mail de nos collègues de l'HEGP.
Certainement un des hôpitaux de l'APHP les plus en vue et les plus remontés.
Des actions "jeudi noir" ont été décidé jusqu'au 4 mai.
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Ou en sommes nous?
Bah, à la veille des vacances pour Paris et sa région Parisienne.....
Les jupes commencent à redevenir plein air, les poitrines recommencent à respirer après 6 mois d'hibernation, les torticolis et contractures se font plus sévères...la douceur
du temps nous ferait presque oublier la froideur de notre lieu de travail.
Même si le temps promet d'être plus clément et que le merle moqueur gazouille toujours.... les pigeons que nous sommes chient un peu moins mou...et ça c'est plutôt une bonne
nouvelle.
Bien sur, le chemin qui mène à la victoire est loin, si loin...mais la résistance sur Paris commence enfin à s'organiser.
Exit les pantoufles, les connexions internet servent enfin la cause et, plus seulement fessebook, les solariums permettent la confection de banderoles, les photocopieuses
sponsorisent nos tracts, nos copains MAR signent des pétitions pour la défense de notre espèce pas encore protégée, les hôpitaux parisiens apprennent à se connaître
et commence à travailler ensemble...et ça c'est plutôt bon signe.
Les différents acteurs de la santé commencent à se poser des questions sur le pourquoi du comment et, surtout, sur notre entêtement ! Pourquoi faire grève autant de fois en si peu
de temps...il y a peut être au final une vraie raison derrière tout ça?
Les choses avancent indéniablement, doucement certes, mais la dynamique est en marche.
Après un préavis local lancé par un seul hôpital parisien (qui a eu très peur de le rester...mais chut!!!), une AG improvisée en moins de 4 jours (je pense que ça c'est vu) qui a réussi
à réunir 12 hôpitaux parisiens, une décision de grève sur deux jours commune et unanime (les 22 et 29 Avril) et surtout une solidarité collégiale (merci encore à Bichat, Necker,
Ambroise Paré, Beaujon et Lariboisière de nous avoir accompagné le 15/04...et cette fois, je n'ai oublié personne), la grève de la semaine prochaine prend forme...
A ce jour, nous sommes six hôpitaux a avoir déposé un préavis de grève en bon et du forme pour la journée du 22 Avril (Ambroise Paré, Beaujon, Bichat, HEGP, Lariboisère et Necker ),
nous attendons la réponse de plusieurs autres (Robert Debré, Saint Vincent Paul, Trousseau, Cochin, Hôtel Dieu, Avicennes) et sommes sans nouvelle aucune
de plusieurs autres (Mondor, KB, Pitié-Salpétrière, Paul Brousse, Tenon, Saint Antoine et Saint-louis).
Les hôpitaux hors AP-HP sont plus que jamais les bienvenus. Versailles nous enverra deux représentantes de charme bien que n'ayant pas retenu la proposition de grève en majorité.
Les tracts (Ambroise Paré) s'échangent ainsi que les modèles de lettre pour écrire au président du sénat, à l'homme de fer par qui l'article 30 est arrivé....(tout vous sera transmis ce week-end)
Oui c'est bien tout ça....mais y sont où les résultats?
Des contacts (et je dis bien contact) avec la presse arrivent et se dessinent. Et bien que pour le moment nous passions rapidement à la télé (hier midi dans les 5 dernières minutes du JT de 13h sur France 2, nous avez du sûrement voir à 3 reprises un bout de banderole)...nous nous y arrêtons pas encore! (mais ça viendra...), de la communication auprès des autres collègues, des patients, des médecins....
Comment agir à 10,20 ou 30?
On l'a fait hier à l'HEGP (le nombre de participants variaient en fonction de la place dispo à la terrasse de Dédé pour l'apéro)
Si les collègues de l'hôpital voisin ne font pas grève, pourquoi le ferions nous?
Ça y est maintenant ton voisin fait grève sauf si tu es dans l'Est Parisien...
Nous devons montrer à nos collègues de province que nous aussi nous savons nous prendre en main
Parce qu'il faut compter encore et encore sur l'effet papillon. Une action locale peut entrainer une autre action locale dans un autre hôpital et ça, nous en sommes la meilleure preuve.
Parce que la mobilisation appelle et entraine la mobilisation.
Parce que nous ne devons pas attendre que d'autres collègues agissent pour agir nous aussi.
Parce que beaucoup ont été déçu du 30 Mars et que le 4 Mai ne se prépare pas le 5.
Parce que la population IADE est une force vive de 8000 membres durs et parés qui ont une exclusivité de diplôme, de compétences et donc forcément de revendications.
Parce que personne ne le fera à notre place (si on ne l'a pas encore compris...)
Parce que nous nous devons de défendre notre MÉTIER.
Parce que nous sommes PARIS et que nous sommes censé être magique...et surtout montrer l'exemple.
Parce que sans nous le bloc opératoire ne fonctionne plus
Parce que perdre la reconnaissance de la pénibilité de notre travail, c'est nier la réalité et nous empêcher dans le futur d'obtenir la revalorisation salariale que l'on mérite
Parce que le SNIA est un agent double mais néanmoins indispensable..
Parce que ne toujours rien faire , c'est toujours mourir un peu et qu'a force de toujours mourir un peu, on risque de mourir beaucoup pour toujours....
C'est pourquoi :
LES IADE PARLENT AUX IADE :
« LES SANGLOTS LONGS DE L'ATONE BLESSENT MON CŒUR D'UNE LANGUEUR MONOTONE ».
NOUS EN APPELONS A LA RÉSISTANCE IADE LE JEUDI 22 AVRIL
Saycil,Tof, Baf