne peut avoir d’un côté des professionnels qui respectent les tarifs opposables et de l’autre, des médecins dont les tarifs s’envolent.

Faut-il rouvrir le numerus clausus, le régionaliser ?

Le débat est ouvert, il n'y a pas de position de principe a avoir sur le sujet. Mais le problème provenant du fait qu’il n’y a pas assez d’internes qui choisissent les places en médecine générale, et que les jeunes s'installent davantage dans les centres villes, l’ouverture du numerus clausus ne résoudra rien. On peut régionaliser, pourquoi pas ? Mais si un étudiant est formé à Tours, dans ma région et s’installe en centre-ville à Tours ou Orléans, cela ne résoudra pas les problèmes de désertification dans la campagne du Lochois a 40 kms de là, ou dans le département de l’Indre. Donc, la répartition sur le territoire a peu à voir avec la régionalisation du numerus clausus.

Le nouveau mécanisme du DPC, qui sera financé par une taxe prélevée sur l’industrie pharmaceutique tarde à se mettre en place. Que pensez-vous de son architecture ?

Il va bien falloir que cette formation continue se mette en place dans des conditions transparentes et objectives, car l’enjeu est là. Il faudra faire en sorte que les liens ne soient plus directs entre les laboratoires pharmaceutiques et les professionnels.


En cas de victoire de François Hollande à l’élection présidentielle, votre nom est fréquemment cité en tant que ministre des Affaires sociales ou de la Santé. Quelle serait alors la première disposition que vous prendriez à ce nouveau poste ?

La première chose à faire, c’est de faire gagner François Hollande. Je suis engagée à 300 % dans cette campagne, on aborde la dernière phase, une phase de confrontation des projets. Le reste n’est que de la littérature.

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Le propranolol contre les ressentiments raciaux

Source : Terbeck S et coll. Propranolol reduces implicit negative racial bias.Psychopharmacology2012 Feb 28. [Epub ahead of print] http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22371301 Terbeck S, Kahane G, McTavish S, Savulescu J, Cowen PJ, Hewstone M. Department of Experimental Psychology, University of Oxford, South Parks Road, Oxford, OX1 3UD, UK, sylvia.terbeck@psy.ox.ac.uk..


C’est un résultat pour le moins surprenant que publie une équipe de chercheurs en psychologie expérimentale à l’université d’Oxford (Royaume-Uni), composée de psychiatres, d’éthiciens et de psychologues : le propranolol, ce bêta-bloquant de référence, réprimerait les ressentiments racistes.

L’étude est publiée dans le journal Psychopharmacology ; 36 volontaires sains, d’origine caucasienne, reçoivent soit une dose de propranolol (40mg), soit un placebo strictement similaire dans sa présentation. Les participants qui n’exprimaient spontanément aucun sentiment raciste sont répartis au hasard en deux groupes, ni eux ni les expérimentateurs ne sachant qui reçoit le traitement actif. Entre une et deux heures après l’administration du traitement, les participants subissent un test permettant d’évaluer leurs sentiments à l’égard de personnes provenant d’autres origines ethniques que la leur. Ce test nommé Implicit Attitude Test permet notamment d’exprimer des comportements, des expressions qui implicitement évoquent des ressentiments racistes.

Les participants sous propranolol avaient sans surprise un rythme cardiaque ralentit ; mais leurs résultats au test montraient très clairement que leurs réactions implicites permettant de définir des préjugés de nature raciste étaient significativement diminuées. Pour le premier auteur qui coordonnait les travaux, Sylvia Terbeck, ce résultat signifie que la noradrénaline est le neuromédiateur principal impliqué dans le processus émotionnel conduisant à des préjugés de nature raciste chez des individus qui ne sont pas consciemment racistes. Autrement dit, le propranolol permet d’inhiber un processus émotionnel médié par la noradrénaline faisant apparaître des ressentiments raciaux en réaction à des peurs plus ou moins inconscientes.

__________________________________________________

Les maîtres chanteurs voulaient faire cracher le généraliste

A la barre du tribunal correctionnel de Meaux, leur avocat les décrit comme des justiciers… En guise d’encouragement pour cette vocation, les deux pieds-nickelés qui ont tenté de faire chanter un médecin généraliste de Fontenay-Trésigny (77) parce qu’il prescrivait du Valium se sont pris chacun six mois de prison avec sursis (dont un mois ferme pour le récidiviste).

"Pourquoi ne faites-vous pas la même chose avec des dealers de drogues ?" a ironisé la présidente en s’adressant à Mouloud et Johan, 21 ans chacun, qui ont tenté d’extorquer 10 000 euros au praticien et le menaçant de le dénoncer. "On a fait des recherches sur Internet. Le Valium, c’est dangereux. J’ai vu ce que çà donnait sur des gens qui se défoncent avec", s’est justifié Johan.

Pour parvenir à leurs fins, les deux jeunes s’étaient présentés séparément à la consultation du docteur et avaient demandé du Valium, prétendant être en dépression. La consultation était filmée en caméra cachée. Très inspirés par Action discrète, l’émission satirique de Canal +, ils se sont ensuite rendu chez le généraliste en prétendant être membre de l’association Mon médecin me tue et l’ont harcelé en le menaçant de donner cette vidéo au conseil de l’Ordre des médecins. Pour finir, ils lui ont demandé 10 000 euros. Ils ont prétendu à la barre que leur consultation n’avait pas duré plus de 10 minutes chacune.

"Pourquoi vous n’avez pas alerté les gendarmes ? Ce n’est pas vous l’autorité. Et les justiciers ne demandent pas d’argent" a lancé la magistrate, appuyée par le procureur adjoint qui a remarqué : "Vous imaginez 60 millions de consommateurs ou Que Choisir monnayer leur silence ? Ce ne sont que des maîtres chanteurs !"

De son côté, le médecin généraliste - qui ne réclame pas de dommages-intérêts - rappelle que "le Valium est un médicament facilement prescriptible, qui donne de bons résultats". Ramant contre la falaise, l’avocat des deux garçons a tout tenté : "ce médecin, après des consultations très courtes, leur a prescrit de fortes doses de ce médicament qui a de graves effets indésirables. Mes clients ont voulu lui faire la morale !" Raté.

[Lu sur leParisien.fr]
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Message par Arnaud BASSEZ » mer. mars 21, 2012 8:42 pm

Cinq ans après le Parisien, le magazine 60 millions de consommateurs a récemment publié les résultats d’une enquête qualifiée d’explosive sur les pratiques de certains médecins hospitaliers autorisés à exercer une partie de leurs actes (20 %) en secteur libéral dans l’enceinte de leur établissement.

L’attention de 60 millions de consommateurs s’est notamment concentrée sur les 1 860 praticiens hospitaliers inscrits en secteur 2 (sur les 4 524 qui ont le droit d’exercer une activité privée au sein de leur hôpital, sur un total de 45 000 médecins hospitaliers). Les journalistes du magazine ont ainsi pu dénoncer des dépassements oscillant entre 38 à 408 % du tarif de la Sécurité sociale et épinglé quelques pratiques rarissimes mais spectaculaires, tels des tarifs supérieurs de 1 000 % à celui de la Sécurité sociale. Le journal observait par ailleurs que ce dispositif permettait aux praticiens d’engranger en moyenne 80 000 euros de revenus supplémentaires bruts par an (pour une journée d’activité par semaine !).

Une polémique favorisée par le contexte politique

Dans le contexte électoral actuel, ces informations ont une nouvelle fois ravivé la polémique. De fait, le sujet revêt une dimension avant tout symbolique. L’enjeu économique est en effet faible pour la collectivité puisque les dépassements ne sont pas remboursés et le risque de rupture de l’accès aux soins très relatif en raison du petit nombre de praticiens concernés. Néanmoins, les sommes en jeu ne pouvaient que faire naître une nouvelle réflexion sur les écarts de plus en plus creusés entre les plus bas et les plus hauts revenus. Les dépassements constatés ne pouvaient par ailleurs qu’interroger sur l’irrespect des règles fondamentales de déontologie. Aussi, une polémique nourrie a accompagné la publication de l’enquête de 60 millions de consommateurs.

Minimisation et tentative de défense

La voix des représentants des praticiens hospitaliers a à cette occasion pu se faire entendre, le plus souvent pour rappeler le caractère très marginal des situations abusives pointées du doigt, mais aussi pour tenter d’expliquer la raison de ces pratiques, dont notamment la faible attractivité des carrières hospitalières nécessitant de mettre en place des dispositifs pour séduire certains des praticiens les plus qualifiés et expérimentés. Les deux cent signataires d’un appel aux candidats à l’élection présidentielle paru hier dans le quotidien Libération s’écartent de cette tendance. Ils souhaitent en effet purement et simplement la disparition du secteur privé à l’hôpital.

Réduire l’écart entre la ville et l’hôpital

«Nous, médecins des hôpitaux, déplorons les dérives de l'exercice privé à l'hôpital public. Ces dérives sont régulièrement dénoncées mais de fait tolérées et par la communauté médicale incapable d'imposer le respect des règles éthiques et par l'administration et le pouvoir politique incapables de faire respecter la loi. Certes seuls 1864 sur les 45000 médecins hospitaliers ont une activité privée avec dépassements d'honoraires. Et les abus voire les fraudes rapportés ne concernent qu'une petite minorité d'entre eux. Cependant, la tolérance actuelle de ces dérives est interprétée par la population comme une complicité

C'est pourquoi nous demandons au gouvernement d'examiner avec les professionnels les conditions pour que soit mis fin à l'exercice privé au sein de l'hôpital public, comme cela était originellement prévu par la loi Debré de 1958 ayant institué le plein temps hospitalier », écrivent les deux cent signataires parmi lesquels on retrouve les professeur François Bricaire (Salpêtrière), Alain Fisher (Necher), André Grimaldi (Salpêtrière), Jean-Pierre Grunfeld ou encore Axel Kahn. Pour répondre différemment aux exigences que tente de satisfaire le secteur privé, les signataires suggèrent de rétablir « l’équilibre des revenus entre la ville et l’hôpital » en limitant les dépassements d’honoraires en ville, en revalorisant les tarifs de la Sécurité sociale et en intégrant dans le calcul des retraites des praticiens hospitaliers diverses indemnités.

Pas sûr cependant que les directeurs d'hôpitaux ne soutiennent leurs praticiens vedettes dans cette quête. La persistance du secteur privé en leur sein représente en effet pour de nombreux établissements une véritable manne : cinq millions d’euros sont ainsi reversés dans ce cadre chaque année à l’Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP).


§§§

source liberation.fr

L'appel des médecins hospitaliers aux candidats à la présidentielle

«Nous demandons la fin du secteur privé», écrivent près de 200 grands médecins hospitaliers. Ils signent un manifeste prônant la fin des activités libérales dans les hôpitaux.

«Nous, médecins des hôpitaux, déplorons les dérives de l'exercice privé à l'hôpital public. Ces dérives sont régulièrement dénoncées mais de fait tolérées et par la communauté médicale incapable d'imposer le respect des règles éthiques et par l'administration et le pouvoir politique incapables de faire respecter la loi. Certes seuls 1864 sur les 45.000 médecins hospitaliers ont une activité privée avec dépassements d'honoraires. Et les abus voire les fraudes rapportés ne concernent qu'une petite minorité d'entre eux. Cependant, la tolérance actuelle de ces dérives est interprétée par la population comme une complicité C'est pourquoi nous demandons au gouvernement d'examiner avec les professionnels les conditions pour que soit mis fin à l'exercice privé au sein de l'hôpital public, comme cela était originellement prévu par la loi Debré de 1958 ayant institué le plein temps hospitalier.

Cette suppression de l'activité privée devrait être accompagnée, selon nous, de mesures visant à répondre aux raisons qui ont expliqué son maintien :

1) Limitation des dépassements d'honoraires en ville. Revalorisation des tarifs remboursés par la Sécurité sociale. Création d'une assurance publique de responsabilité civile professionnelle. Ces mesures visent à assurer un équilibre des revenus entre la ville et l'hôpital tout en prenant en compte la qualification, la pénibilité, les responsabilités et les charges financières distinctes.

2) Inclusion dans le calcul des retraites des médecins hospitaliers, des diverses indemnités.

Il conviendra donc de définir une période transitoire où les nouvelles règles s'appliqueront aux nouvelles générations médicales et coexisteront avec les règles antérieures mises en extinction.

En attendant, la loi actuelle doit être appliquée. L'activité privée ne doit pas dépasser 20% de l'activité des médecins et ne doit pas se faire au détriment des missions de l'hôpital public. Cela doit également être le cas pour toute autre activité privée professionnelle rémunérée (notamment par l'industrie pharmaceutique ou pour des expertises.) Dans un soucis de transparence nécessaire au contrôle du respect de la loi, nous proposons que l'ensemble de ces honoraires soit versé à la caisse de l'hôpital ou de l'université qui, après avoir prélevé une redevance, reversera la part due aux praticiens.»

__________________________________________

Les signataires:

Dr Marie Pierre Aboussouan, Grenoble

Pr Henri Agut, Paris Pitié Salpêtrière

Dr Hélène Allaguy-Salachy, Paris Lariboisière

Pr Zahir Amoura, Paris Pitié Salpêtrière

Pr Michel Attal, Toulouse Purpan

Dr Claude Bachmeyer, Paris Tenon

Pr Jean Noël Bastie, Dijon

Pr Jacques Olivier Bay, Clermont-Ferrand

Dr François Bayle, Grenoble

Pr Jean Louis Beaudeux, Paris Descartes

Dr Damien Bedague, Grenoble

Dr Karim Belhadj, Créteil Mondor

Pr Jacques Belghiti, Paris Beaujon

Pr Marie Christine Béné, Nancy

Pr Albert Bensman, Paris

Pr Olivier Benveniste, Paris Pitié Salpêtrière

Pr Patrick Berche, Doyen de la faculté de médecine Paris Descartes

Pr Francis Berenbaum, Paris Saint Antoine

Pr Jean-François Bergmann, Paris Lariboisière

Pr Philipe Berteau, Paris Saint Louis

Pr Yves Bertrand, Lyon

Dr Philippe Bizouan, Nantes Lennec

Pr Didier Blaise Marseille, Paoli-Calmettes

Pr Jean Michel Boiron, Bordeaux

Pr Nicolas Boissel, Paris Saint Louis

Pr Dominique Bordessoule, Limoges

Pr Jean Luc Bosson, Grenoble

Dr Francois Bourdillon, Paris Pitié Salpêtrière

Dr Frédéric Bourgeois, Aix

Pr Didier Bouscary, Paris Cochin

Pr Marie Germaine Bousser, Paris Lariboisière

Dr Lionel Bouvet, Lyon Edouard Herriot

Dr Benoît Brethon, Paris Robert Debré

Pr François Bricaire, Paris Pitié Salpêtrière,

Dr Pauline Brice, Paris Saint Louis

Dr Raphaël Briot, Grenoble

Dr Emmanuel Briot, Grenoble

Dr Christophe Broux, Grenoble

Pr Jacqueline Capeau, Paris Tenon

Pr Martin Catala, Paris 6

Pr Francois Cesselin, Paris Pitié Salpêtrière

Dr Jean Christophe, Cejka Lyon

Pr Olivier Chabre, Grenoble

Pr Hugues Chabriat, Paris Lariboisière

Dr Pascal Chaibi, Paris Pitié Salpêtrière

Dr Georges Challa, Paris Pitié Salpêtrière

Pr Philippe Chanson, Kremlin Bicêtre

Dr Claire Chapuzet, Rouen

Dr Hélène Chardin, Paris Descartes

Dr Jean Michel Charrière, Poitiers

Dr Nathalie Cheron, Bligny

Dr Nathalie Colin de Verdière, Paris Saint Louis

Pr Philippe Colombat, Tours

Pr Paul Coppo, Paris Saint Antoine

Pr Catherine Cordonnier, Créteil Mondor

Dr Sophie Crozier, Paris Pitié Salpêtrière

Dr Jean Hugues Dalle, Paris Robert Debré

Pr Martin Danis, Paris Pitié Salpêtrière

Dr Guillaume Debaty, Grenoble

Dr Stéphane de Botton, Villejuif IGR

Dr Nathalie De Castro, Paris Saint Louis

Pr Eric Deconninck, Besançon

Pr Georges Deschênes, Paris Robert Debré

Pr Alain Delmer, Reims

Dr Philippe Detouche, Saint Malo

Dr Anne-Marie Devaux, Rouen

Pr Denis Devictor, Kremlin Bicêtre

Dr Alain Devidas, Corbeil CH Sud Francilien

Dr Nicolas Deye, Paris Lariboisière

Dr François Dissait, Clermont-Ferrand

Dr Jean Dolo Evry, Hôpital Sud Francilien

Dr Antoine Dossier, Paris Pitié Salpêtrière

Pr Didier Dreyfuss, Colombes Louis Mourrier

Dr Michel Dru, Créteil Mondor

Dr Danièle Dubois-Laforgue, Paris Hôtel Dieu

Pr Alexandre Duguet, Paris Pitié Salpêtrière

Dr Serge Duperet, Lyon Hôpital de la croix rousse

Dr Jehan Dupuis, Créteil Mondor

Pr Isabelle Durand, Zaleski Créteil Mondor

Pr Gilles Edan, Rennes

Pr Loïc Favennec, Rouen

Dr Nathalie Fegueux, Montpellier

Pr Jean-Noël Fiessinger, Paris Pompidou

Pr Alain Fischer, Paris Necker

Dr Violaine Foltz, Paris Pitié Salpêtrière

Pr Emmanuel Fournier, Paris Pitié Salpêtrière

Dr Sandra Fournier, Paris Saint Antoine

Dr François de la Fournière, Pau

Dr Irène Frachon, Brest

Dr Claire Galambrun, Marseille La Timone

Dr Bertrand Galichon, Paris Lariboisière

Dr Gaëtan Gavazzi, Grenoble

Dr Bruno Gazin, Lille

Dr Anne Gervais, Paris Bichat

Pr Henri Gin, Bordeaux

Pr Christian Gisselbrecht, Paris Saint Louis

Pr Cécile Goujard, Kremlin Bicêtre

Pr André Grimaldi, Paris Pitié Salpêtrière

Pr Jean-Pierre Grunfeld, Paris Necker

Pr Michel Godin, Rouen

Pr Benoit Guery, Lille

Dr Christian Guy-Coichard, Paris Saint Antoine

Pr Corinne Haouin, Créteil Mondor

Pr Didier Hannequin, Rouen

Dr Daniel Hannequin, Paris Trousseau

Dr Julien Harroche, Paris Pitié Salpêtrière

Pr Agnès Hartemann, Paris Pitié Salpêtrière

Dr Marie-Christine Heraut, Grenoble

Dr Laurent Heyer, Paris Lariboisière

Dr Françoise Hidden Lucet, Paris Pitié Salpêtrière

Pr Mathilde Hunault, Angers

Dr Anne Huynh, Toulouse Purpan

Pr Norbert Ifrah, Angers

Pr Laurent Jacob, Paris Saint Louis

Pr Arnaud Jaccard, Limoges

Dr Claude Jardel, Paris Pitié Salpêtrière

Pr Vincent Jarlier, Paris Pitié Salpêtrière

Dr Irène Jarrin, Paris Lariboisière

Pr Jean-Pierre Jouet, Lille

Pr Marcel Francis Kahn, Paris Bichat

Pr Axel Kahn, Paris Descartes

Dr Tania Kharitonnofft Dax

Dr Hakim Kechiche, Paris Lariboisière

Dr Agès Labary, Rouen

Dr Mathieu Lafaurie, Paris Saint Louis

Pr Etienne Larger, Paris Hôtel Dieu

Dr Said Laribi, Paris Lariboisière

Dr Caroline Lascoux Combe, Paris Saint Louis

Dr Jean Luc Laudas, Nantes

Dr Sandrine Launois Rollinat, Grenoble

Pr Guy Laurent, Toulouse Purpan

Pr Véronique Leblond, Paris Pitié Salpêtrière

Dr Jean François Lebras, Grenoble

Pr Marc Lecuit, Paris Necker

Dr Séverine Ledoux, Colombes Louis Mourrier

Dr Mathilde Lefevre, Lyon Sud

Pr Christophe Legendre, Paris Necker

Dr Anne Léger, Paris Pitié Salpêtrière

Pr Olivier Legrand, Paris Saint Antoine

Dr Faezeh Legrand, Nice L'archet

Dr Thibaut Leguay, Bordeaux Haut Lévêque

Dr Alain Lepape, Lyon Sud

Pr Michel Leporrier, Caen

Dr Christian Létoublon, Grenoble

Pr Gérard Lévy, Paris Doyen de la faculté de chirurgie dentaire

Pr Philippe Lévy, Paris Beaujon

Pr Patrick Lévy, Grenoble

Pr Bernard Lévy, Paris Lariboisière

Dr Bruno Lioure, Strasbourg Hautepierre

Pr Olivier Lortholary, Necker

Dr Leonardo Magro, Lille H Huriez

Dr Nathalie Maillard, Poitiers

Dr Michel Manuelian, Dijon

Dr Guillaume Marcotte, Lyon Edouard Herriot

Pr Christophe Marquet, Rouen

Pr Jean Paul Marie, Rouen

Pr Jean Pierre Marolleau, Amiens

Pr Philippe Marteau, Paris Lariboisière

Dr Bertrand Mas, Marseille La Timone

Dr Jocelyne Maurizi Balzan, Grenoble

Pr Jean Jacques Mazeron, Paris Pitié Salpêtrière

Pr Joël Ménard, Paris ancien Directeur général de la Santé

Dr Lucile Mercadal, Paris Pitié Salpêtrière

Pr Hélène Merle-Beral, Paris Pitié Salpêtrière

Pr Bernard Messing, Paris 7

Pr Mauricette Michallet, Lyon CH Sud

Pr Noël Milpied, Bordeaux

Pr Delphine Mitanchez, Paris Trousseau

Pr Jean Louis Montastruc, Toulouse

Pr Luc Mouthon, Paris Cochin

Pr Isabelle Murat, Paris Trousseau

Dr Michel Olivier, Toulouse

Pr Gilles Orliaguet, Paris Necker

Dr Marc Padillat, Grenoble

Pr Thomas Papo, Paris Bichat

Pr Jean François Payen de la Garauderie, Grenoble

Dr Julie Peltier, Paris Tenon

Dr Michel Perramant, Brest

Pr Thierry Petitclerc, Paris Aura

Dr Jean François Pinel, Rennes

Dr Claire Pintado, Paris Saint Louis

Pr Chistophe Pison, Grenoble

Pr Pierre François Plouin, Paris Pompidou

Dr Marc Polivka, Paris Lariboisière

Dr Yves Pra, Grenoble

Pr François Puisieux, Lille

Pr Marie Laure Raffin Sanson, Boulogne Ambroise Paré

Dr Emmanuel Raffoux, Paris Saint Louis

Dr Elisabeth Rancurel, Grenoble

Dr Yves Rebufat, Nantes

Pr Christain Récher, Toulouse Purpan

Dr Catherine Renaud, Paris Pitié Salpêtrière

Dr Marie Robin, Paris Saint Louis

Dr Vanderson Rocha, Paris Saint Louis

Pr Jean-Jacques Robert, Paris Necker

Pr Jérôme Robert, Paris Pitié Salpêtrière

Pr Jean Jacques Rouby, Paris Pitié Salpêtrière

Dr Bruno Royer, Amiens

Pr Philippe Ruszniewski, Paris Beaujon

Dr Luc Ruynat, Lyon Edouard Herriot

Pr Olivier Saint-Jean, Paris Pompidou

Pr Rémi Salomon, Paris Necker

Dr Françoise Sanot, Reynauld Grenoble

Dr Pascale Schneider, Rouen

Dr Patrick Schurando, Paris Lariboisière

Dr Jean Michel Sigward, Paris Tenon

Dr Dominique Simon, Paris Pitié Salpêtrière

Dr Jean Marc Simon, Paris Pitié Salpêtrière

Dr Nicole Smolski, Lyon La Croix Rousse

Pr Alain Sobel, Créteil Mondor

Pr Gérard Socié, Paris Saint Louis

Dr Anne Marie Stoppa, Marseille

Dr Laurent Sutton, Argenteuil

Dr Pierre Taboulet, Paris Saint Louis

Dr Catherine Tardif, Rouen

Dr Fabien Taieb, Paris Saint Louis

Dr Xavier Thomas, Lyon

Dr Catherine Thong-Vanh, Grenoble

Pr José Timsit, Paris Hôtel Dieu

Pr Michel Tulliez, Créteil Mondor

Dr Richard Torrielli, Bordeaux

Dr Christian Trivalle, Villejuif Paul Brousse

Dr Olivier Tueux, Pau

Dr Pascal Turlure, Limoges

Pr Dominique Valla, Paris Bichat

Pr Jean Pierre Vannier, Rouen Charles Nicolle

Pr Bruno Varet, Paris Necker

Pr Benoît Veber, Rouen

Pr Jean Paul Vernant, Paris Pitié Salpêtrière

Pr Norbert Vey, Marseille

Dr Corinne Vézinet, Paris Pitié Salpêtrière

Dr Michel Videcoq, Nantes

Dr Stéphane Vignot, Paris Pitié Salpêtrière

Dr Olivier Vinot, Paris Lyon

Dr Alain Wargnier, Paris Saint Louis

Dr Michel Wassef, Paris Lariboisière

Pr Pierre Wolkenstein, Créteil Mondor

Dr Loïc Ysebaert, Toulouse Purpan

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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. mars 22, 2012 4:08 pm

Noradrénaline ou dopamine au cours du choc septique : fin du débat ?

La controverse sur la supériorité de la noradrénaline (NA) par rapport à la dopamine (DA) comme agent vasoactif dans la prise en charge du choc septique dure depuis de nombreuses années. Les détracteurs de la DA lui reproche un effet alpha-adrénergique moindre que celui de la noradrénaline et un effet stimulant des récepteurs béta adrénergique, bénéfique pour l’augmentation du débit cardiaque mais potentiellement arythmogène. Les données de la littérature ne permettant pas de trancher, les recommandations actuelles préconisent l’une ou l’autre de ces amines vasoactives dans cette indication.

L’équipe de JL Vincent, reconnue notamment dans ce domaine, publie une méta-analyse se donnant comme objectif la comparaison de ces deux molécules.

Les études, publiées jusqu’au 30 juin 2011, proviennent d’une recherche systématique sur Medline, Embase, Scopus, sur la base de données Central et sur Google Scholart. Tous les travaux comparant le pronostic de patients atteints de choc septique et traités par la DA ou par la NA ont été inclus. Les études observationnelles ont été analysées séparément des essais randomisés. Du fait du délai variable retenu selon les publications pour déterminer les critères de survie, les auteurs ont choisi d’évaluer la mortalité à 28 jours ou l’estimation la plus proche.

Au total, 5 études observationnelles incluant 1 360 patients et six essais randomisés totalisant 1 408 malades ont été examinées. Sur l’ensemble de ces 2 768 patient, 1 474 ont reçu de la NA et 1 294 de la DA, dans l’indication vérifiée d’un choc septique.

Sur les résultats des études observationnelles, il n’y avait pas de différence de survie entre le groupe de malades traités par NA et le groupe traité par DA : le risque relatif (RR) de mortalité à 28 jours est de 1,09 avec un intervalle de confiance (IC) de 0,84 à 1,41 (p=0,72). Les investigateurs ont pu relever toutefois une hétérogénéité significative en raison d’un de ces travaux : après exclusion des résultats provenant de cet essai, l’administration de DA au cours du choc septique est associée à un surcroît de mortalité (RR de 1,23 ; IC de 1,05 à 1,43 ; p<0,01).

Sur l’ensemble des essais randomisés, il n’y a eu ni biais de publication ni hétérogénéité décelés. Là également, l’utilisation de DA au cours du choc septique est associée à une mortalité significativement plus importante : RR de 1,12 ; IC de 1,01 à 1,20 (p=0,035). Dans les deux travaux signalant les arythmies, le risque est clairement majoré par l’administration de DA comparativement à la NA : le risque ajusté est de 2,34 (IC de 1,46 à 3,77 ; p=0,001).

Ainsi, pour les auteurs de cette méta-analyse, l’utilisation de la dopamine au cours du choc septique est responsable d’un surcroît de mortalité et d’une plus grande incidence d’épisodes d’arythmie comparativement à l’administration de noradrénaline.


Dr Béatrice Jourdain (JIM)

De Backer D et coll : Dopamine versus norepinephrine in the treatment of septic shock :
A meta-analysis : Crit Care Med 2012; 40: 725–730
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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. mars 22, 2012 8:20 pm

Une première : un neurone vivant en vidéo haute résolution !

Abortion investigation: doctor caught falsifying sex selection paperwork

§§§

C’est géant !

Certains patients intriguent suffisamment les médecins, pour que leur pathologie suscitent les investigations de générations de chercheurs. Il en est ainsi d’hommes célèbres, comme Henri de Toulouse Lautrec ou de Georges Couthon dont les infirmités ont donné lieu à de multiples thèses. Il en est ainsi également de patients connus uniquement pour leurs affections mystérieuses comme Joseph Merrick, communément appelé Elephant Man ou pour Chang et Eng Bunker, les frères siamois les plus médiatisés de l’histoire.

Le gigantisme est l’une de ces pathologies. L’un des cas les plus décrit est celui de Charles Byrne, un irlandais né en 1761 qui défraya la chronique à la fin du 18ème siècle en exhibant ses 7 pieds 7 pouces (2,31 mètres) dans les foires. Jusqu’à sa mort, à l’âge de 22 ans, les causes de sa croissance ininterrompue demeurèrent indéterminées même si une origine familiale pouvait être soupçonnée sur la notion de 2 cas identiques chez des jumeaux qui lui auraient été apparentés (comme le montre une gravure d’époque de John Kay reproduite ici dans laquelle le patient apparaît au centre).

Un dossier exhumé à 3 reprises

Sa brève célébrité conduisit le prestigieux chirurgien écossais John Hunter à acquérir son squelette pour 500 livres sterling lequel demeura durant plus de 100 ans dans un musée londonien portant son nom.

En 1909, un neurochirurgien de Boston qui laissa lui aussi un nom en médecine, Harvey Cushing, se souvint du géant irlandais et demanda à examiner son crâne. Il mit en évidence un élargissement de la selle turcique et attribua donc sa pathologie à un adénome hypophysaire développé avant la fusion épiphysaire.

On en resta là jusqu’aux années 80 du siècle dernier, au cours des quelles le Lancet publia une étude radiologique confirmant l’absence de fusion épiphysaire des os du poignet du géant irlandais lors de sa mort à 22 ans.

Quand la génétique s’en mêle

Cependant au début du 21ème siècle une découverte génétique allait faire renaître l’intérêt pour notre géant. Plusieurs équipes associant endocrinologues et généticiens ont en effet décrit des formes familiales d’adénomes hypophysaires liées à une mutation du gène AIP (pour aryl hydrocarbon receptor interacting protein).
Le gène AIP localisé en 11q13 est impliqué dans 40 à 50 % des acromégalies familiales et également dans environ 4 % des acromégalies sporadiques. Parmi 140 familles atteintes d’acromégalie isolées par Harvinder Chahal et coll. de Londres, 4 provenaient d’Irlande du Nord et portaient cette mutation du gène AIP.

Pour boucler la boucle, il restait à rechercher si le géant irlandais du 18ème siècle souffrait de la même maladie génétique et si il n’était pas apparenté aux 4 familles actuelles.

Des recherches de la mutation AIP ont donc été effectuées sur de nombreux membres de ces 4 familles irlandaises et sur deux dents prélevées sur le crâne conservé dans le musée londonien. De ces travaux complexes, il ressort que dans tous ces cas, la même anomalie génique est en cause et que la mutation originelle serait survenue il y a environ 1 500 ans chez un ancêtre commun. Notre géant irlandais était donc atteint (probablement comme les deux jumeaux présentés comme de sa famille dans la gravure de John Kay) d’un gigantisme familial du à un adénome sécrétant de l’hormone de croissance lui-même lié à une mutation sur le gène AIP, la maladie étant probablement à transmission dominante à pénétrance variable. CQFD.

Dr Nicolas Chabert (source JIM)

Chahal H et coll. : AIP mutation in pituitary adenomas in the 18th century and today. N Engl J Med 2011; 364: 43-50.

§§§

Dépassements d'honoraires : Les chiffres clés

Les complémentaires santé

Les mutuelles sont désormais contrainte de rembourser une partie des dépassements d'honoraires médicaux. Voici les principaux chiffres sur les dépassements d'honoraires des médecins, spécialistes et généralistes pour l'année 2010, fournis par l'assurance maladie.
Le total des dépassements représente 2,5 milliards d'euros, dont 2,1 milliards pour les spécialistes.
Le total des dépassements représente 2,5 milliards d'euros, dont 2,1 milliards pour les spécialistes.

Pour un médecin, prendre un dépassement consiste à demander au patient un tarif de consultation ou d'acte médical plus élevé que le tarif opposable, qui sert de base aux remboursements de l'assurance maladie. Voici les chiffres des dépassements d'honoraires des médecins, spécialistes et généralistes pour l'année 2010, fournis par l'assurance maladie.

Un médecin sur quatre pratique des dépassements

29.000 médecins, y compris hospitaliers, pratiquent des dépassements d'honoraires, soit 25% des médecins en activité régulière. Chez les spécialistes cette proportion monte à 40% en moyenne, et jusqu'à 85% pour les 3.900 chirurgiens libéraux.

60% des spécialistes libéraux se sont installés en 2010 en « secteur 2 », où les dépassements sont autorisés et jusqu'à 85% des oto-rhino-laryngologue (ORL) ou des chirurgiens.

11% en moyenne des médecins généraliste se sont installés en 2010 en « secteur 2 », en baisse depuis 1990. La proportion de médecins à exercice particulier (homéopathes, phytothérapeutes...), bien qu'en nette baisse, reste élevée à 38%.

Des dépassement de plus en plus élevés pour les patients

Le taux de dépassement moyen est monté graduellement depuis 1990 et atteignait 54% en 2010. Il varie beaucoup selon les régions, atteignant 150% à Paris, 110% dans le Rhône, près de 90% en Alsace et 80% dans les Alpes-Maritimes.

Les dépassements atteignent 240% en moyenne, pour les 10% des chirurgiens les plus réputés, soit environ 400,

Une enquête récente de 60 millions de consommateurs a montré que chez des praticiens connus des hôpitaux publics, les dépassements pouvaient dépasser les 1000%. Ils sont autorisés à prendre certains patients en privé

Des dépassements indispensables, selon les médecins libéraux

Le total des dépassements représente 2,5 milliards d'euros, dont 2,1 milliards pour les spécialistes.

Pour les chirurgiens libéraux exerçant en cliniques privées les dépassements représentent le tiers de leurs revenus.

Selon le Conseil national de l'Ordre des médecins (CNOM), pour certains médecins spécialistes, des dépassements de 50% sont nécessaires en moyenne pour faire face aux charges (charges sociales, immobilier), qui progressent de 12% par an.

Actu France-Soir (Avec AFP)
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Message par Arnaud BASSEZ » mar. avr. 03, 2012 6:41 pm

Selon des chercheurs américains, l’alcool, en empêchant une réflexion longue et approfondie de la pensée, favoriserait les idées conservatrices.

Education, lieu d’habitation, entourage, appartenance religieuse etc., de nombreux facteurs sont susceptibles d’influencer nos préférences politiques. Des spécialistes américains se sont penchés sur le sujet, sous un angle plus psychologique, en cherchant à analyser comment notre façon de penser pourrait être un indicateur de notre appartenance politique. Ils se sont ainsi intéressés aux pensées faciles, dites "à effort réduit", qui correspondent à des pensées nécessitant peu de temps, d’effort ou de connaissance, à l’opposé des pensées complexes, qui ont besoin de plus de réflexion. Ils ont cherché à analyser l’hypothèse selon laquelle, les pensées à effort réduit favoriseraient les idées conservatrices. Pour cela ils ont mis en place quatre études.

Dans la première, les auteurs américains ont testé l’impact de l’alcool sur les idées politiques. Selon eux, en interrompant un processus de réflexion avec effort, et en le transformant en une pensée rapidement efficace, l’alcool entraine plus d’idées conservatrices. Ils ont donc sélectionné 85 habitués d’un bar, à qui ils ont présenté 10 affirmations du type "il ne devrait pas y avoir d’interférence gouvernementale dans la production ou le commerce" ou encore "au bout du compte, la propriété privée devrait être abolie". Le sujet devait ensuite dire s’il était d’accord ou non avec cette affirmation.

A chaque réponse était attribué un score de 1 à 9. Pris globalement, ces notes permettaient de constituer un "index de conservatisme politique" de la personne interrogée. Plusieurs séries de questions étaient posées au fur et à mesure de l’alcoolisation des participants. Les chercheurs ont bien entendu tenu compte de l’appartenance politique déclarée par la personne, du sexe, et de son niveau d’éducation, avant de faire leurs analyses. Il en ressort que l’alcool apparait comme un facteur prédictif significatif des idées politiques conservatrices. Autrement dit, les sujets rapportaient plus d’attitudes conservatrices au fur et à mesure que leur intoxication alcoolique augmentait. A noter, en outre, que ni le sexe, ni le niveau d’éducation n’était associé aux idées conservatrices.

Les autres études ont confirmé ces résultats concernant les pensées à effort réduit, en montrant en particulier qu’une pression temporelle, ou encore la baisse de la capacité de réflexion favorise les idées conservatrices.
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. avr. 06, 2012 7:20 pm

Enquête

Interview du Pr Vincent Piriou sur l’observatoire RICARDO

Propos recueillis par Élisabeth Gaertner, mars 2012

Professeur Piriou, pouvez-vous résumer la méthodologie et les objectifs de l’observatoire RICARDO ?

L’objectif de ce travail était la réalisation d’un observatoire prospectif auprès de 5 000 anesthésistes-réanimateurs sur la gestion du risque cardio-vasculaire. Un questionnaire auto-administré de 4 pages a été envoyé par voie postale entre juin et juillet 2011. Ce travail a été méthodologiquement réalisé par Kantar Health (ex-TNS Sofres) de façon à obtenir un échantillon d’anesthésistes de toutes structures, privées et publiques, réparties sur toute la France. Il a obtenu le soutien de la Société française d’anesthésie-réanimation et des laboratoires Nycomed-Takeda.

Il avait pour objectif de faire un état des lieux des pratiques des anesthésistes-réanimateurs en France, concernant la gestion du risque cardiaque dans la période opératoire et, notamment, d’identifier les différences pouvant exister entre la pratique quotidienne et les recommandations.



Mille deux cent cinquante-huit réponses ont été obtenues et analysées, ce qui correspond à un taux de retour de 25 %, réparties de façon homogène dans les différentes régions (de 20 % à Paris à 35 % dans l’Est).

Pouvez-vous nous commenter les principaux résultats de l’enquête ? Concernant tout d’abord la période préopératoire : 56 % des anesthésistes-réanimateurs pratiquent l’anesthésie chez les patients vus en consultation.

Ce résultat était plutôt une bonne surprise ! 56 % des personnes ayant répondu voient en consultation les patients qu’ils vont anesthésier : cela permet un suivi avec moins de risque de perte d’information.
Vingt-neuf pour cent des anesthésistes-réanimateurs privilégient l’anesthésie locorégionale chez les patients à haut risque cardiaque. Comment interpréter ce chiffre ?

Cette question était peut-être posée de façon trop générale.

En effet, l’idée était d’avoir un reflet de la « vraie vie », sachant que le choix ne se décrète pas uniquement en fonction du type d’anesthésie mais aussi en fonction du type de chirurgie. La répartition des réponses montre bien qu’il aurait fallu plus décliner cet item (blocs centraux versus blocs périphériques). La littérature médicale ne donne pas clairement d’avantage à l’une ou l’autre technique : le choix dépend essentiellement de l’évaluation préopératoire.

Sur le recours au cardiologue, quels sont vos commentaires ?

Les anesthésistes travaillent en lien avec un cardiologue dans la majorité des cas. Ils n’ont pas forcément de référent cardiologue mais renvoient le patient chez leur cardiologue traitant. L’espoir est de voir progressivement se développer une cardiologie péri-opératoire qui prendra en charge le patient du préopératoire au postopératoire. Cela nécessite une connaissance, bien sûr, de l’état cardiaque du patient mais aussi de toute la période à risque peropératoire et postopératoire. Ces équipes prendraient en charge le plus précocement possible les patients, afin de diminuer la morbidité et la mortalité à court et moyen termes.

Les résultats de l’évaluation du risque préopératoire étaient-ils attendus ?

L’électrocardiogramme est possiblement un examen de référence et n’est certes pas inutile dans certains cas. Les recommandations insistent sur le fait que le risque n’est pas tant lié à l’âge qu’au type de chirurgie et aux comorbidités du patient. L’ECG n’est plus systématiquement réalisé avant toute opération. L’âge n’est pas le seul facteur à prendre en compte.

Le risque d’un patient cardiaque qui va être opéré d’une chirurgie cardiaque est tout d’abord évalué par l’interrogatoire à la recherche d’antécédents puis par l’appréciation de la capacité du patient à l’effort et enfin par l’appréciation du risque chirurgical. De nombreux examens inutiles sont maintenant supprimés grâce à l’apport des recommandations, qui incitent l’anesthésiste à rechercher d’abord cette capacité à l’effort. Très simple, l’interrogatoire va permettre d’évaluer et de tracer le risque dans le dossier.

Le taux de 91 % est très rassurant. La stratégie péri-anesthésique a en effet changé : l’anesthésiste dépiste les patients et sélectionne certains examens qui seront d’autant plus pertinents.

Le taux de 16 % d’anesthésistes utilisant le score de Lee est en revanche décevant. Certes encourageant, car commençant à rentrer dans la pratique des anesthésistes, ce score doit être développé, utilisé systématiquement et tracé. Il est le plus utilisé dans les établissements publics et chez les anesthésistes de moins de 40 ans. Bien connu, il a fait ses preuves en matière d’évaluation prédictive du risque opératoire chez les patients cardiaques.

L’enquête a sensibilisé les équipes à son utilisation et elle a certainement concouru à le faire utiliser plus fréquemment. Ce score informatisé va progressivement permettre d’évaluer des cohortes de patients ciblés. Il convient de continuer d’en expliquer l’intérêt dans les centres de formation continue et de l’inclure dans les indicateurs d’évaluation des pratiques professionnelles sur le dossier d’anesthésie et la consultation d’anesthésie.

En matière de gestion préopératoire des traitements, 96 % des anesthésistes-réanimateurs administrent en prémédication les bêta-bloquants habituellement pris par les patients et, chez les patients à risque, 62 % d’entre eux arrêtent systématiquement le clopidogrel en préopératoire.

Le message des recommandations sur les bêta-bloquants a été bien intégré dans les pratiques des anesthésistes. Pour ce qui est de l’utilisation du clopidogrel, il est clair que le type de chirurgie doit être précisé. Il doit être maintenu dans de très nombreux cas. En cas d’arrêt, ce n’est plus 10 mais 5 jours d’interruption qui sont recommandés. Les retards de prise en charge pour cause d’arrêt des antiagrégants plaquettaires ne sont plus admissibles, la morbidité s’accroissant en cas de report de la chirurgie.

On voit bien que les pratiques évoluent mais il convient de continuer à inclure ce message dans les formations et d’inciter les anesthésistes à suivre les recommandations.

Que pensez-vous de la gestion postopératoire des patients à risque par les anesthésistes ?

Cette question est un vrai problème. On aimerait que les patients à risque soient suivis cardiologiquement, et cela de façon très précoce. De très petits événements postopératoires peuvent impacter la mortalité à moyen et long termes. Ces petits événements sont à détecter de façon impérative pour diminuer cette morbi-mortalité. Il conviendrait d’ouvrir une filière de cardiologues péri-opératoires à qui l’on pourrait confier ces patients mais, tout d’abord, il faut que les anesthésistes prennent conscience que cette surveillance et cette évaluation sont indispensables. Il faut établir des protocoles de prise en charge de ces patients dans tous les établissements, quelles que soient les spécialités chirurgicales. Une fois que la troponine est élevée, la prise en charge semble correcte à 70 %.

Les anesthésistes doivent suivre des formations pour optimiser le suivi de leurs patients cardiaques. Soixante pour cent des anesthésistes ayant répondu à l’enquête ne connaissent pas l’étude POISE, ce qui est très décevant. Cette enquête aura servi à orienter de façon ciblée les formations médicales continues et les actions d’EPP sur les items faisant le plus défaut. La question à se poser est : « quel est l’impact de la médecine factuelle sur les pratiques et comment essayer d’améliorer ce point ? ».

Que retenir de l’apport de cette enquête ?

L’objet de cette enquête était de connaître l’avis et les habitudes de pratique des anesthésistes concernant la période péri-opératoire du patient à risque cardiaque, et d’appuyer l’arrivée des recommandations.

Cette étude a été réalisée avec des cardiologues, en France, et elle était adaptée à notre contexte. Elle était indispensable, reflétant un vrai besoin. Elle va permettre d’orienter les pratiques vers une réelle prise en charge des pathologies péri-opératoires, le plus précocement possible, en trouvant un équilibre entre le cardiologue traitant et le cardiologue péri-opératoire.

Elle va impliquer une modification de stratégie dans les équipes, de mise place des protocoles et de formation continue et d’évaluation. L’EPP doit, encore plus qu’avant, s’attacher à modifier les pratiques en fonction des recommandations. Ces filières de soins péri-opératoires consisteront en un dépistage par l’anesthésiste avec une prise en charge cardiologique tout au long de la période péri-opératoire, et ce pour une intervention précoce lors des événements qui, à moyen et long termes, sont catastrophiques pour le patient et, plus globalement, en matière de santé publique.
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Message par Arnaud BASSEZ » mar. avr. 10, 2012 6:45 pm

Onze médecins et internes en garde à vue le 2 avril (sur 15 interpellations), suspectés par la sureté départementale de Toulouse de dégradation volontaire d’un bloc opératoire dans un service de gérontologie de la ville, au CHU de Rangueil, à coup de battes de base ball en juillet dernier.

Deux gardes à vue de chefs de cliniques qui se prolongeaient mardi… On écarquille les yeux, mais les faits semblent avérés et ressemblent malheureusement à une fête de carabins sans doute un peu trop alcoolisée qui part en live et échappe à ses organisateurs.

Selon le récit de la police, "pour fêter la fermeture d’un bâtiment abritant un service de gérontologie", une femme médecin de 40 ans lançait cet été par mail à ses collègues une invitation dans un bloc opératoire, voué à la destruction. Petite suggestion : se munir de battes de base-ball et de masses pour tout casser.

Humour ? Prise au premier degré, cette consigne a donné une bataille d’extincteurs, des portes enfoncées, des tags obscènes visant les deux femmes médecins, l'explosion de murs en pavés de verre et de matériel parfois empaqueté. Un Scialityque à plusieurs milliers d'euros, dont le fil a servi à un Tarzan improvisé dans le bloc, a ainsi rendu l'âme, tout comme la table d'op… Last but nos least, un incendie s’est déclaré, grave, atteignant une zone où circulent des canalisations de gaz médicaux. Les extincteurs étaient vides, et pour cause. Des patients hospitalisés ont dû être évacués vers 2 heures du matin. L'équipe de l'hôpital a réussi à stopper l'incendie, juste avant l'explosion. Bilan : près de 63 000 euros de dégâts et une plainte du directeur du CHU pour dégradation volontaire.

Les fêtes jusqu'au boutistes chez les blouses blanches, qui n'en a pas vécu ? "Cela appartient à la vie de l'hôpital. Cela aide à supporter la confrontation quotidienne avec la maladie et souvent la mort", commente sobrement un praticien hospitalier. La praticienne auteur du mail d'invitation, chef de clinique, admet que son courriel a été "mal interprêté".

Les auteurs des faits risquent jusqu’à 2 ans de prison et 30 000 euros d’amende. La direction de l'hôpital, qui ne souhaite pas communiquer outre mesure sur l'événement, se contente de déclarer qu'elle "laisse la justice faire son travail".

§§§


Le 15 mars dernier dans la nouvelle maternité de l’hôpital de Port-Royal à Paris, une maman sur le point d’accoucher est laissée seule en salle de travail. Résultat, c’est sans aide qu’elle expulse son bébé qui tombe par terre. Une chute d'un mètre qui aurait pu être fatale au nouveau-né.

Quoi de mieux pour rassurer une future maman que d’accoucher dans une maternité flambant neuve. Ce n’est pas toujours une bonne idée. Une scène ubuesque s’est déroulée dans la toute nouvelle maternité de Port Royal, inaugurée il y a tout juste deux semaines par Xavier Bertrand. C’était le 15 mars dernier, il était 16 heures. Deux femmes étaient en salle de travail, assistées par quatre sages-femmes.

L’affaire se corse lorsqu’une des sages-femmes est appelée au bloc par un chirurgien pour une hémorragie. Quelques instants plus tard, une seconde blouse rose est appelée en renfort car une patiente met au monde des jumeaux. Dans la précipitation, une femme reste seule. Par mégarde, la porte de la salle de travail a été fermée.

16h15, c’est la panique. La mère, d’origine asiatique et qui parle mal le français, hurle au secours. Elle vient d’expulser son bébé qui est tombé de la table. Une chute d'un mètre sur les dalles de linoléum. Par miracle, le bébé n’est pas mort. Les cris de la mère désespérée ont été entendus. Le nourrisson a été pris en charge en urgence par l’hôpital qui lui a prodigué des examens complémentaires. La mère n’a pas porté plainte.

Pour le directeur de l’Assistance publique, l’incident serait dû au fait que la femme "a accouché plus tôt que prévu". D’après Stéphane Pardoux, directeur adjoint du groupe hospitalier Cochin, "cet incident est grave et rarissime". Il confirme que "la mère s’est retrouvée seule lorsqu’elle a accouché. Le bébé est tombé car la table de travail était restée en position gynécologique". Il ne nous donnera aucunes informations complémentaires car "une expertise par le bureau enquête analyse de l’hôpital est en cours". La direction cherche ainsi à savoir si cet incident relève d’une faute individuelle du personnel ou organisationnelle de l’hôpital.

La sage-femme qui a laissé la patiente sur ordre du chirurgien va être convoquée par la direction. "C’est dégueulasse, c’est un bouc émissaire" déplorent ses collègues. La source du problème, selon les syndicats, "c’est qu’avec cette refonte de plusieurs hôpitaux sur un seul site, notre activité a augmenté de 20 %, avec 30 % de soignants en moins”. Pour Stephane Pardoux, il y avait ce jour là "un effectif en nombre supérieur à celui fixé par les textes".

source egora et canard enchainé

§§§

Des auteurs de la très réputée université de Stanford, aux Etats-Unis, publient dans le dernier numéro de Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) les résultats d’intéressants travaux montrant qu’un même anticorps, anti-CD47, est actif contre 7 tumeurs solides différentes.

La protéine CD47 est connue des immunologistes comme étant le signal « don’t eat me » qu’envoient les cellules malignes aux macrophages afin d’éviter d’être détruites par phagocytose. Différents travaux ont permis de montrer que cette protéine est surexprimée dans les tumeurs malignes.

Sur un modèle animal de souris, l’équipe du Dr Irving Weissman a pu montrer qu’un anticorps anti-CD47 était actif sur toutes les tumeurs solides testées, à savoir des cancers de la vessie, du cerveau, du sein, du côlon, du foie, des ovaires et de la prostate, soit pas moins de 7 cancers ! Et des essais sont également concluants dans des cas de lymphome non-hodgkinien.

L’une des découvertes les plus prometteuses des travaux de Weissman, c’est que quasiment toutes les cellules malignes sur-expriment la protéine CD47 et que par conséquent, elles sont toutes potentiellement sensibles à un anticorps spécifiquement dirigé contre cette protéine.

Weissman et coll. décrivent en particulier des souris auxquelles ont été greffées des cellules malignes humaines, provenant soit d’un cancer du sein, doit d’un cancer de l’ovaire ; deux semaines après la greffe, ces souris sont traitées par l’anticorps anti-CD47 ; peu après, les tumeurs ont soit significativement régressé, soit disparu. Dans les cas où la tumeur avait disparu, le traitement était arrêté et 4 mois après, les auteurs n’avaient toujours pas décelé de reprise du processus malin.

Sur d’autres modèles animaux, les auteurs ont également pu montrer que l’anticorps anti-CD47 diminuait très significativement le potentiel métastatique des cancers les plus virulents.

Toutefois, cet anticorps est parfois mis en échec, sans que les auteurs aient pu se l’expliquer. Des essais de phase 1 et 2 devraient commencer d’ici deux ans chez l’homme.


§§§

Les défenseurs du cumul emploi retraite vont trouver du grain à moudre dans l’histoire du Dr. Leila Denmark, qui vient de mourir à Atlanta (Etat-Unis), après avoir exercé la pédiatrie jusqu’à l’âge de…103 ans.

Cette vaillante consoeur vient de rendre les armes à 114 ans et a été sacrée plus vieux médecin pratiquant de toute l’histoire de la médecine.

Femme de cœur et de foi, elle a été la première femme pédiatre de l’hôpital pour enfants, ouvert à Atlanta en 1928. Elle recevait également des patients chez elle et soignait gracieusement les enfants pauvres car elle était volontaire dans une église locale. Plusieurs fois décorée, elle a reçu un prix pour des travaux remarqués sur la diagnose et le traitement.

§§§

Angèle Lieby est une miraculée. Atteinte du syndrome de Bickerstaff, elle était enfermée dans son corps, mais consciente. Alors que tout le corps médical la croyait dans le coma, elle entendait tout, ressentait tout mais ne pouvait réagir. Sur le point d'être débranchée, une larme a perlé sur sa joue, preuve qu’elle était bel et bien vivante. Aujourd’hui sur pied, elle témoigne de son expérience dans un livre intitulé Une larme m’a sauvée (éditions Les arènes).

Egora.fr : Pourquoi avez-vous décidé d’écrire ce livre ?

Angèle Lieby : Mon histoire était tellement invraisemblable. Les médecins ne trouvaient pas ce que j’avais, ils ne voyaient pas que j’étais vivante. Pendant tout ce temps je ne pouvais pas parler, donc je me suis dit qu’il fallait que tout sorte. Finalement, cela a été un peu comme une thérapie. Je me suis dit que si ce genre d’histoire arrivait encore une fois et que je n’avais rien dit, je ne l’aurais pas supporté. J’ai écrit ce livre pour que ça n’arrive plus.

Quel regard portez-vous aujourd’hui sur l’hôpital ?

Cela m’inquièterait beaucoup d’y retourner. Je crois bien que j’ai désormais une phobie de l’hôpital. J’ai beaucoup moins confiance dans le personnel soignant. Je ne dis pas qu’ils étaient tous mauvais, certains étaient très bien. Le problème, c’est qu’ils ne comprenaient pas ce que j’avais. Ils étaient vraiment dépassés par ce qui arrivait.

Pour eux, j’étais dans le coma. Ils ont dit à mon mari que même si je devais un jour me réveiller, je serais un légume parce que "tout est plat". Plus tard je leur ai posé la question, ils m’ont répondu que finalement, l’électro encéphalogramme n’était pas tout à fait plat. Ils n’ont pas fait les deux encéphalogrammes à quatre heures d’intervalles qui disent que c’est vraiment la fin. Pour eux, le test du téton suffisait, ça voulait dire qu’il n’y a plus rien.

Immobile mais consciente, vous étiez comme une caméra cachée pour le personnel soignant. Qu’en avez-vous tiré ?

Je ne voyais pas, car j’avais les paupières closes et je ne pouvais les ouvrir, mais je sentais les gens. Je ressentais la douceur ou encore les gens tendus autour de moi un peu comme un aveugle. J’ai entendu des infirmières dire "elle va bientôt clamser", c’était horrible. Je ne dirais même pas ça à un animal. C’était terrible car je comprenais de plus en plus que ça allait mal pour moi, que je descendais la mauvaise pente. J’entendais toutes les horreurs qu’elles disaient.

Lorsque la famille ou les amis venaient me voir et qu’ils avaient l’impression que je ne respirais pas bien, ils appelaient du personnel, et j’entendais qu’on leur répondait "c’est rien, c’est rien !". J’étais un peu comme de la viande. Ma chambre était aussi devenue un lieu de petites confidences pour les soignants. Ils s’y racontaient ce qu’ils avaient fait le week-end où comment allaient les enfants. J’étais pour eux comme un meuble, quelqu’un qui ne pouvait plus entendre.

Quel moment vous a le plus marqué ?

Le test du téton a été quelque chose d’horrible. Le médecin a d’abord fait le test tout seul. Il m’a tordu très violemment le téton. J’avais l’impression qu’on m’arrachait un morceau de mon corps à vif. Puis il est revenu avec du monde et il a dit : "je vais vous montrer comment on procède pour voir si la personne est vivante ou morte", et il m’a repincé le sein. Je l’ai alors entendu dire : "vous voyez, il n’y a rien". Moi je ne pouvais toujours pas bouger. Ca m’a donné un coup, j’avais l’impression d’être déjà morte pour eux.

Entendre le médecin qui parlait à mon mari de me débrancher, c’était aussi très dur. A ce moment là, plein de choses me sont passées par la tête. J’ai eu peur que l’on m’enterre comme ça, même si aujourd’hui avec le recul, je réalise que l’on m’aurait débranché et que je serais morte avant. J’étais rassurée d’avoir demandé à être incinérée. Puis j’ai réalisée que j’avais autorisé le don d’organe. Ca a été la panique. J’avais peur que l’on m’arrache des organes à vif.

Avez-vous eu le sentiment d’avoir été maltraitée par le personnel soignant ?

A certains moments oui. Le test du téton est une pratique d’un autre siècle. Les soins des sinus étaient tout aussi pénibles. Lors des trachéotomies, j’avais l’impression que l’on m’arrachait toute la gorge. C’était une douleur atroce. Il y avait aussi les moments où l’on me tournait et que ma tête cognait sur les barreaux du lit. Le personnel était persuadé qu’étant dans le coma je ne ressentais rien. Normalement dans les hôpitaux, on doit arrêter de souffrir, moi ça a été l’inverse. Je n’ai fait que souffrir. Ne serait-ce qu’au niveau des draps. J’étais soit enfermée dans le carcan des draps qui étaient trop serrés ou bien on me mettait les bras par-dessus les draps et alors je mourrais de froid. J’étais tellement frigorifiée que je me disais que j’allais attraper une pneumonie !

Selon vous, quels enseignements devraient tirer les soignants de votre expérience ?

Dans mon cas, les médecins pensaient que j’étais cérébralement morte. Mais les soignants doivent se rappeler que chaque personne est différente et qu’il faut traiter au cas par cas. Il faut arrêter de penser que si l’on ne bouge pas, on ne souffre pas. Par rapport à cela, il ne faut pas faire n’importe quoi. Les soignants manquent aussi de psychologie pour associer la famille. De ce côté-là, c’est nul. Mon mari et ma fille étaient tellement désemparés. C’était terrible. Il faudrait vraiment revoir plein de choses. Je pense aussi aux dons d’organes. Je suis toujours 100 % pour, mais il faut faire d’autres analyses, d’autres examens et être vraiment sur que la personne est en état de mort cérébrale.

Avez-vous reçu des excuses de la part du corps médical ?

Non, je n’en ai jamais eu et pourtant cela m’aurait fait du bien. Les médecins me disaient toujours : "vous êtes bien, oubliez tout, profitez-en". Moi j’aurais voulu qu’on m’explique, qu’on me dise à quels endroits ça a flanché. Peut-être qu’il n’y aurait même pas eu de livre. L’erreur est humaine, tout le monde peut se tromper mais j’aurais aimé qu’ils le disent.


Ce qu’en pensent les réanimateurs…

Le cas d’Angèle Lieby est "rarissime". C’est l’avis à l’unanimité des docteurs Nicole Smoleski, Yves Rébufat** et Alain Tenaillon*, trois anesthésistes réanimateurs.

Aucun d’entre-eux ne connait le syndrome de Bickerstaff dont a été atteinte Angèle Lieby.

Les médecins sont dubitatifs quant à l’absence d’anesthésies lors des trachéotomies et quant à la proposition de débrancher la patiente sans preuve de mort cérébrale via au moins les deux électro encéphalogrammes réglementaires. "Je ne remet pas en question ce que dit cette dame dans son livre mais j’ai vraiment du mal à imaginer que l’on puisse faire une trachéotomie sans anesthésie. Des signaux auraient du alerter les soignants comme la tension par exemple" décrypte le Dr Smoleski.

Recontactée à ce sujet, Angèle Lieby affirme avoir subi une douleur atroce lors de cet examen, notamment la deuxième fois alors qu’"il a été pratiqué dans la précipitation". Pour le Dr Tenaillon, qui se souvient d’un cas partiellement similaire, il est possible qu’aucuns signaux n’aient alerté les soignants. Quant à la proposition faite à l’époux d’Angèle Lieby de débrancher sa femme, là encore, les médecins ne comprennent pas. "Avant de déclarer quelqu’un en état de mort cérébrale il faut faire deux électro encéphalogrammes espacés de quatre heures puis une artériographie".

Ca n’a pas été le cas puisque Raymond Lieby est allé acheter le cercueil de son épouse. Il apprendra bien plus tard en récupérant le dossier médical de son épouse que "finalement les électro encéphalogrammes n’étaient pas totalement plats". Nous n’avons pu contacter le médecin réanimateur à l’origine de la proposition de débrancher la patiente car le couple Lieby a refusé de nous communiquer son nom.
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Message par Arnaud BASSEZ » mer. avr. 11, 2012 6:36 pm

Nos amis PH s'organisent pour palier la crise.
Un coup d’œil sur les listes en anesthésie est assez parlant sur le nombre.

Quand on voit combien les écoles d'IADE sont en manque de recrutement par un verrouillage du financement, on se prépare des lendemains qui déchantent.

Arrêté du 16 mars 2012 fixant la liste d'aptitude à la fonction de praticien hospitalier des établissements publics de santé (année 2011)
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. avr. 13, 2012 5:26 pm

Boston, le vendredi 13 avril 2012 –

« Si tu es sage, nous irons au Mc Donald’s ». La promesse fait souvent rêver les enfants amateurs des menus de la célèbre enseigne et des jouets qui les accompagnent. Aussi, se révèle-t-elle souvent efficace. Rares sont donc les parents qui n’aient jamais usé d’un tel stratagème et les mamans d’enfants souffrant de diabète ne font malheureusement pas toujours exception. « Nous avons des témoignages de médecins qui racontent que des enfants viennent pour des examens pour leur diabète et leurs parents leurs disent que s’ils se tiennent bien ils les emmèneront ensuite au McDonald’s qui est au bout du couloir » raconte Sara Deon, l’une des responsables de l’association américaine Corporate Accountability International.

Mc Donald’s un restaurant d’hôpital comme un autre

« Au bout du couloir » n’est pas qu’une formule. Aux Etats-Unis, les Mc Donald’s et autres fast food où la nourriture proposée n’est pas à proprement parler diététique ont élu domicile dans les cours des hôpitaux publics. Un message contre productif alors que les médecins américains doivent faire face à une véritable épidémie d’obésité et de diabète de type 2. Pour mettre fin à cette situation plutôt ubuesque, 200 médecins américains viennent de s’associer à l’ONG Corporate Accountability International afin de pousser McDonald’s et consorts à quitter les établissements de santé.

Un gros sponsor

Pas sûr cependant que la célèbre enseigne de fast-food consente aussi facilement à quitter les hôpitaux. « C’est un incroyable bonus d’image pour McDonald’s » d’être présent dans les centres de santé remarque Sara Deon. Ainsi, McDonald’s peut parfaire l’image qu’il cultive depuis quelques années d’une entreprise responsable qui veille à la santé de ses clients. Par ailleurs, McDonald’s ne sera pas si facile à déloger. D’une part parce que sa présence s’appuie sur des baux à longs termes et d’autre part parce qu’il n’est pas rare, notamment dans les hôpitaux pédiatriques que l'entreprise participe au financement de nouveaux aménagements.

§§§

Les pratiques peu recommandables de Bertold Wiesner et de son épouse Mary Barton, fondateurs dans les années quarante à Londres d’une clinique soignant l’infertilité étaient déjà suspectées depuis longtemps par les autorités sanitaires britanniques. Les recherches du fils d’une patiente de l’établissement semblent confirmer ces suspicions. David Gollancz, qui tentait de découvrir l’identité du donneur de sperme qui avait permis sa naissance a en effet découvert que son père n’était autre que Bertold Wiesner, le biologiste fondateur de la clinique.

Au total, dix-huit personnes conçues grâce aux bons soins de Bertold Wiesner ont à ce jour réalisé des tests ADN et douze d’entre elles ont découvert que le biologiste était leur géniteur. Une extrapolation au millier d’enfants nés entre 1943 et 1962 après une insémination réalisée dans cet établissement permet de supposer que Bertold Wiesner, aujourd’hui décédé, pourrait être le père de 600 enfants ! Pour Allan Pacey, directeur de la British Fertily Society, la situation n’est pas improbable : Bertold Wiesner était connu pour restreindre fortement le nombre de donneurs de sperme à quelques hommes triés sur le volet, sélectionnés pour leurs capacités intellectuelles ! Il semble qu’il ait considéré qu’il répondait parfaitement à ces critères.

§§§

La fin de la liberté d’installation pour faire face aux disparités territoriales quant à l’installation des médecins libéraux n’est sérieusement prônée par aucune organisation et aucun parti politique, à l’exception de quelques groupes très marqués. Les effets pervers de tels dispositifs, les résultats peu concluants d’expériences étrangères et la difficulté de contraindre des jeunes gens ayant réalisé de longues études dans le but d’exercer leur vocation s’opposent en effet rapidement à toute velléité d’imposer aux jeunes praticiens leur lieu d’exercice. Néanmoins, ces dernières années, à la faveur de la progression des déserts médicaux et surtout face à la démographie vieillissante des médecins libéraux, l’idée, non pas de renoncer à la liberté d’installation, mais de restreindre son étendue a pu être clairement évoquée.

François Hollande intéressé par l’exemple infirmier

Il est vrai que les infirmières ont dans ce domaine montré la voie. Depuis le printemps 2009, en vertu d’un accord signé avec l’Assurance maladie, les nouvelles installations d’infirmières libérales dans les zones considérées comme sur dotées ne sont possibles que dans le cadre d’un remplacement d’un départ à la retraite. Ce système était destiné à corriger la densité la plus déséquilibrée de toutes les professions de santé : entre une localité riche en infirmières et une zone désertifiée, la différence peut aller de un à neuf, contre un écart de un à deux par exemple pour les médecins généralistes. L’idée de reprendre ce dispositif pour l’appliquer à d’autres professions de santé n’a pas tardé à germer. Déjà l’Assurance maladie a signé avec les kinésithérapeutes (fin 2011) et les sages femmes (début 2012) des accords similaires. Pour chaque profession, la définition des secteurs est finement réalisée tenant compte non seulement du nombre de professionnels par habitants, mais également de l’âge moyen de la population. Dès lors, si les infirmières, les kinésithérapeutes et les sages femmes ont accepté ces entorses à leur liberté d’installation (en contrepartie d’aides assez généreuses pour ceux choisissant une zone sous dotée), pourquoi ne pas en user de même chez les médecins. L’idée est défendue aujourd’hui par le candidat socialiste à l’élection présidentielle François Hollande. Dans nos colonnes cette semaine, le docteur Jean-Marie Le Guen indiquait ainsi que la fin des nouveaux conventionnements en secteur 2 dans les zones sur dotées était clairement envisagée.

354 infirmières de plus en trois ans dans les zones sous dotées

Les résultats du dispositif mis en place pour les infirmières libérales présentés hier par l’Assurance maladie pourraient conforter l’équipe de François Hollande de la pertinence de sa proposition. Ainsi, dans les zones fortement sous dotées, le nombre d’infirmières a progressé de 33,5 % entre 2008 et 2011, tandis que le nombre global d’infirmières libéraux augmentait pour sa part de 15,6 %. Le nombre d’infirmières dans les zones désertées a ainsi progressé de 2,1 point (soit 354 soignants supplémentaires), quand on compte 2,9 % d’infirmières en moins désormais dans les localités plus riches (263), alors qu’entre 2006 et 2008, ces dernières voyaient leur nombre de professionnelles croître de 8,5 %. «L’effet est très significatif, on constate une inversion de tendance entre les installations d’infirmières libérales dans les zones sous dotées et sur dotées » a analysé la directrice déléguée à la gestion et à l’organisation des soins au sein de l’Assurance maladie, Mathilde Lignot-Leloup. Sans doute, ces chiffres pourraient servir d’arguments supplémentaires pour évoquer la mise en place d’un système semblable chez les médecins, qui pour l’heure s’y sont toujours refusés, n’acceptant que les seules aides financières dont l’impact a été pour l’heure très faible.


source JIM
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Message par Arnaud BASSEZ » lun. avr. 16, 2012 11:17 am

François Mitterrand aurait eu recours à l'euthanasie, selon deux journalistes

Atteint d'un cancer pendant plus de 14 ans, le président François Mitterrand a-t-il eu recours à l'euthanasie ? C'est ce qu'affirment deux journalistes dans le livre "Le dernier tabou. Révélations sur la santé des présidents" publié mardi 10 avril (Ed. Pygmalion).

Dans cet ouvrage, Denis Demonpion et Laurent Léger écrivent que l'ancien président, cloué au lit par le cancer dont il est atteint depuis 1981, a vu, le 8 janvier 1996 "à sa demande expresse, son calvaire abrégé". "Une injection lui fut administrée par voie intraveineuse", précisent-ils.

Un des fils de l'ancien chef de l'Etat, Gilbert Mitterrand, relate dans le livre qu'il "n'y a qu'une personne qui sache ce qui s'est passé, mais elle ne dira rien". "Elle nous a juste raconté que tout s'était déroulé paisiblement", rapporte Gilbert Mitterrand. Cette personne a prévenu ensuite par téléphone le médecin personnel de M. Mitterrand, le Dr Claude Gubler, précise le livre.

"DES COMPRIMÉS DÉPOURVUS D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ"

Les auteurs qui ont enquêté sur la santé des hautes personnalités de l'Etat révèlent par ailleurs qu'Edouard Balladur a été atteint d'un cancer des intestins après avoir quitté Matignon en 1995 et être redevenu un simple parlementaire. "Puisque j'étais simple député, ça n'a intéressé personne", a confié l'ancien premier ministre aux deux auteurs.

Concernant Nicolas Sarkozy, MM. Demonpion et Léger affirment que le président-candidat "avale des comprimés dépourvus d'autorisation de mise sur le marché (AMM), ce sésame indispensable à la commercialisation en pharmacie et à sa prescription médicale". Ils ne précisent toutefois pas quels sont ces médicaments destinés à le "remettre d'aplomb".

Le livre évoque aussi l'accident vasculaire cérébral dont a été victime Jacques Chirac le 2 septembre 2005. Il affirme que Bernadette et Claude Chirac ont fait pression sur les médecins pour "passer sous silence" cet AVC.

le monde.fr

§§§
L'hypocrisie continue. C'est possible pour les grands, c'est impossible pour les petits.
"Selon que vous serez" etc...

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Un avion transportant des chirurgiens venus prélever un greffon n’a jamais pu se poser à l’aéroport de Metz où sévissait une grève des contrôleurs aériens. La patiente, en attente d’une greffe du cœur depuis novembre dernier, a décidé de porter plainte. Il s’agirait là d’une erreur de communication entre l’équipe de chirurgiens et l’aéroport qui aurait du ouvrir pour "urgence sanitaire".

Quatre heures. C’était le délai qu’avaient les chirurgiens nantais pour récupérer à Metz le cœur d’une patiente en état de mort cérébrale et le réimplanter. Suite à une grève des contrôleurs aériens de l’aéroport de Metz, le délai n’a pas pu être tenu. L'aéroport de Metz Nancy Lorraine étant fermé, le Samu conseille alors à l’équipe médicale de se dérouter vers l’aéroport de Nancy-Essay, mais le détour ne permet pas de rentrer à temps à Nantes. Les médecins font donc demi-tour.

Du côté de l’aéroport, c’est l’incompréhension. Car cet événement aurait pu être évité. En cas de fermeture de l’aéroport, une personne de garde peut décider pour des situations d’urgence de le rouvrir. Or aucune demande d’atterrissage n’a été transmise aux contrôleurs. "Si on avait été au courant, si on avait su, évidemment qu’on aurait ouvert le terrain. Grève ou pas, l’évacuation sanitaire c’est une priorité" a expliqué Dany Etienne, responsable CGT de l’aéroport Metz-Nancy-Lorraine à l’Est Républicain. D’après RTL, il y aurait eu erreur de communication. Le coup de téléphone annonçant l’arrivée de l’avion nantais aurait été adressé à l’autre plateforme de la région, celle de Nancy.

Pendant ce temps là, la patiente, jointe en urgence dans la nuit du 2 au 3 avril pour se préparer à recevoir le greffon était en phase préopératoire. Puis elle a finalement appris que l’opération était abandonnée. Elle a donc indiqué son intention de porter plainte. "Je veux juste savoir à qui incombe la défaillance, savoir quels dysfonctionnement ont eu lieu, je ne vise pas quelqu’un en particulier", a précisé la patiente âgée de 53 ans à l’AFP.

Pour la directrice de l’agence de biomédecine, Emmanuelle Prada-Bordenave, "ce qui s’est passé est très décevant pour la malade et très lourd pour les équipes engagées mais ce sont des choses qui arrivent et il normal qu’elles arrivent : plus la distance est longue, plus il y a de risque qu’il y ait un grain de sable" a-t-elle souligné avant d’ajouter : "cette patiente n’a pas perdu son tour, elle reste inscrite sur la liste des receveurs en attente et sera appelée quand son cas correspondra de nouveau aux critères d’un donneur". Selon l’agence de biomédecine, sur 300 greffes de cœur annuelles, une dizaine échoue en raison d’impondérables logistiques.

Des explications que ne veut pas entendre le frère de la donneuse. Il estime que sa sœur, décédée lundi d’une rupture d’anévrisme, est "morte une deuxième fois" avec cet échec. "J’ai de la rage, quelqu’un devrait être condamné", a-t-il clamé.

le figaro.fr
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Message par Arnaud BASSEZ » mer. avr. 18, 2012 12:13 pm

Casser la voix…avec une anesthésie générale

Deux auteurs ont tenté d'évaluer à l'aide d'une revue systématique de la littérature les conséquences sur les cordes vocales (CV) et la voix, chez l’adulte, d'une anesthésie de moins de 5 heures au moyen d'une sonde endotrachéale ou d'un masque laryngé (1) ; en effet, l'incidence de l'enrouement et des lésions des CV au cours de ces anesthésies relativement brèves n'est pas claire (2).

Les lésions habituellement notées sont des paralysies, des hématomes et des granulomes des CV ainsi que des luxations aryténoïdes (1), affection mal connue et parfois même non reconnue comme une authentique entité nosologique qu'il est pourtant important de savoir évoquer : la persistance d'une dysphonie (de l’éraillement vocal à l’aphonie complète), plus rarement d'une dysphagie, d'un stridor ou d'une douleur plus de 48 heures après l’extubation doivent y faire penser (3), alors que les patients ne consultent souvent un ORL qu'en cas de d'enrouement prolongé (1).

La nasofibroscopie réalisée trouve alors une asymétrie des CV avec bascule de l’aryténoïde et, parfois, un mouvement résiduel de celui-ci. Lorsque le diagnostic de luxation aryténoïde est affirmé, une réduction est à tenter systématiquement, même à distance du traumatisme, en raison d’une amélioration possible de la phonation (4) et du risque de pérennisation des lésions. En outre, une rééducation orthophonique est indiquée à distance de la réduction, et parfois même avant celle-ci (3).

La recherche bibliographique des études rapportant à la fois des mesures pré- et postopératoires de la fonction des CV a permis d'en trouver 13 satisfaisant aux critères d'inclusion. Elles ont été jugées hétérogènes et difficilement comparables. Enrouement et lésions des CV étaient notés dans la plupart : des lésions des CV ont été constatées jusqu'à 69 fois sur 100 (surtout des hématomes et des œdèmes muqueux), et un enrouement dans 32 à 40 % des cas dans la semaine suivant l'intervention ; ces anomalies étaient plus fréquentes en cas d'intubation par tube endotrachéal. Un enrouement persistant jusqu'à 6 mois après l'intervention a pu être noté dans plusieurs études. Cinq granulomes ont été rapportés (1).

Les auteurs concluent que des études prospectives bien conçues sont nécessaires pour générer des données fiables et proposent une méthode de classement des lésions des CV dues à l'anesthésie générale ; le recours à un protocole de mesure standardisé préopératoire et postopératoire comprenant une analyse acoustique ainsi qu’un questionnaire du patient, le Voice Handicap Index (5), sont conseillés.


Dr Gérard Loeb (JIM)

1) Mendels EJ et coll. Adverse Laryngeal Effects Following Short-term General Anesthesia. Arch Otolaryngol Head Neck Surg. 2012 ; 138 : 257-64.

2) Maktabi MA, Smith RB, Todd MM. Is routine endotracheal intubation as safe as we think or wish? Anesthesiology 2003 ; 99 : 247-8.

3) Guldmann R et coll. Luxation aryténoïdienne : mythe ou réalité ? Le journal faxé de l’ORL. 2009 (30 octobre). http://www.regifax.fr/journaux/pdf/9/O301009.pdf

4) Rubin AD et coll. Arytenoid cartilage dislocation: a 20-year experience. J Voice 2005; 19: 687-701.

5) Jacobson B. The Voice Handicap Index (VHI): development and validation. Am J Speech Lang Pathol 1997; 6 :66-70.
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Message par Arnaud BASSEZ » mer. avr. 18, 2012 5:43 pm

Bernard Debré porte plainte contre Le livre noir des médecins stars


PARIS - Bernard Debré, urologue et député UMP de Paris, a déposé plainte en diffamation contre Odile Plichon, auteur du Livre noir des médecins stars et contre son éditeur Stock, a annoncé mercredi dans un communiqué sa nièce et avocate, Me Constance Debré.

Cette plainte avec constitution de partie civile a été enregistrée mardi, a pu constater l'AFP auprès du tribunal.

Ce livre, publié à deux mois des élections législatives auxquelles Bernard Debré sera candidat (4ème circonscription de Paris), le met gravement en cause au titre de ses fonctions de professeur de médecine et de chef de service à l'hôpital Cochin, dénonce Me Debré.

Son oncle, précise-t-elle, a également porté plainte contre le directeur de la publication de L'Express, Christophe Barbier, et la journaliste Estelle Saget pour avoir, dans le numéro du 28 mars, relaté sur le même ton les propos du livre et publié un certain nombre de ses +bonnes feuilles+.

Dans Le livre noir des médecins stars paru fin mars, Odile Plichon accuse notamment Bernard Debré de n'avoir pas participé activement à l'opération de la prostate de François Mitterrand en 1992.

La journaliste du Parisien dénonce ce qu'il faut bien appeler une mystification : se faire passer, depuis vingt ans, pour le chirurgien qui opéra François Mitterrand.

L'ancien chef de l'Etat, atteint du cancer qui l'emportera en 1996, avait été opéré de la prostate en 1992 dans le service d'urologie de l'hôpital parisien Cochin, dont Bernard Debré est le chef depuis 1990.

A la parution de l'ouvrage, il y a quelques semaines, le professeur de médecine avait protesté contre ce mensonge et cette affabulation, rappelant que l'Elysée avait alors publié un communiqué affirmant que l'opération avait été effectuée par le professeur (Adolphe) Steg et le professeur Debré.


(©AFP / 18 avril 2012 11h29)

§§§
Comment se ferait-il qu'un grand professeur, praticien hospitalo-universitaire puisse laisser d'autres opérer en lieu et place, et que l'on associe son nom à l'intervention, voire même que l'on marque délibérément son nom sur le compte rendu opératoire ?
Non, non, cela ne se peut...
On n'a jamais vu un chef de service laisser opérer des chefs de clinique et se voir gratifier de l'intervention. Ni même encaisser des consultations privées voire l'acte chirurgicale en laissant d'autres opérer à sa place.
non encore, cela ne se peut...


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Avec près de huit euros à rembourser de sa poche pour consulter un médecin, Lyon est la deuxième ville de France après Paris (15 euros), où les dépassements d’honoraires sont les plus élevés. Une enquête réalisée par Le Monde, en s’appuyant sur les données d’Ameli (site de l’assurance maladie) révèle ainsi que même si 66,5% des praticiens appliquent les tarifs remboursés par l’assurance maladie, il n’en reste pas moins que les Lyonnais payent leurs consultations au prix fort.

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Un médecin iconoclaste prend la tête de la Banque mondiale

L’Américain d’origine coréenne Jim Yong Kim a été désigné président de la Banque mondiale face à la candidate nigérienne, Ngozi Okonjo-Iweala.
Ce médecin anthropologue est avant tout un spécialiste de la santé.

Cet Américain préside depuis lundi la Banque mondiale, organisation internationale soutenant le développement. Ce médecin anthropologue remplace un autre Américain, Robert Zoellick, à la tête de la prestigieuse institution. Parmi les administrateurs, il avait le soutien de l’Europe et du Japon, devançant la ministre des finances du Nigeria, Ngozi Okonjo-Iweala, ex-directrice générale de la Banque mondiale. Sa rivale a regretté, non sans arguments, que le choix du nouveau président ne soit pas fondé sur le mérite mais sur le poids politique et financier des États-Unis.

Un profil atypique

Jim Yong Kim, il est vrai, n’a pas le CV traditionnel d’un employé de la Banque mondiale. Formé à Harvard, il n’est ni banquier, ni ministre, ni même économiste. C’est d’abord un expert en santé publique, cofondateur d’une ONG de développement (Partners in Health), qui fut membre de l’Organisation mondiale de la santé de 2007 à 2009. Il devint ensuite président de l’université privée de Darmouth, dans le New Hampshire (nord-est), l’une des plus anciennes des États-Unis.

Clin d’œil à son passé, le nouveau patron de la Banque mondiale a appris sa nomination alors qu’il voyageait au Pérou, où il a travaillé dans une ONG comme volontaire spécialiste de la tuberculose pendant les années 1990. "C’est ici, dans les bidonvilles de Lima, que j’ai appris comment l’injustice et la dignité peuvent s’acharner à détruire les vies et les espoirs des pauvres" , a-t-il affirmé.

À sa carrière, atypique selon les standards de la Banque mondiale, s’ajoute un parcours de pauvre migrant originaire du continent asiatique. Jim Yong Kim est né dans une famille modeste de Corée du Sud, son père ayant fui la Corée du Nord. Dans les pas de ses parents, l’enfant a débarqué à l’âge de 5 ans aux États-Unis, où il mènera de brillantes études. Aux yeux de beaucoup, sa double culture était l’un des atouts forts de sa candidature.

Un leadership compatible avec les pays émergents

En propulsant un Américain d’origine asiatique sur le devant de la scène, le président Barack Obama souhaitait en effet désamorcer les critiques des pays émergents qui rêvaient de mettre fin à soixante-cinq ans de monopole des États-Unis à la tête de la Banque mondiale. Peu connu avant d’être sélectionné, ce praticien devra dorénavant surmonter le scepticisme d’une partie des 9 000 employés de la Banque mondiale, qui lui reprochent son inexpérience de la finance et de la diplomatie.

Jim Yong Kim a balayé ces inquiétudes dans un entretien avec le New York Times . "Le développement économique et la lutte contre la pauvreté sont si compliqués que je pense qu'il n'y a pas un seul parcours ou une seule discipline qui suffisent à s'attaquer à ces grands problèmes de l'humanité. La Banque mondiale a beaucoup de macroéconomistes extrêmement expérimentés. Et j'ai hâte de travailler avec eux" , a-t-il dit.

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source slate.fr

Pouvons-nous décider de ne pas être malade?
Des spécialistes en développement personnel expliquent dans un livre comment l'analyse et la gestion de nos protéines pourrait entre autre nous prémunir du cancer.

Alors que l'industrie de l'édition connaît certains bouleversements, un genre reste imperméable au changement et est épargné: les livres de développement personnel.

Ces ouvrages truffés de bons conseils sont de deux types: il s'agit soit d'un discours d'encouragement sur la discipline et le contrôle de soi, qui pourrait être donné par un prof de gym au lycée, soit d'une série de platitudes dignes d'une grand-mère, qui recommande la modération en toute circonstance.

L'ouvrage intitulé The End of Illness (Ne plus être malade, N.d.T.), paru en janvier dernier (dans la sous-catégorie santé), nous explique comment nous pourrions tous vivre jusqu'à 90 ans. Naturellement, il est plus proche du discours de la grand-mère que de celui du prof de gym. «Envisagez de prendre un chien», recommandent l'auteur, David Agus, oncologue et entrepreneur, et son co-auteur, Kristin Loberg. Mais le livre s'accompagne d'un bonus savoureux: une incursion intéressante dans le monde futuriste de la protéomique.

De quoi s'agit-il? D'un domaine tellement récent que le terme lui-même (contraction de protéine et de génome) a été inventé il y a moins de 20 ans. La discipline (et son nom) ont été créés par Marc Wilkins, un chercheur australien qui a remis en cause, dans les années 1990, l'histoire d'amour du monde avec le génome. Il a estimé que l'ADN, les gènes et les chromosomes n'ayant pas de valeur immédiate, ils avaient donc un intérêt limité pour nous aider à comprendre la maladie chez l'homme.

Après tout, comment une hélice inextensible d'informations génétiques transmise lors de la conception peut-elle prédire qu'une personne aura une crise cardiaque à 50 ans? Ne peut-on pas examiner une signature biologique plus immédiate, qui reflète l'état de santé d'une personne à l'instant présent?
La génétique ne détermine pas seule notre santé

Selon Wilkins, nous ferions mieux d'étudier non pas le gène, mais le produit génique. Le gène ne fait pas que de se développer dans la fameuse double hélice de l'ADN, il joue un véritable rôle dans le corps humain: il fabrique des protéines. Certains gènes (nous en avons près de 25.000) peuvent aussi être multitâches et fabriquer des protéines diverses.

En fait, nous avons chacun près d'un million de protéines, qui, selon les termes de l'Institut national américain de la santé (NIH), «déterminent le fonctionnement de [nos] cellules, tissus et organes». Beaucoup circulent dans le flux chaotique du sang, tandis que d'autres restent à l'intérieur des membranes cellulaires. (Cliquer ici pour une explication en images). L'ensemble de ces protéines constituent le protéome.

Comment tirer profit de notre connaissance du protéome? L'idée de départ est la suivante: en réponse aux aléas du quotidien, nous produisons toute une série de protéines, certaines pour augmenter une hormone, d'autres pour calmer une réaction inflammatoire, d'autres encore pour donner la nausée après un repas trop copieux. Chaque protéine a sa fonction. Les protéines devant circuler dans le sang, un prélèvement sanguin refléterait directement l’œuvre (en français dans le texte, N.d.T.) du jour. Le protéome est le tout dernier compte-rendu de la journée.

Agus s'amuse avec le sujet et s'attribue le mérite de l'avoir développé. (Il dirige sa propre société de protéomique). Il explique ensuite de façon convaincante le rôle déterminant que pourrait jouer la protéomique dans la médecine de demain et évoque le «théragnostic» (contraction de thérapeutique et de diagnostic, N.d.T.) – se servir des compositions protéomiques des patients pour prédire leur réaction à un traitement coûteux et potentiellement nocif. Il rêve du jour (peut-être pas si lointain) où la protéomique, et non la coloscopie, permettra de détecter le début de la croissance de polypes et la naissance d'un cancer.
Avant la médecine du futur, les remèdes de grands-mères

Agus clôt ce sujet au chapitre 5 (il en reste neuf autres). Alors que le lecteur s'attend à ce qu'il poursuive sur la médecine de demain, il revient soudain en arrière, aux bons vieux jours où Grand-mère était la référence. Il passera le reste du livre (plus de 150 pages) à donner de sages conseils sur tel ou tel sujet : suivre un régime varié, utiliser un kit mains libres pour pouvoir se déplacer en étant au téléphone, etc.

Heureusement, il lui arrive aussi parfois de s'attaquer à certaines inepties des livres de développement personnel: consommer des vitamines et des légumes «frais», comme la tomate cultivée en hiver, qui sont en fait hors-saison et pauvres en nutriments. Mais il passe aussi beaucoup de temps à dispenser les mêmes bons vieux conseils dont ce genre de livres regorge: faire de l'exercice, manger du poisson frais et éviter la junk food. (Dans l'un des meilleurs moments du livre, il souligne que les Américains dépensent 5,3 milliards de dollars par an dans les frites).

En plus de cette alternance entre anti-conformisme et banalité, Agus fait un détour étonnamment peu informé par le monde étrange des inflammations, qu'il considère comme «mauvaises» car les joueurs de football ont tendance à mourir jeune. Ce qui, apparemment, est dû au fait qu'ils souffrent souvent d'inflammations, et non parce qu'ils sont en surpoids et bourrés de stéroïdes anabolisants, d'anti-dépresseurs, de boissons pour prendre du poids, etc.

Après s'être efforcé d'élucider les mystères de la protéomique avec autant de subtilité et de nuance, le fait qu'il livre une explication aussi triviale de ce sujet est paradoxal. Les inflammations sont un ensemble complexe et enchevêtré de substances chimiques tirant et poussant dans toutes les directions, dont aucune n'est bonne ou mauvaise par nature. Comme le protéome, on ne peut fournir d'explications toutes faites ou faire de jugements de valeur à ce sujet.
Un rythme «métro, boulot, dodo» = une bonne santé?

Le chapitre 11, intitulé «The Wonder Drug of Keeping a Regular Schedule» (Le remède miracle consistant à avoir un emploi du temps régulier, N.d.T.), ne semble lié à aucune réalité vécue par un membre de l'espèce Homo sapiens. Agus recommande ici de mener une vie régulière: se lever à la même heure, se coucher à la même heure et vivre heureux. Il s'agit d'une solution très simpliste et irréaliste.

Au final, les problèmes existent: les gens sont inquiets parce que leur enfant est malade, parce qu'ils ne peuvent pas payer leurs factures, à cause de mémos menaçants qu'ils reçoivent à la fin de leur journée de travail ou d'étrangers qui leur sourient de façon suggestive. La vie est pleine d'excitation, bonne ou mauvaise; pour la plupart des adultes, dormir c'est ce que font les enfants.

L'auteur traitant de nombreux sujets, on peut lui pardonner de tomber dans certains écueils –vendre ses propres recettes, s'adresser au lecteur avec condescendance et se tromper sur certains remèdes (son soutien sans faille aux drogues statines semble particulièrement inopportun, par exemple, étant donnée la récente mise en garde de la FDA, qui fait un lien entre leur consommation et le développement du diabète). Mais il va bien trop loin à la fin du livre.

Dans les dernières pages, Agus nous invite à le suivre dans la Marche vers la Pleine Santé et laisse entendre que ceux qui ne le suivent pas, non seulement ignorent ses bons conseils, mais encouragent la maladie –comme si on s'infligeait à soi-même d'être malade. Selon lui, «ne plus être malade est quelque chose à laquelle nous pouvons tous arriver. A chacun de nous de faire ce que l'on peut pour y mettre fin. Bienvenue à ceux qui ont le courage de rejoindre la révolution qui se joue actuellement dans le monde de la médecine».

Selon cette pensée moralisatrice, si celui qui n'a pas rejoint la bonne équipe alors qu'il en avait les moyens est malade, c'est de sa faute. Ce qui est scientifiquement inexact et révoltant du point de vue moral. Comme l'écrit David Rakoff dans son ouvrage intitulé Half Empty (A moitié vide, N.d.T.):

«Le sens de l'humour… est une bonne attitude à adopter si cela marche pour vous, mais l'attitude inverse semble constituer un manque de caractère; il s'agit, au final, d'un jugement contre ceux qui ne sont pas assez drôles ou élégants pour désarmer leurs métastases avec de l'esprit bien placé.»

Pourtant, dans le bouquet final du livre d'Agus, ce dernier donne la raison secrète de la popularité sans faille de ces livres: ils entretiennent la fausse promesse que l'on peut contrôler son avenir. Soyez suffisamment propres sur vous et mangez (ou ne mangez pas) nos légumes, vitamines, boissons énergisantes et autres, et vous vivrez pour toujours, ou presque! Or ce point de vue ignore l'un des fondements de la santé chez l'homme: la maladie apparaît souvent de différentes façons que ni Agus, ni le protéome, ni le génome, ni même M. le Magicien, peuvent prédire. Soutenir cette doctrine de la cosmologie est aussi réducteur que de croire en un système de châtiment divin pour le pêcheur qui flirterait trop longtemps avec le diable. Sur le plan de la santé, ni la science, ni la foi ne tiennent leurs promesses; mais la science doit au moins reconnaître ses limites.

Kent Sepkowitz

Traduit par Charlotte Laigle

§§§
Bon là pour le coup, c'est le chômage pour nous...

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Une étude en Bretagne révèle que la consommation d'alcool est plus importante chez les jeunes tatoués.

D'où vient l'envie de tatouage? À l'adolescence, elle peut être le signe d'une souffrance psychique qui doit attirer l'attention des parents. Plusieurs études scientifiques ont montré que les jeunes gens qui ont eu recours à cette pratique sont également plus enclins à avoir des conduites à risques, comme une consommation de tabac et de cannabis, des relations sexuelles non protégées ou une tendance à la bagarre. Un chercheur en psychologie sociale de l'université de Bretagne-Sud met à son tour en évidence un lien entre tatouage et alcoolisation.

Son travail, à paraître dans la revue spécialisée Alcoholism: Clinical and Experimental Research, a été conduit le samedi soir à la sortie d'une vingtaine de bars de la côte bretonne. Près de 2000 jeunes gens, âgés de 20 ans en moyenne, ont accepté de souffler dans un Alcotest. Leur consommation effec­tive a ainsi été mesurée. «Nous avons constaté que ceux qui portaient un piercing ou avaient un tatouage sur le corps avaient bu plus d'alcool que les autres», explique Nicolas Guéguen.
Plus aventuriers et créatifs

Un Français sur dix aurait au moins un tatouage sur le corps, mais cette pratique attire en priorité la jeune génération. Un quart des 18-24 ans envisage ainsi d'y recourir, à en croire un récent sondage, alors qu'ils ne sont que 2% passé 35 ans. Les motivations sont différentes d'une génération à une autre. «Pour les plus jeunes, le tatouage peut être une façon d'affirmer son identité en se démarquant de ses semblables ou en s'opposant à ses parents, observe Marion Haza, psychologue et maître de conférences à l'université de Poitiers. Mais il est aussi souvent le reflet de l'appartenance à un groupe d'amis.» En France, les mineurs doivent avoir une autorisation parentale pour passer à l'acte.

Des travaux américains ont montré que les étudiants tatoués se décrivent comme plus aventuriers, moins conformistes, plus créatifs que les étudiants non tatoués. Selon Nicolas Guéguen, ces personnalités seraient en tout cas plus vulnérables et enclines à adopter des comportements dangereux pour leur santé. D'où l'importance pour les parents et psychologues de considérer ces marques indélébiles comme symptômes d'un possible mal-être, afin d'engager un dialogue.

Ayant étudié le lien entre conduites à risques et tatouages, Myrna Armstrong, du Centre scientifique et sanitaire de l'université technologique du Texas, met toutefois en garde contre les «stéréotypes». «S'il est important d'interroger l'origine du désir de tatouage, il ne faut pas le dramatiser, renchérit Marion Haza. Tout dépend du nombre de dessins et de leur localisation sur le corps, mais aussi d'éventuels autres signes de souffrance. En réalité, la plupart des jeunes qui ont - ou veulent - un tatouage vont très bien.»

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faites-vous tatouer "non merci je ne bois pas"

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Des dizaines, peut être des centaines de milliers de femmes stérilisées contre leur gré… Cela se passe de nos jours, en Ouzbékistan, pays musulman de 28 millions d’habitants, ex république soviétique dirigée d’une main de fer par le très autoritaire Islam Karimov.

Et c’est précisément pour faire d’une pierre deux coups si l’on ose dire, que cet autocrate a exigé de médecins qu’ils stérilisent les femmes : pour réduire le nombre des naissances, jugé trop élevé, d’une part, et réduire également celui, excessif, du nombre de femmes mourant en couches. Le programme confidentiel aurait été mis en place en 2009.

Ce sont des ONG qui ont donné l’alerte. Selon des gynécologues qui ont témoigné sous anonymat à la BBC, les autorités leur imposaient un quota de stérilisations auprès de femmes ayant déjà enfanté, entre quatre et jusqu’à huit par semaine en zones rurales. Le médecin qui n’atteint pas son quota risque l’interdiction d’exercice.

Ce plan explique aussi le nombre très élevé de césariennes car c’est à cette occasion que la ligature des trompes est pratiquée.

"Sur le papier, les stérilisations devraient être volontaires, mais les femmes n’ont pas vraiment le choix", a témoigné un médecin d'un hôpital provincial. "Il est très facile de manipuler une femme, surtout si elle est pauvre. Vous pouvez dire que sa santé va en prendre un coup si elle continue à avoir des enfants (…) que la stérilisation est la meilleure solution pour elle. Ou vous pouvez simplement effectuer l'opération", ajoute-t-il. Certains médecins ont affirmé aux patientes que c’était la loi.

Expert working group, l’une des rares ONG opérant en Ouzbékistan aurait recueilli, en 2010, des preuves selon lesquelles 80 000 femmes ont été stérilisées, mais cette affirmation est impossible à vérifier.

"L'Ouzbékistan semble être obsédé par le nombre et les classements internationaux", a expliqué Steve Swerdlow, directeur de Human Rights Watch pour la région Asie centrale en référence au taux de mortalité infantile qui devrait s’améliorer du fait de cette pratique.

Pourtant, l’Ouzbékistan encourage officiellement la stérilisation mais aussi l’avortement dès lors que les ressources financières de la famille ne lui permettent pas de faire face à l’arrivée de plusieurs enfants. Surtout réputé pour les graves violations des droits de l’homme liés à une répression politique sans faille nommée lutte contre le terrorisme, le gouvernement nie ces accusations et l’existence d’un tel plan et accuse les femmes qui témoignent de mensonges.

source egora

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On ne le savait peut être pas mais travailler dans une mutuelle est un métier à risque. En témoigne l’incident qui s’est déroulé le 23 mars dernier à Arras. Un toxicomane à peine sorti de prison est allé braquer une mutuelle avec un couteau à beurre. Dépité, le malfrat n’est ressorti qu’avec 30 euros !

L’affaire a été jugée hier en comparution immédiate. C’est l’histoire d’un homme qui trois jours après sa sortie de prison décide de commettre un braquage. Manifestement, il manque d’inspiration… Et d’arme dissuasive. Le 23 mars dernier il décide de braquer une mutuelle brandissant un couteau à beurre. Après s’être approché du comptoir, il ordonne à la commerciale de lui donner tout de qu'elle a, c'est-à-dire un billet de 20 euros et deux billets de 5 euros. Dépité par la faible somme, il lui demande son téléphone portable, ce qu’elle refuse. Il quitte alors calmement la mutuelle. Il reconnaitra par la suite s'être trompé de cible. "Je pensais que c'était le Crédit mutuel, la banque", avoue-t-il.

Ce fait est la vingt-deuxième mention à son casier garni de vols, usages de faux, contrefaçons... A 34 ans, le prévenu dit être "tombé toxico en prison". C’est à sa sortie qu’il prend conscience qu'il n'a plus de compte bancaire, des crédits et une instance de divorce sur le dos. Et par dessus tout, qu’il est en manque. "J'ai voulu mettre fin à mes jours, j'ai pris le couteau à beurre. Mais ça ne coupait pas", dit-il à l'audience. Il décide alors de "chercher un truc à braquer" et tombe sur la mutuelle.

Pour ces faits commis seulement trois jours après sa sortie de prison, le procureur requiert deux ans de prison, soit la peine plancher. De son côté, la défense a souligné qu'il s'agit d'un braquage de 30 euros. Le tribunal a suivi les réquisitions du procureur. Le voleur au couteau à beurre a écopé de deux ans d'emprisonnement et d'un maintien en détention. Un retrait de réduction de peine a été prononcé, ainsi que 800 euros et 600 euros de dommages et intérêts.

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bah, dans quelques jours, ce sont bien des politiciens qui vont braquer la France avec un couteau à promesse pour faire leur beurre...
La santé est un état précaire qui ne laisse augurer rien de bon.

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